sous les premiers rayons du soleil tes cheveux s'éclairent brasier incandescent assoupi dans ses bras elle laisse courir ses yeux d'eau claire sur ta peau (opalescente) le long de ta colonne vertébrale ligne serpentine endormie dans ses draps la fille du pont aux courbes mélancoliques
daphné on caresse sa peau comme on embrasse la mort (nana elle aime cette langueur dans tes yeux d'or) comme une couleuvre elle s'extirpe de la chaleur des draps couvre sa peau frissonnante assise au bord du lit elle parcourt du regard la pièce glaçante
bien dormi ? (fausse nonchalance) elle sent ton regard qui lui brûle le dos encore enivrée du parfum de ta peau (ça lui fait tourner la tête)
ft. daphné
Daphné
myosotis
Messages : 93
Pouvoir : identification
Symbole : la fumée de cigarette.
Occupation : assistance du lanceur de couteux au cirque arcadius.
Avatar(s) : rachel amber ; life is strange - jasper asano ; siobhan chiffon.
Lun 26 Juin 2017 - 20:43
j'avais ton parfum comme seul somnifère une espèce d'embrun pour qu'mon sommeil s'accélère
elle avait comme l'impression d'avoir accompli quelque chose de beau quelque chose de sale et de magnifique le genre de choses auxquelles elle repensera avec un fin sourire l'air de dire (c'était un bon souvenir) regarde nana elle en sourit déjà contre tes doigts taquins et opalins dont daphné s'enivrerait pendant des nuits et des nuits encore (contre ses lèvres elle sentait encore la texture de l'aurore)
mais la dame finit par se lever et daphné en bon valet se retourne observe son amante bien aimée l'enrobe d'un regard brisé par l'extase suit la chute du coton sur la peau qu'elle a pris tant de plaisir à souiller (nana tu ne la blâmeras pas pour ce genre de pêchés)
- oui, c'était génial
elle a cette pureté daphné de ne pas savoir garder son plaisir pour elle se sent obligée de se caler contre ton cou tout contre toi le ventre contre ton dos et les doigts qui courent sur le coton parcourent ta poitrine sans jamais aller plus bas
- j'aimerai bien j'aimerai bien qu'on le refasse un jour
y a comme un rire cristallin qui se perd sur ta carotide un peu timide un peu décharné daphné n'est pas amoureuse mais elle a aimé te voir danser
elle se laisse charmer une deuxième fois nana le chatouillement de tes cheveux clairs par ta peau à l'odeur solaire tes doigts fins contre sa peau (elle voudrait s'oublier encore un peu) s'enivrer encore de ce péché lové dans son cou avec délicatesse elle dépose un chaste baiser au coin de tes lèvres roses et recueille au creux de ses mains un peu froides tes doigts encore tiède (douces réminiscences de la nuit fauve)
quand tu veux. s'étourdir de ton rire de tes mots innocents de cette douceur naïve de cette sensibilité de sainte (blancheur immaculée que nana se plait à souiller) nana c'est toujours cette impureté dans ta vie bien sage nana c'est ce petit bonheur dérangeant c'est la caresse doucereuse de la cigüe contre ta peau opaline daphné elle t'entrainera sa chute par ses baisers d'amante oubliée daphné pour une nuit elle t'aura aimée juste un instant une nuit nostalgique comme un souvenir effacé (la caresse des draps blancs peau contre peau c'était un peu mélancolique c'était aussi très beau)
avec regret elle s'arrache à tes caresses se lève te contemple encore ton corps alangui perdu dans la tiédeur du lit dans un entrelacement de ses souvenirs (dans sa tête ça tourbillonne se mêle et se démêle) sur ses lèvres sur sa langue pourtant elle n'a qu'un nom celui de laurent
ft. daphné
Daphné
myosotis
Messages : 93
Pouvoir : identification
Symbole : la fumée de cigarette.
Occupation : assistance du lanceur de couteux au cirque arcadius.
Avatar(s) : rachel amber ; life is strange - jasper asano ; siobhan chiffon.
