click here and enjoy the music


Elle a toujours été un peu la même.
Une enfant remplit de noirceur dans un monde remplit de poussière.
« Après tout pourquoi on vit, et pourquoi tout est si froid et gris?
Être intelligent ça ne rends pas non plus heureux… »
Pourtant, des fois c'est un rien qui peu tout changer.


Mais, elle n'y a jamais cru.
Elle n'a jamais rien été d'autre qu'un petit être sombre, marchant dans l'ombre.
Elle croisait parfois, de petites choses, brillantes, leur lumière l'attirait. Alors, le petit être s'asseyait pour admirer leur éclat. Des fois, elle passait des heures à les étudier, les observer sans jamais y toucher.
Des fois, elle se disait qu'il fallait vivre pour protéger ce peu de lumière restant, mais au fond, à elle seule, que pouvait-elle faire de plus ?
A cette idée, son cœur se nouait, et c'était comme si sa vie ne rimait plus a rien. Alors elle détournait les talons, comme pour fuir sans montrer à quel point elle se sentait sans intérêt.


Un jour, elle fit une rencontre étrange.
C'était une personne, dont l'éclat avait su éblouir son petit esprit.
C'était la première fois, qu'une personne lui semblait aussi brillante.
Pourtant, elle n'était pas particulièrement talentueuse, ou intelligente, mais cette personne semblait détenir une richesse que beaucoup d'êtres avaient appris à délaisser avec le temps.


Un soir d'hiver, sur une colline, Rigel demanda a cette personne pourquoi elle continuait de sourire malgré tout ce qu'il lui manquait pour qu'elle soit réellement heureuse.
Cette personne ne répondit pas, elle lui demanda seulement de fermer les yeux.
Bien qu'intriguée, elle acquiesça.
La personne pleine d'éclat, lui demanda ce qu'elle voyait.
Évidement, elle ne voyait rien d'autre que du vide.
Son cœur se resserra, une énième fois.  


L'être lumineux lui demanda alors d'ouvrir les yeux.
Avec hésitation, elle ouvrit timidement les yeux.
Face à elle, une nuit noire dans laquelle elle aurait pu se noyer, comme si même la gravité terrestre allait la lâcher pour qu'elle tombe dans le vide. Une immensité de noir complètement uniforme…
Perdue, déboussolée, seule, elle avait froid, ses joues rougissaient et ses yeux s'humidifiaient. Une fois de plus.


Mais cette fois ci, elle avait tort.


Au milieu de sa panique, une main pale pointait du doigt un astre lumineux.
Parmi cette immensité obscure, se dressait une once d'espoir et de vie. C'était peut être la seule étoile présente dans le ciel ce soir là, mais Rigel se rappellera toujours de cette étoile. Celle qui a su éclairer son visage ce soir là, qui l'a poussé à ouvrir bien grand les yeux, malgré sa vision trouble.


...


Elle qui ne croyait en rien.
Elle qui était l'Allégorie même de toute la noirceur.
Elle ne l'oubliera jamais, car elle sait désormais que pour trouver la lumière, il faut la chercher.
La collecter, l'amasser,
même au risque de tout perde.
Elle n'aurait qu'à recommencer.