nous sommes là pour rendre l'impossible tangible et la difficulté accessible c'est là notre leit-motiv et pour ne jamais cesser d'émerveiller de faire rêver de rendre le danger inoffensif et l'effort spectaculaire l'entraînement quotidien est de rigueur pour entretenir sa souplesse corriger ses maladresses inscrire dans sa mémoire un numéro déjà connu par cœur au point d'en rêver la nuit tombée qui sait, même parfois d'innover et surtout de toujours se dépasser il n'y a que par l'entraînement qu'on peut y arriver et aucun artiste ne peut y couper alors je vous rejoins vous les lève-tôt je pénètre dans la tente principale (théâtre des rêves) tenue pratique et cheveux attachés comme toujours pour ne pas risquer de les brûler certains sont là, d'autres pas encore qu'importe la matinée nous appartient je lève les yeux au plafond vers les lampes et les lampions en me rappelant qu'aujourd'hui des tests de lumière doivent être faits il est toujours long et fastidieux de déterminer quel projecteur suivra quel artiste et quelles couleurs teinteront son sillage mais l'importance n'en est pas moins capitale car au fond l'arduité de ces réglages ne transparaît pas les soirs de représentation puis en baissant le regard je vous aperçois tous les deux (mes enfants) je viens à votre rencontre le sourire aux lèvres le bonheur dans les yeux bonjour harland. bonjour lizzie. vous allez bien tous les deux ? je passe la main sur tes cheveux d'argent (joli·e lizzie) avec une douceur infinie je te devine mi émerveillé·e mi déboussolé·e et je tiens à ce que notre membre le plus récent se sente à sa place parmi tous mes enfants (qu'ils aient conscience de l'être ou non) (qu'ils veuillent l'être ou non) alors je m'enquiers l'air de rien tu as pu rencontrer tous les membres de la troupe, lizzie ? dis-moi seulement non doux·ce enfant et je saurais réparer ce tort et te montrer que ta place t'attend au sein de cette immense famille que nous sommes forte de ses différences et de ses dissonances
Harland
myosotis
Messages : 366
Pouvoir : destruction
Symbole : Piqure d'aiguille médicale
Occupation : Apprenti au cirque Arcadius / Bolosse
Avatar(s) : Park Chanyeol - Exo
Dim 23 Avr 2017 - 23:03
Dramophone
// troupe de l'arcadius
Assis sur les bancs voilés par toutes les couleurs du ciel je bats les cartes Pourtant je le sais c’est inutile – valets dames rois reines c’est une cour muette qui valse vainement entre les doigts j’aimerais pouvoir te dire Lizzie – que je sais lire entre les lignes interpréter les signes piquer les blafards carreaux par chance par cœur – mais ça n’est pas le cas je suis comme aveugle – je n’y arrive plus Feindre un sourire – c’est de la magie, un jeu de dupe – des passages d’éclats de rire en secret, illusions distillées d’ombres subjectives, on fait semblant pour allumer des merveilles dans les yeux des enfants on est hypocrite.
« Et voilà Lizzie. Reine de pique. Magique ! »
Il la regarde en souriant – cœur brisé
« Tu sais, faut pas penser que la magie n’existe pas car il y a un truc. C’est déjà un peu magique, l’impression de la magie… Non ? Tu penses pas ? »
Il fait courir ses doigts le long des lignes délicates de la belle patronne à la fleur mourante – et il pense vaguement qu’on dirait bien une rose.
« Garde là ! C’est un cadeau. »
Jolie main caressant les suites colorées de l’affection – il en est sûr, cette fois, ça n’est pas une illusion.
– bonjour harland. bonjour lizzie. vous allez bien tous les deux ?
– Oh ! Oui ça va ! On faisait un peu de magie, j’apprenais quelques tours à Liz. Elle est super douée, hein, Liz ?... T’es vraiment plus douée que moi en tout cas orz. Mais je vais m’entraîner hein !! Promis.
Il fait voler les silhouettes entre ses paumes avec l’habileté toute désinvolte de ceux qui savent tromper – il pense sans réfléchir, laissant les formes le dévorer sans bruit, trop lasse pour soutenir le noble regard des figures royales qui s’ébrouent sous ses caresses.
« Pardon, tu m’as parlé Ludmilla ? Oh, non, c’était à Lizzie – hu, désolé. Euh, elle a pas encore vu tout le monde je crois, enfin, je l’ai pas présenté à tout le monde, je pense ? Yeah… Vous allez répéter là ? Elle peut rester pour vous regarder peut-être ? Tu en penses quoi Lizzie ? Tu es d’accord ? Mais euh c’est pas parce que je te propose qu’il faut dire oui hein ! On peut faire autre chose si tu veux, yeah ? »
Je te regarde en souriant C’est la grande illusion.