Avatar(s) : izuku midoriya ✦ boku no Hero Academia
Mar 27 Juin 2017 - 5:22
princesse étoile
27 juin
Il ne sait pas encore si cette idée était la bonne. Il regarde alors son téléphone portable, l'air inquiet, les doigts crispés contre la coque. En plus de se questionner, c'était belle et bien l'heure qui semblait le narguer depuis l'écran digital ; Comme si le stress de ce rendez-vous n'était pas suffisant, il semblerait qu'il soit d'or et déjà en retard de quelques minutes. Son visage tournant en une grimace étrange, il prit son courage à bras-le-corps avant de presser le pas dans la rue, crissant des dents lorsqu'il semblait frôler de trop près les épaules distraites des passants. Oui, vraiment, de quel bois avait-il été fait lorsqu'il s'était décidé d'accepter cette rencontre ? Lui qui ne s'engage jamais à rien, qui préfère prononcer un non poli à toute offre un peu trop familière à son goût afin de noyer les catastrophes avant qu'elles n'immergent ? La salive lui barrant la gorge, ce sont ses lunettes aux verres épais qui lui retombent sur le bout du nez pendant sa course folle (( manque de tomber au sol )).
Il fallait que Kaeru continue à avancer, sinon, ce sont ses talons qui vont se détourner pour rebrousser chemin. Question lapin, il s'avérait qu'il était un champion incontesté, mais encore plus lorsqu'il s'agissait des rencontres annulées au dernier moment. Il est un éternel indécis, de ceux qui souhaitent parfois se lancer mais qui restent au bord du plongeoir pendant de longues minutes tout en contemplant le gouffre à quelques centimètres de là ; En gros, il n'était juste pas très courageux.
Les autres sont e f f r a y a n t s n'est ce pas, grenouille ?
Et ce n'était pourtant elle qui lui mettait une pression monstre. Elle n'y était pour rien, bien au contraire. Comme souvent, c'était juste les appréhensions, les cauchemars internes qui viennent le piquer. Grenouille se fait toujours un si grand cinéma pour un petit rien, c'est son quotidien. Dans un dernier élan, il ose une plus grande enjambée pour sortir le nez de la foule compacte, finissant alors définitivement de son apnée artificielle. Se demandant si le centre commercial était toujours aussi bondé pendant les après-midis, il se traîna alors de quelques pas pour zieuter un peu trop rapidement autours de lui, la mine inquiète. C'est la confusion qui vient à le gagner, qui arrive à lui sortir un soupire du plus profond de ses poumons alors qu'il regarde de nouveau l'horloge logée au creux de sa paume.
--- Presque un quart d'heure de retard.
Panique ; Il cherche la bretelle de son sac à dos sur son épaule pour s'y tenir, mais rien. Aujourd'hui, Kaeru est juste venue avec lui-même, pas de carapace en vue pour apaiser ses nerfs ou se cacher (( il n'a pas eu le temps de le prendre )). Il remonte ses lunettes, se prépare mentalement à avancer un peu plus près du point de rendez-vous pour analyser le pire scénario possible. Peut-être qu'elle est encore là, agacée. Peut-être qu'elle n'est plus là, lassée. Treize minutes, ça fait beaucoup ? Qu'est ce qu'on peut bien faire, en treize minutes ? Sa main ébouriffer ses cheveux, vient gratter l'un de ses avant-bras dans un même geste nerveux. Il n'est même pas arrivé qu'il ne sait déjà même plus où se mettre.
Va tu lui en vouloir, Céleste ? Ça le tracasse, il t'imagine déjà toi et ta frimousse entrain de le houspiller, entrain de le blâmer
C'est sur place qu'il se fige, ouvre en grand ses mirettes pour pivoter sur lui-même comme un parfait imbécile. T'es où, Céleste ? Sourire anxieux (( grimacier )) flanqué sur le visage, c'est son esprit qui décolle de la terre. Elle n'est pas là, et lui, se retrouve seul. Abandonné. Peut-être n'arrive t-il juste pas à la voir, derrière sa déroute.
