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toy story | j e a n
Cadence
 
magnolia
magnolia
Cadence
toy story | j e a n 1514092271-g
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Occupation : sdf
Avatar(s) : OC - Soltreis/Eriol_S2
Jeu 18 Jan 2018 - 7:55
Si je retournais dans le monde, j'aurais toujours dans ma poche un bilboquet,
et j'en jouerais toute la journée

s’il devait repasser le film de son existence,
en saisir toute l’essence du mythe,
il n’oublierait jamais le tintement artificiel
des musiques d’ascenseurs, l’odeur aseptisée
du velours et de la soie nouvelle fièrement dressés
empilés fusionnés étalés sous les yeux des bêtes.
un grocery store
où on ne vend que les étiques à haut prix,
qui cache sous la mode les mains ouvrières,
(non) rémunérées.
même le synthétique n'est pas pour lui.

il n’oublierait jamais l’inlassable et indicible
tourmente des voix en incessante distorsion
les bonjour je t'aime au revoir
qui acheminent d'autres mots épars,
les trop cher ! peu cher ! bonne qualité
c'est aux chiffres que se tiennent les affections
p a s s a g è r e s.

non, en effet, cadence n'oublierait jamais
le centre commercial
même sous la poussière
de son corps effrité
qui finira par le rattraper,
sempiternelle nature cachée derrière
son humanité.

ptn, quinze le t-shirt american dream c de la frime.
j'pourrais me payer le fil pour raccommoder le mien avec ça
ptn...

et un milkshake, car le corbeau a toujours faim.

il fait tinter entre elles les pièces en nickel
ramassées plus tôt dans la journée
- ou peut-être était-ce hier -
ses yeux de lune parcourent
sa paume de neige
calculent à son tour le budget
imparti, la somme qui le mènera
au p a r a d i s.

la fontaine n'a peut-être pas réalisé son vœu,
mais pour un quart de sou
il amuse ses dents, fait la fine bouche
sur une sphère sucrée - caoutchoutée -
que la langue chique contre le palais
(l'impression de se rassasier)

les genoux en piédestal
le menton pour roi
le corvidé se laisse séduire,
attirer dans les filets des industries.
devant lui scintille d'étoiles superficielles
des vending toys qu'il rêve d'entreprendre
depuis si longtemps.
à ses pieds, cadence a pour sujets
quelques éponges jaunâtre et crabes habillés,
une princesse au visage abstrait
déjà extirpés du ventre métallique
des enfants de plastique
qu'il aura tôt fait d'empiler
auprès des classiques de houdini.

puis soudain, s'exhorte du mathématicien éphémère une conclusion satisfaisante
et cadence hoche la tête,
cadence est bien décidé
à troquer son ventre pour des envies artificiels
cool, me reste deux vingt-cinq donc deux breloques. le problème... je fous quoi de mes dix sous ?
le goût de la chique se raréfie,
la faim à nouveau - lentement -
l'envahit.
peut-être serait-il préférable
d'être raisonnable
(sans doute)
peut-être...
(ok sorry ce post-là il est à chier omd)
coded by blair of shine & ooc


Jean
 
myosotis
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Jean
toy story | j e a n OwtnJR0
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Symbole : Quelqu'un se faisant percuter par une voiture
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Mer 24 Jan 2018 - 21:07
For fuck sake.

Y'avait qu'à lui que ça pouvait arriver. Y'avait qu'aujourd'hui pour subir le courroux de l'univers. Avoir su, Jean aurait commencé à le maudire bien plus tôt. Il aurait pointé du doigt sa tyrannie, dénoncé haut et fort ses sentence arbitraires, frappé avant d'être frappé.

(il n'aurait surtout, surtout pas fait confiance aveuglement à ses superstitions stupides, qui vous disent qu'en échange d'un rituel X, le bonheur vous suivra - rites générés sans doute pour mieux se moquer d'eux, pauvres humains)

Fucking hell…

Jean, assis sur un des bancs incroyablement inconfortables du centre commercial, se prend la tête. S'énerve tout seul, contre lui, contre le monde ; repense à l'humiliation qu'il a subie. Jamais il aurait cru vivre un truc pareil, même dans ses pires cauchemars.

Qui,
pour l'amour du ciel,
perd,
sans y toucher une fois,
son putain de portefeuille ?

Qui,
par une absence d'esprit incroyable,
ne réalise cette perte,
aussi improbable cela soit-elle,
à la foutue caisse ?

Le regard mi-suspicieux mi-compatissant de la caissière.
Les clients derrière lui qui piétinent sur place
(cherchent peut-être à voir et à entendre ce qui se passe)
((des rapaces qui veulent avoir une histoire à raconter, pour une fois))
Sa fierté bafouée.

Damnit !

Jean se prend la tête, mais avec les mains cette fois, et il soupire. Est-ce qu'il est au bout du rouleau ? Ça en a tout l'air, oui. Est-ce qu'il va se laisser abattre ? Ah il voudrait bien, mais il a des choses trop importantes dans son portefeuille pour signer sans plus de considération son arrêt de mort.

Alors il pense. Il essaie de se souvenir de chaque boutique qu'il a faites - même s'il n'a acheté nulle part -, revoit chacun de ses mouvements - une maladresse quelconque qui aurait fait la précieuse pochette de cuir (véritable) (un peu vieille) (un cadeau de sa mère) (qu'importe l'occasion).

Mais il ne voit rien.
(et pas une seule fois lui vient en tête l'idée qu'il peut y avoir des pickpockets à Foxglove)

Exaspéré, il prend la pose de l'homme désespéré.

