Avant ce déclic, j'avais une vie banale. J'étais cette fille née dans une famille modeste. Cette fille pas très douée à l'école, mais, qui faisait comme elle pouvait. Cette ado passée par des phases de rébellions indescriptibles. Cette ado qui se cherchait encore... Bref. Rien de bien passionnant, n'est-ce pas ? Ma vie est "intéressante" depuis trois ans. Lorsque je jouais tranquillement de la gratte dans un parc et qu'un petit garçon, s'en le vouloir, envoya son ballon dans les rosiers du jardinier. Les roses écrasées. Ce fut ma révélation. Depuis, y'a c'te p'tite tête qui me suit partout. Je suis, pour elle, une mère, une sœur et une amie. Je suis tout ce qu'elle n'a pas eu durant sa vie. J'l'aime bien. Mais, pour elle, j'ai dû faire de ma vie un véritable mensonge...

Les relations. Je contrôle les relations. J'étais très seule, avant. J'étais cette fille un peu geek sur les bords avec un regard perçant et une coloration capillaire qui faisait "peur". J'étais l'inverse parfait d'un aimant. Ça inquiétait Hailey. Ça la faisait pleurer.
Alors, pour elle, cette petite fille que je chéris, cette petite fille que je souhaite épanouis par l'intermédiaire de ma vie, j'ai tout falsifié.
Je suis entourée d'un tas "d'amis" depuis le lycée.
J'ai fait en sorte qu'on m'aime.
J'ai fait en sorte qu'on l'aime.

Je suis Harley. La meuf qui ne sait même plus différencier le faux du vrai.
Je suis Harley. La meuf qui n'est pas foutue de se créer de réelles amitiés.
Je suis Harley. Celle qui ferait tout pour le bonheur d'Hailey lui ayant, jadis, était refusé.
Je suis Harley. La myosotis qui n'oubliera jamais son ancienne identité, pour que celle-ci sache qu'elle est aimée.



Avatar ♦ Frisk || Undertale
Nom ♦ Inconnu
Prénom ♦ Hailey
Nationalité ♦ Britannique





Je me souviens d'une fillette de 8 ans, orpheline. Son quotidien au pensionnat était morne. Railleries fréquentes et solitude omniprésente, elle trouvait son existence opprimante. Elle ne demandait qu'à être aimée...
Je revois un jardin, non, une cour. Celle de l'orphelinat. Il y avait de jolis rosiers jaunes. Hailey les trouvait magnifiques et apaisants à regarder. Elle adorait s'en occuper. Puis, ses diablotins de camarades les ont, un jour, piétiné. Pour la rigolade. Ce fut la blessure de trop. Elle ne demandait qu'à être laissée en paix...

Un bruit de verre brisé, une silhouette enfantine chutant de l'un des plus hauts balconnets, un tapis funeste de roses jaunes abîmées... Hailey, de sa notion naïve de la mort, s'était suicidée. Pensant que le ciel lui réserverait bien mieux après.


Ne pleure pas, Hailey. Moi, Harley, je t'aime. Moi, Harley, je suis ce que tu recherchais : un nouveau départ.