Je ne veux pas !
Non je ne veux pas te voir aujourd’hui Eros
Eros tu me fais peur parfois
Tu es si imposant dans ma vie dans mon cœur
Quelle horreur, je déteste cette sensation
J’aimerais partir, partir très loin
J'aimerai prendre ma tente et partir au nord, loin
Tout ici me terrorise quand je sais que tu viendras
Je veux retourner dans ma tente
Je veux cacher dans la cime des arbres
Je veux me cacher dans les caveaux y mourir
Je n'y arrive pas...
Je n'arrive pas à me sentir léger...
Pourquoi Eros doit-il toujours réagir ainsi ?
Pourquoi n'es tu pas toujours un homme aimant ?
Pourquoi les coeurs se fissurent-ils toujours aussi facilement ?
J’attends en silence et sans bruit
Je me suis assis sur un banc à l’entrée du centre commercial
Je n’aime pas ça…
Je ne me sens pas bien..
Pourquoi Eros est-il toujours aussi oppressant ?
Je n’ai rien fais !
Je me sens comme une poupée déchirée qu’on aurait abandonnée sur le bas-côté
Mes mains comme à leurs habitudes se déchirent entre elles, je ne peux pas m'en empêcher
Je le sens, mon cœur fragile, il bat mollement et comme moi, il prend peur et veut cesser de battre
Et j’attends j’attends éperdument
Puis je le vois
Mon dieu, mon cœur va exploser dans ma poitrine

Oh...Je suis content de te voir...

J'ai la voix qui tremble
J'ai toujours la voix qui tremble, mais là...
Ah je n'en suis pas vraiment réellement sur
Ai-je vraiment envie de te voir ?
Non je ne veux pas !
Pas quand tu es dans cet état
Pas quand tu vas exploser
Je ne t'aime pas dans ces moments
Reste donc chez toi !
Je n'ai rien fait de mal à ton égard que je sache et pourtant j'ai l'impression qu'un piano me tombera dessus
Je n'attends qu'une chose, être abattu par sa colère
Et j'en suis certain, elle sera terrible
Et j’ai froid
Et j’ai terriblement mal au cœur
J’ai froid en mon fort intérieur
Et je suis fatigué tellement fatigué
La peur m’a dévoré tout entier et elle ronge mes os, insatiable
Je t’en supplie Eros, abrège mes souffrances et fais que ma punition soit rapide !

Je veux partir !
Je ne veux plus de ce caractère
Je ne veux plus de ta énième crise
Si je continue à cogiter comme ça, je vais finir par me briser les doigts
Si je continue à penser à ça, je vais me jeter sous une autre voiture…
Pourquoi je n’arrive pas à mourir ?
Le problème, c’est moi, mais il y a forcément autre chose !
Qui est ce diable qui me tourne autour, qui me vole mes agonies
Qu’il s’en aille une bonne fois pour toute

Et tu m’arraches de mes lamentations, trop brutalement
Tu ne t’es jamais soucié des autres
Mais…
Et moi ?
Il y a que toi et moi, nous en tant que couple, mais je n’existe qu’à l’état de fantasme pour toi
La mauvaise impression de n’être qu’un joli jouet qu’on aime trainer et exhiber
Et ton baiser n’arrive pas à enflammer ma mèche, que tu as éteinte trop de fois
Dans mon regard et dans mon cœur, il n’y a que des restes de mensonge
Je n’y arrive même plus avec toi, tellement tu m’as épuisé
Eros, j’aurai pu faire tant d’efforts pour toi mais…
Il y a cette terrible enclume que tu jettes avec un grand sourire sur ma tête
Inutile de me regarder ainsi, je sais que tu m’en veux
Pour tout pour rien
Pourquoi ?
Pourquoi tu me fais ça ?
Pourquoi toi aussi tu fais semblant ?
Est-ce que ça te plait de me punir ainsi ?
Est-ce que tu ressens du plaisir ?
Moi je n’aime pas me sentir ainsi, rabaissé à mes complexes, à mes maladies
Tu les connais pourtant les araignées qui empoisonnent mon sang, pourquoi viens-tu rajouter ton venin ? Tu veux m’achever ? Est-ce que tu as du plaisir ?
Non…
Moi je sais pourquoi tu fais ça
Tu es comme moi dans le fond
Toi aussi
Tu es malade
Tu es malade et tu fais semblant de te soigner, avec tes marées basses
Mais je les vis moi tes tempêtes, toujours au cœur de tes enfers
C’est toujours moi qui a la peau lacérée de tes griffes que tu enfonces dans ma chair

Bonjour...Minho...

Non…
Au revoir Eros
Je ne veux pas te voir
Je veux partir !
Pourquoi devrai-je rester avec quelqu’un comme toi ?
Tu es affreux et moribond !
Tu es…
Peut-être que dans le fond je t’aime encore
Un peu juste un peu
Sinon pourquoi je resterai là à supporter ses lames que tu enfonces…
Je…
C’est surement moi le plus détraqué de nous deux
Oui, c’est ça
C’est moi
C’est forcément moi mais oui !
Alors pourquoi je me sens à ce point abattu quand je te vois…

Non, ça va et toi...

Je ne peux pas le regarder dans les yeux
Je ne peux pas serrer ma main sur la sienne
Je ne peux pas être heureux à coté de mon bourreau
Tout allait Eros
Avant que tu m’attaques
Vraiment, l’après-midi aurait pu bien commencer en ta compagnie
Pourquoi n’ai-je pas le courage des autres ?
Ceux qui disent les choses de but en blanc, ceux qui frappent les autres de leurs mots
Les gens comme toi, qui crachent par rancœur
Est-ce que c’est facile pour toi, d’être haineux ?

...

Désolé Min, mais tu as écrasé d’un coup sec toute envie et raison chez moi
Désolé, mais de ma bouche tu n’obtiendras rien d’autres que des soupirs et des onomatopées
Nous aurions pu être heureux
Ce rêve que tu espères tant aurait vraiment pu être réalité
Si seulement tu n’étais pas ainsi…
Si seulement j’avais le courage de mes frères et de mes sœurs.