Kaeru est toujours un peu dans la lune Un peu dans son monde
HRP: pas terrible comme début, mais j'vais me rattrap' plus tard, promis p'tite princesse ♥
Invité
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Mer 12 Juil 2017 - 18:24
étrangers dans la foule
❝ Il est temps de te colorier en arc-en-ciel ❞
13:02 Ses yeux lourds et embrumés observent l'écran de son réveil rose flash qui clignote. L'heure s'y affiche, les secondes s'écoulent lentement. Sa tête tombe sur son oreiller alors qu'elle baille plus ou moins discrètement. Elle a sommeil. Il est beaucoup trop tôt pour se lever. Pourquoi devrait-elle se donner cette peine alors qu'elle n'a rien de prévu ? Que c'est le week-end et qu'elle peut dormir autant qu'elle le souhaite ?... Son lit est confortable, elle a bien fermé ses volets, le soleil ne l'ennui pas. Et surtout, elle n'a rien de prévu. … …. ….. Cette phrase repasse plusieurs fois dans sa tête comme pour la faire réagir. Cette pensée passe avec une telle insistance comme si elle oubliait quelque chose. En un grognement, sa main cherche son téléphone sur le sol et elle le soulève pour regarder son emploi du temps. La luminosité lui explose les rétines et en même temps elle voit ce petit rappel concernant sa sortie d'aujourd'hui.
- 糞 !
S'exclame t-elle avant tant de politesse que son père en aurait été choqué. Pourtant, la situation est critique. La préparation d'une princesse enfreint la limite de temps qu'il lui reste. Elle descend les escaliers pour aller dans la cuisine en silence et se servir son fameux verre de lait. Il ne remontera pas le temps malheureusement. Mais au moins elle est de bonne humeur.
Du moins jusqu'à se retrouver devant son miroir et s'apercevoir que ses cheveux sont emmêlés, en épis et totalement pas lisses. A peine dans la salle d'eau, elle pousse un soupir en rentrant doucement dans la douche, dès qu'elle se dépêche elle finit par glisser. C'est pas une rapide Céleste, elle perd bien quarante minutes sous la douche à chanter comme une casserole. Quand elle sort, l'heure est bien avancée et elle court dans tous les sens pour attraper ses vêtements, se sécher les cheveux, se lisser les cheveux, camoufler ses yeux encore fatigués et rectifier sa mèche. Puis elle prend une minute pour tourner sur elle-même avec sa robe bleutée et ce n'est pas si mal.
14:15 Son téléphone la fait sursauter alors qu'elle prend un sac, fourre son argent dedans, la carte de papa et des pockys. Aujourd'hui, pas de bain moussant. Le temps la maudit, il lui fallait une deuxième heure. Elle sort une première fois de la petite habitation, trottine, fait demi-tour et va chercher ses clés pour fermer la porte. Les hommes doivent savoir attendre les femmes ! Son père lui avait dit mais elle essayait de courir pour se presser sauf qu'avec son endurance de phoque, elle s'arrêtait toutes les deux minutes pour reprendre son souffle. Son visage est rouge quand elle avance sur la place pour observer les têtes et trouver son acolyte.
- Kaeru ! Kaeru !
Elle secoue son bras en l'appelant après l'avoir repéré plus ou moins facilement. Céleste fait un pas pour se rapprocher sauf qu'un chien passe au même moment et sa laisse traîne un peu partout. Elle lève sa jambe pour l'éviter et espérer ne pas tomber de la journée mais le satané cabot tourne en rond. Puis sa maîtresse tire sur la corde qui, éprenant son mollet la fait perdre son équilibre inexistant. La princesse est à terre. Prise au piège alors que sa sortie n'a même pas démarré et elle se frotte la tête, une bosse appparaît et les insultes fusent.
- くそいぬ!アホ アホ アホ アホ !!!!
Spoiler:
糞 = merdec'est pas beau くそいぬ!アホ = Chien pourri (de merde) suivi d'imbécile en masse ! PS : J'ai adoré ta réponse Je m'excuse pour l'attente p'tite grenouille ! J'espère aussi que ça te plaira ♪
Kaeru
luzerne
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Avatar(s) : izuku midoriya ✦ boku no Hero Academia
Dim 8 Oct 2017 - 6:48
En plein centre de la foule, Kaeru s'enfermait progressivement dans sa bulle. Les bruits s'impriment en lui, les discussions passagères apparaissent bien trop invasives. Bon sang, ce qu'il n'aime pas le monde. Ses mains s'accrochent encore plus aux lanières qui s’appuient fortement contre ses épaules. En vérité, il a besoin de serrer quelque chose, de s'accrocher à sa réalité pour ne pas se faire aspirer par les grésillement qui lui polluent l'esprit. Et si elle lui avait posé un lapin ? L'idée lui serre immédiatement la gorge. Il n'y avait pas pensé ; Mais qu'est-ce que pouvait bien vouloir une fille comme elle d'un garçon comme lui ? Il n'y avait pas grand chose qui pouvait les réunir, sauf si on s'attardait sur cette maladresse un peu trop similaire ou ces élans spontanés qui virevoltent pour se briser en morceaux. Et s'il avait osé dire qu'ils étaient amis, ça aurait été dans cette même psychose maladive qu'il aurait pu aussitôt affirmer le contraire. Grenouille sans amis, grenouille tout seul, grenouille pas assez bien pour les autres. Mais oui, à quoi est-ce qu'il joue ? A croire qu'il peut être normal ou qu'on puisse l'aimer plus qu'un autre ? Il ne devrait même pas être ici, entrain d'attendre quelque chose qui n'arrivera sûrement pas. Entrain de se jeter consciemment des petits bout de lui dans le brasier de son mal-être. Ses tempes se retrouvent sur le point d'exploser alors que son cerveau part en vrille, poussé à bout par des pensées négatives qui pourtant le caractérise que trop bien.