Jeu 6 Juil 2017 - 21:51
j'avais ton parfum comme seul somnifère une espèce d'embrun pour qu'mon sommeil s'accélère
daphné est de ces gens qu'on se doit de souiller (lorsqu'on est soi-même un peu mauvais) elle est de ces faux apôtres aux accents d'innocence - de ces idoles drapées de soie déchirée par des ongles noircis par les flammes de l'enfer (d'une femme aux relents de fer) n a n a ça se glisse entre les draps ce nom de débauche et de fausseté - de douceur et de bonté (que daphné a crié s'en est saoulée comme d'une mauvaise liqueur) qui tient à la tête nana sans cœur triste trouble-fête
- nana...
c'est une plainte lancinante lorsqu'elle se lève une ardeur somnolente; le corps qui se soulève suit un peu de mouvement s'appuie sur ses bras les jambes qui s'emmêlent sur les draps - sirène du matin elle la regarde d'en bas (la jeune et si belle catin)
m o n a ça se susurre à demi-voix c'est un murmure sans foi ni loi d'un prénom aux accents d'autrefois n a n a ils paraissent loin - les jeux de la nuit d'émois disparaissent dans la naissance du petit jour lorsque daphné réalise que dans une vie comme dans l'autre (elles ne se sont jamais aimées)
- mona, s'il-te-plait regarde-moi...
sa silhouette dénudée à genoux (elle n'est pas là pour prier) quand ses doigts se perdent sur le visage de l'amante oubliée l'attrape à deux mains - ses yeux qui caressent les siens (si clairs) mais n'y voient qu'un carmin sensuel une peau blafarde qu'elle ne connaît plus (pour y avoir pourtant plongé maintes et maintes fois) daphné qui s'est perdue entre deux vies et deux époques
- mona... tu te souviens nana ?
elle ne sait plus de quel nom te vêtir, lorsqu'elle plonge dans ses souvenirs (le passé ou les tourments d'antan)
son nom souffle rauque entre tes lèvres souvenir éthéré de la nuit d'ivresse lancinante souvenir éthéré d'une nuit il y a des dizaines d'années ton visage se mêle au sien dans le tournoiement d'un passé oublié peau contre peau ses doigts serrés entre les tiens (au présent comme au passé) caresses charnelles sans une once d'amour ça fait un peu mal au coeur il y a cent ans ou maintenant tout ça n'est qu'une folie d'un jour une aventure balayée à peine le soleil levé daphné ou laurent tes doigts courent sur sa peau de traînée tu l'implores et vous vous noyez dans les réminiscences amères des amants sans amour au destin funeste je me souviens. je me souviens de laurent. de mona. de cette nuit. mona ou nana elle ne sait plus qui elle est et ces souvenirs à l'odeur acre de bordel ça lui arrache le cœur fait tourner la tête je ne sais pas si je veux vraiment me souvenir. elle agrippe de ses mains ses doigts d'amante esseulée les serre comme pour s'ancrer dans la réalité dans ton regard bouleversant elle voit ses yeux (laurent) et ça lui fait si mal parce qu'elle sait que seule la mort les attend au tournant sur ses cils les larmes commencent à perler (les siennes ou celles de mona) et elle pose sur toi ses prunelles de vierge endeuillée tu l'as vu toi aussi ?
ft. daphné
Daphné
myosotis
Messages : 93
Pouvoir : identification
Symbole : la fumée de cigarette.
Occupation : assistance du lanceur de couteux au cirque arcadius.
Avatar(s) : rachel amber ; life is strange - jasper asano ; siobhan chiffon.
Sam 23 Sep 2017 - 21:22
j'avais ton parfum comme seul somnifère une espèce d'embrun pour qu'mon sommeil s'accélère
à l'acmé des souvenirs, au théâtre des soupirs il y a laurent - idéaliste sans tourments. il y a mona mais il y aura toujours gabriela (ne le prenez pas mal) il n'était pas navré de vivre cette terrible idylle sans vous ; tant qu'il l'avait elle. il y a la grande mort, la clôture commune à ces funestes destinées croisées et il y a la maquerelle sans visage. il y a la tragédie, les trois coups, le coucher du rideau sur leurs corps sans vie. il y a les spectatrices - émues aux larmes. infantes sans armes.
il n'y a plus rien au final.
- je-je sais pas non plus. j'ai peur je crois
de faire la mort de nouveau de frôler l'amour - et c'est si beau !
- oui, il y a longtemps. et toi ça fait ça fait longtemps aussi ?
elle n'a pas envie de se savoir coupable de tes larmes nana. de tes premières douleurs - elle doit trop t'aimer pour ça.