Fuck my life.
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Cadence
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Lun 25 Juin 2018 - 6:43


VINGT-CINQ DE DÉROUTE DIX DE GÉNÉROSITÉ

fuck this shit.

vending toys à vingt-cinq sous bon beau pas cher
made in china vending toys ordinaires
entre pikachu et bob l’éponge,
la différence c’est juste les pants et les souliers de bob
fusionnés à sa peau banane ;
franchement, dans leur atelier industriel
ils auraient pu s’affiner un peu,
entre le manque de sommeil
le manque de paye.

tout ça pour vingt-cinq sous.
ah.

fuck this shit.

après tout.
il a son milkshake
(les restes collés contre la paille mastiquée)
il a sa princesse
(rouge aux joues comme aux lèvres à peine dissociées)
son crabe et son éponge ;
cadence étire la bouche creuse des rides façonne son visage au rythme de satiétés anodines on est bien on respire on se délie les muscles l’esprit on tangue sur ses converses à genoux au pied du plastique empire colossal que rhodes à son débouché jalouserait. cadence étire la bouche creuse des rides et fait valser entre le pouce et l’index pikachu ; le paradis vaut pas très cher.

ses yeux de nuit accroche une étoile polaire ;
c’est p’t’être ça la simplicité volontaire.

et puis il y a ces dix sous
dans l’autre main qui ne valent pas une seconde souris jaune.
cadence glisse le regard sur le plancher
fait l’ascension du centre commercial des pupilles aspire les néons (con)damne les néons grille sa rétine (un peu seulement) avant de redescendre sur terre, entre la musique aseptisée et les voix cahoteuses. ça bourdonne comme les lumières.

juste ce mec sur un banc
on dirait qu’il va pleurer
ça fait un peu tache dans l’décor.
au premier plan d’une ambiance électrique
l’homme moderne existentialiste ; un titre accrocheur
pour un tableau c’est contemporain symbolique
t’as perdu ta copine mec ?

cadence se lève
comme ça d’un souffle,
c’est presque gracieux
ce geste instinctif
une brise de fraternité
c’est presque gracieux
ce pas coulé vers un banc d’inconnu
c’est presque gracieux
ce pikachu posé près du fessier
c’est presque gracieux
cette main qu’il empoigne avec assurance dans laquelle ses doigts fourrent ses dix sous (in)utiles dans laquelle ses doigts semblent dire ; bah vas-y rachète ta vie.

c’est presque gracieux
ce corbeau déplumé qui s’éloigne
en faisant sautiller une princesse sur sa paume-trampoline.

weird, j’l’ai d’jà vu ce mec, mais j’sais plus où.
BY MITZI


Jean
 
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Jean
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Dim 1 Juil 2018 - 1:42
Jean, pauvre Jean, au bout du rouleau.

Ce n’est pas qu’un portefeuille qu’il a perdu. Le portefeuille est un symbole. Le portefeuille représente sa vie passée, présente et future. L’avoir là, juste là, dans la poche de son pantalon, c’était réconfortant, ça lui donnait l’impression de contrôler sa vie.
L’impression d’être quelqu’un.

La perte du portefeuille n’est pas un hasard. La perte du portefeuille était écrite dans le ciel ; elle dévoile quelque chose de plus grand que lui. C’est le symptôme de son existence qui lui échappe, comme des grains de sable entre ses doigts. ( Je ne me sens pas très bien… )

Et la tête dans ses mains, il semble rassembler ce qu’il reste de lui-même dans ce point, au milieu de son front — là même où sa migraine prend forme. Si ça lui fait mal, c’est qu’il y a encore quelque chose de réel, non ?

Jean, pauvre Jean, ferme les yeux.
Plus fort.
Tente d’échapper à ce cauchemar,
rejoindre une autre réalité,
un monde où son portefeuille serait encore dans sa poche,
un ailleurs où tout serait encore à sa place.
(ailleurs mais pas ici quoi)

Alors il n’entend rien, ne voit rien, quand le corbeau vient le bénir d’une plume.
Dieu à vingt-cinq cents qui répond à ses prières
Tel un dieu à vingt-cinq cents y répondrait :
s u p e r   c h e a p
s u p e r c h e r i e

On arrache une main de son visage
Lui force à accepter l’hostie qu’il n’a jamais demandé
À communier avec ce sauveur qu’il n’a jamais sonné.

Au bout de ses lèvres, sa profession de foi :
(Ah) Man, what the fuck ?!

Mais le sans-esprit l’a déjà quitté, l’a abandonné à au gris des néons, l’ombre d’une illumination avortée.

What…

Jean fixe les dix sous au creux de sa main. Longtemps. Très longtemps. Et pour la première fois depuis plusieurs longues minutes, sa tête est en silence radio. Cela prend du temps  à sa cervelle pour traiter l’Événement. Et quand il arrive à un résultat, enfin, y’a quelque chose qui fait ding ! et qui le rend rouge de colère.

On m’a pris pour un quêteux… ?!

Effrayé par cette nouvelle perspective professionnelle, Jean laisse tomber les dix sous au sol. Ils pourraient avoir un mauvais sort. Sait-on jamais.

Il expire un long coup, se calme, essaie. En se levant, il remarque le truc jaune abandonné sur le banc.

Pikachu ?

Attrapant la sourie en plastique par la queue, il la lève à hauteur de ses yeux. Elle est laide. Genre, vraiment laide, comparée à tous les jouets qu’il a pu collectionner dans son enfance.

Mais faut croire que son petit air amoché l’aura attendri : il la glisse dans la poche de son pantalon (feu place de son portefeuille).

Bon. Reste plus qu’à retourner au bureau de sécurité. Ils auront peut-être trouvé quelque chose.

Quand même louche ce gars avec ces dix sous… Il était peut-être un peu fou.
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