C'était une mauvaise idée de croire parce que les choses ne changent jamais
Et enfin, quelqu'un hèle son prénom, crevant par la même occasion cette bulle de névrose acide dans laquelle il se complaît à s'enfermer. C'est elle. Peut-être. Kaeru pense encore que les hallucinations auditives restent une réponse plausible (( p e s s i m i s t e )). Cependant, ça reste assez pour qu'il se retourne dans la précipitation, cherche hâtivement celle qu'il attendait d'un regard fiévreux. Oui. C'était bien elle. Elle qui courrait vers lui, portant ce corps et ce souffle avec gêne. Elle qui allait connaître une fin un peu abrupte, coincée entre un chien et une laisse un peu trop tendue. Mais sur l'instant, il fallait dire que Kaeru ne remarquait rien, si ce n'est le fait qu'il s'était trompé sur toute la ligne. Peu importe ses raisons, Céleste était venue, comme prévu. Tant qu'elle était là, le reste l'importait peu.
Néanmoins, il était incapable de faire un pas dans sa direction. Pas moyen d'aller la retrouver dans la joie, de montrer ne serait-ce qu'un petit sourire timide pour se faire plus avenant alors qu'elle slalomait entre les obstacles pour filer à sa rencontre. Kaeru n'est pas très doué avec les salutations, et il lui faut toujours un temps considérable pour s'affranchir de son habituelle timidité afin de décrocher un mot ou un geste, même minime. Alors il reste planté là, le faciès toujours aussi décomposé que possible, ressentant les premières crampes dans ses doigts bien trop crispés. Il reste là, tandis que les jambes de la demoiselle chavire pour se percuter au sol.
Son cœur manque le coche. Dans les secondes qui suivaient, grenouille s'était d'or et déjà précipité vers l'incident dans une vitesse peu naturelle pour lui, se frayant un passage entre les gens en jouant un peu des coudes. C'est son corps qui agit sans que son cerveau n'intercepte l'idée, bien trop réceptif en sachant qu'il était normalement le premier à se casser la figure à tout va. La voilà de nouveau, cette gaucherie presque trop théâtrale. Embarrassé pour sa comparse, Kaeru se sentit faiblir lorsqu'il baragouina quelques mots d'excuse à la propriétaire du chien, pâlissant de seconde en seconde en voyant le nœud qui s'était formé au niveau de ses mollets. S'il ne l'avait pas vu de ses propres yeux, Kaeru n'aurait pas cru qu'une chute pareille était possible. « Céleste ?! » Les insultes fusent de la part de la demoiselle, son anxiété monte en flèche. Kaeru s'empresse de la contourner, désirant avant tout la libérer de cette position improbable. « 大丈夫ですか ?! 待って !* » Il ne réfléchit pas. Il parle japonais si elle parle japonais. Accroupit à ses côtés, ses mains tremblantes tente de vainement dérouler le fil un peu trop tendue, grimaçant parce qu'il prenait toutes les précautions au monde pour ne pas aggraver la situation et lui faire encore plus mal. (( il est si maladroit, aussi )) Arrivant sans trop de mal à la défaire du lien, c'est en soufflant bien fort qu'il se permet un 'ça y est', jetant un coup d'oeil vers la malheureuse avec ce même air frôlant la panique. « C... C'est bon... Céleste ? Tu... E-Est-ce que... » Il se sent un peu idiot. Sa voix s'épuise alors, jusqu'à devenir un peu inaudible. Sans vraiment bouger, il pose un genoux à terre pour y trouver un appui un peu plus solide. Kaeru pourrait s'écrouler sur place. « … Tu as mal quelque part ?... »