- je suis désolée je- pleure pas s'il-te-plait
embrasse ses paupières du bout du cœur ; recueille les larmes pâles pour les écraser contre ses doigts souillés
- tout va bien, là, c'est fini je
ils sont morts
- on est vivantes
presse prudemment sur le derme transparent - voit la laideur sous la beauté des femmes détruites
- viens, on va se recoucher
te tirer sous les draps et oublier comme on les déchirait il y a des dizaines d'années
oh vous aviez tout d'une tragédie amantes éthérées aux vies nouées daphné et nana et puis il y avait laurent et mona évanouis aux rayons de l'aube et puis noyés dans leurs amours malheureux (point de belle fin pour vous deux) si beaux si tristes le corps rongé par un destin poignant aux passions déchirées (essoufflées) oh nana comme tu te noies dans ce pathos sentimental jusqu'à l'étouffement
oui, ça fait longtemps. ne t'en fais pas. s'abandonner sous ses caresses sous ses baisers au goût de petite mort au goût de danger (braver les interdits cette fois aussi) contre ses doigts clairs ses larmes se font perles échouées morceaux de mer asséchés contre sa peau albâtre elle a le coeur au bord des lèvres nana ce petit bout d'âme que tu lui as arraché (en cet instant où vous vous êtes aimées)
tu as raison. oublions le passé. sur ses doigts elle dépose de tendres baisers au goût d'amourtume fleurs écloses sur tes phalanges pour te souiller encore un peu et avec toi elle se glisse sous les draps blancs comme un linceul pour deux amours délavés et pour cette fois encore chasser la mort chasser l'amour par des caresses enflammées
ft. daphné
Daphné
myosotis
Messages : 93
Pouvoir : identification
Symbole : la fumée de cigarette.
Occupation : assistance du lanceur de couteux au cirque arcadius.
Avatar(s) : rachel amber ; life is strange - jasper asano ; siobhan chiffon.
Mar 24 Oct 2017 - 18:27
j'avais ton parfum comme seul somnifère une espèce d'embrun pour qu'mon sommeil s'accélère
il vous aura fallu du temps, des larmes, des draps. il vous aura fallu, idiotes que vous êtes, croquer à deux dans la madeleine de proust, pour vous rapprocher enfin - donner un sens à ses caresses de pleutres qui n'existent que pour retrouver la sensation qui n'est plus. sur le lit il n'y a plus que nana et daphné, nues dans la soie, nées sans peur du vide. vous vous effondrez sous les larmes. daphné se retient ; elle veut être forte, la petite. pour te dire que ça va il faut faire bonne façade. elle a les paupières rouges, sanglantes, comme avant sa mort. les yeux guident les tiens d'une lumière qui se veut vierge de tout sanglot. ses mains cherchent les siennes, daphné est encore pleine de la pureté du matin, celle qui nimbent les femmes d'or blanc : la jouissance elle ne la cherche que dans les réponses à ses questions, dans les pointillés, dans la frange emmêlée d'annabeth. elle n'est plus trop nana, là ; daphné l'aime bien comme ça.
- ça fait longtemps moi aussi
elle a ce souvenir amer des confessions avec gabriel, sous les arbres du parc - où ses doigts étaient aussi fins que les siens et son regard perdu dans les mêmes nuances de gris. elle se dit que vous vous ressemblez beaucoup : c'est comme un coup au cœur, de se rendre compte que vous vous connaissiez vous aussi. c'est un bout de drame, tragédie personnifiée par cette sirène drapée de blanc. daphné n'a plus rien.
- je, je suppose que je suis encore plus contente de t'avoir rencontrée haha
ceint son front de milliers de baisers et fait ainsi d'elle la reine du lit - du monde, pourquoi pas ? il n'y a pas de limites aux lèvres qui savent tout. daphné traverse l'espace, elles sont aux bordels de paris, à new york, de retour à chicago. ses doigts dansent contre le dos de nana. son regard, lui, se confond avec l'aurore.
- désolée de demander mais tu te souviens de- de gabriella ?
le feu coule de ses lèvres mais daphné ne mourra point.
oui daphné couronne-la de tes baisers fais-la reine de votre monde à la nuit sans fin aux aubes amoureuses qui jamais ne se lèvent votre royaume ne s'arrête plus aux lueurs de vos caresses suspendues hors du temps (deux damnées à la lumière du matin) moi aussi, je suis encore plus contente de t'avoir rencontrée. son sourire est d'éther noyé dans ses yeux d'eau calme daphné le bon valet à l'armure rougeoyante de son courage prête à couper les fils entremêlés d'une tragédie passée (que nana voudrait bien laisser enfouie dans les pages de l'histoires rien qu'un vaste écho d'un siècle oublié)
oui, je crois que je me souviens d'elle. et qu'elle était belle même à la lumière floue des souvenirs son nom avec le goût amer d'un poison sur ses lèvres d'une faute irréparable d'un péché d'envie pourquoi ? fébrile alors elle a la voix qui se brise un peu et un long frisson qui coule le long de son dos dénudé (les fautes de mona ne sont point tes fautes nana) le vice semble si réel pourtant
ft. daphné
Daphné
myosotis
Messages : 93
Pouvoir : identification
Symbole : la fumée de cigarette.
Occupation : assistance du lanceur de couteux au cirque arcadius.
Avatar(s) : rachel amber ; life is strange - jasper asano ; siobhan chiffon.
Jeu 4 Jan 2018 - 0:43
j'avais ton parfum comme seul somnifère une espèce d'embrun pour qu'mon sommeil s'accélère
peut-on appeler ça de l'amour - une relation basée sur des péchés. daphné est écartelée sur la toile du temps comme on peut l'être sur le lit de nana ; elle n'aurait jamais pensé toucher une femme à la fureur de sa peau, aux colères timides de son corps un peu froid. encore moins, et c'est là toute votre fatalité - une femme aux revers peinturlurés de rose antique : cette couleur plait bien à ses yeux. ils la connaissent déjà. tes bras sont trop grands pour lui offrir le confort d'un amour ; ils préfèront toujours le vertiges des passions inconnues. je... le couperet tombe à l'affront de son innocence. pourquoi ? elle retrace la question du bout des lèvres. pourquoi gabriela et pas une autre, et pas personne. peut-être parce c'est elle - qui lui a murmuré ton nom à la première petite mort.
une ancolie douce passe devant ses yeux aveugles à tes bontés. daphné est trop proche pour te voir - toi la nana dans le reflet des tableaux ; tu ferais une muse remarquable. non, pour... pour rien. elle n'hésite jamais à mentir pour faire perdurer l'aube sereine. il lui faut toujours ça, des yeux plus tranquilles que ceux de léo, un feu confortable qui puisse accueillir tout l'océan de ses fardeaux ; il est constamment en crue.
elle me rappelle toi. je crois que vous vous ressembliez beaucoup. elle a un regard qui dit - sauf qu'elle je l'aimais. mais daphné ne connaît pas la vérité pleine éclatée dans la bouche - pour cette fois elle préfère l'enterrer, sous un gargantua de beauté.
oh pourquoi daphné chasser une chimère quand nana se voudrait parfaite amante à la chair rosie par vos amours éphémères, lovée dans tes bras vos coeurs étiolés par cette passion superficielle le jour aurait pu ne jamais se lever pour vous, nymphes assoupies sous les draps mais il avait fallu que le passé vous tire de l'indolence oh, tu trouves ? il était une cruelle ironie en cet éros broyé dans la mer des siècles en vos âmes éreintées cherchant à combler le vide par une amère tendresse
tu ne devrais plus y penser. car nana était celle dont on s'enivrait pour oublier les amours sincères les yeux néréides dont on se gorgeait au matin et qui s'évadaient dans les moires de la nuit pourtant il n'y avait jamais de mélancolie dans ses caresses ; elle accueillerait dans son sein tous tes élans d'un jour pour s'abreuver un instant de l'ivresse de tes lippes enflammées dans la quiétude du matin elle entremêle vos mains (daphné enterrons les secrets là-bas, au loin dans la forêt)
ft. daphné
Daphné
myosotis
Messages : 93
Pouvoir : identification
Symbole : la fumée de cigarette.
Occupation : assistance du lanceur de couteux au cirque arcadius.
Avatar(s) : rachel amber ; life is strange - jasper asano ; siobhan chiffon.
Sam 20 Jan 2018 - 0:48
j'avais ton parfum comme seul somnifère une espèce d'embrun pour qu'mon sommeil s'accélère
penser à ne plus y penser - voilà le cruel paradoxe de vos matins ensommeillés. penser à ne plus y penser, et tout ira bien, et nana réajustera son col de chemise comme elle lacera ses chaussures trop usées ; inconnues des heures claires, là où le jour baigne à nouveau. mais sur ce lit c'est toujours l'heure des laudes : alors on ne pense plus à aimer les moiteurs.
je vais dormir. et dans la torpeur elle t'entraîne, de ses bras qui ne savent plus se battre.