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Le supplice de la plèbe [wyn]
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Mar 27 Fév 2018 - 16:34
Reposer l’âme
Épargner le corps
Fuir les malheurs qui s’y sont enchainés, sans clé pour s’en délivrer.
La psychologue avait été clair, « vous devez vous réadapter. »
Pourquoi ? Qui êtes-vous pour donner un tel ordre ? S’il souhait vivre cloitré dans sa chapelle, ne pouvait-on pas le laisser faire ? A qui faisait-il du tort ? Personne, non ? Il n'était pas un danger ! Parfois, les gens dotés de diplôme se croient vraiment tout permis…A chaque fois, il était passé entre les mains de gens qui pensaient détenir la vérité, une plus brillante que la sienne.
C’est agaçant.
Mais pour éviter les problèmes, pour se faire discret, pour être véritablement en pai, il cède. Aussi parce que c’est inscrit en lui, obéir. Jamais il n’a fui les responsabilités, les échecs, les horreurs et les morales. Pourtant, depuis son arrivée sur le territoire américain, tout le met à fleur de peau.
Tout.
L’Amérique lui semble trop vivante et bouillante. Sa fausse couronne d’empereur mondial brille trop pour ses yeux. Tout lui parait faux.
Tant pis. Il accepte de replonger dans ce bain d’hypocrisie. Quitte à devenir comme eux, redevenir l’adolescent insouciant.
Il voulait faire preuve de bonne (très mauvaise) foi et se rend dans un des lieux les plus fréquentés de la ville. Le parc d’attraction. C’est étrange. Si étrange. Les gens ont l’air heureux. Qu’est-ce qu’il leur plait tant dans ces installations, dans ces 5 secondes de plaisir chèrement facturées ?
Il n’est pas à sa place. Il s’y sent mal. Rien ne va. Son corps ne répond plus à rien, ses émotions l’ont déserté depuis un moment et si cela ne lui suffisait guère, ses sens étaient constamment dans un état d’extrême réceptivité.
La tyrannie du trauma se moque de lui. Il s’affale sur le banc le plus proche, déjà occupé. Il regarde furtivement les occupants avant de retourner masser inutilement sa jambe ankylosée.
On le regarde. On appuie le regard. On force le regard.
Pourquoi éprouvent-ils le besoin absolu de détailler à ce point son visage ? Méprisez-le pour de bonnes raisons au moins. N’ont-ils jamais vu de blessures ? La violence n’est-elle pas monnaie courante, quelque soit la couche sociale, qu’importe soit le lieu ? N’est-ce pas encore plus vrai aux Etats-Unis ?
Ses blessures sont-elles si choquantes que ça ? Il avait été surpris du désastre qu’était devenu son visage lorsqu’il avait enfin pu se revoir dans un miroir, lacéré infecté brulé ravagé. Il s’y était fait depuis, inévitablement.
Les regards se sont enfuis, le laissant seul et abandonné sur son banc. Quel immense soulagement est-ce là.
Depuis quand les choses ordinaires l’irritaient autant ?
Pourquoi surtout ces banalités lui faisaient l’effet d’un bain d’acide ?
Son silencieux mécontentement aggrave l’état de sa jambe, il essaye de contenir le tremblement de ses mains fatiguées, dans un effort vain d’étrangler l’invisible. Profonde, terrible douleur lancinante.
Il a envie de dire quelque chose, un mot, une phrase, un grognement, quelque chose. Mais rien ne sort. Rien ne vient. Sauf un soupir. Il lève la tête vers le ciel.
Quand tout cela cessera enfin ?
Haha…
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Dim 4 Mar 2018 - 18:54
Le supplice de la plèbe
Tu grognes alors que tu sors de chez toi. Tu en as marre de ne rien faire, d’être statique dans ton appartement alors que tu pourrais sortir et souffler. La léthargie n’est pas faite pour toi, et même si d’autres seraient heureux d’avoir un mois de paix, toi tu n’imagines pas rien foutre pendant tout ce temps. Alors même si ton coccyx te fait encore mal au point encore de te couper le souffle quand tu t’assois trop brusquement, tu as besoin de marcher. Peut-être pas pour te battre, mais pour au moins te vider la tête. Penser à autre chose. Tu avances donc dans ces rues, habillée chaudement parce que tu n’aimes pas le froid et que tu ne peux pas y remédier par le sport, tu laisses ton regard se perdre un instant en voyant cette vie dans le centre-ville.

Wynnona, pauvre âme perdue, vers où tes pas vont donc t’amener ? Un jour de congé où tu ne dois pas frapper mais profiter, où tu ne dois pas t’occuper d’enfants ou plaisanter avec tes collègues. Tu soupires, tu passes une main dans ta tignasse immaculée avant de voir finalement le parc d’attraction. Une hésitation de quelques secondes, tu te décides à t’amuser en espérant que tu ne te lasses pas des montagnes russes. Drôle de nom d’ailleurs, est-ce que les montagnes de ce pays donnent autant d’adrénaline ? Pas de réponses, peut-être que oui, peut-être que non. Si un jour tu y vas, tu le sauras à ce moment-là. Que faire en premier ?

Une moue pensive, tu t’assois d’abord sur un banc avant de prendre une décision. Tu ne fais pas forcément attention à l’homme qui est déjà là, tu regardes juste les attractions en plissant des yeux. La Grande Roue ? Les manèges ? Les montagnes russes ? Ou bien manger avant ? Tu n’as pas beaucoup mangée et ton estomac te le rappelle douloureusement. Tu soupires encore et finalement l’homme attire ton attention. Ce n’est presque rien, hormis sa jambe qui tremble dans ton champ de vision. Wynnona, trop gentille, plus que tu ne le montres, tu lèves tes yeux pour le regarder.

« - Vous allez bien Monsieur ? »

Tu parles un peu trop vite, ça ne te regarde pas pourtant. Mais pourquoi nier quand on voit quelqu’un qui n’est pas forcément dans un bon état ? Comportement lâche, idéologie trop ancrée dans les têtes. S’occuper de sa propre personne jusqu’à en oublier l’altruisme. Ça ne te ressemble pas Wynnona, alors tu ne regrettes pas d’avoir parlée quitte à te faire envoyer balader.

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Sam 10 Mar 2018 - 11:51
Les passants viennent et partent. Et lui il reste là.
Il se sent misérable dans sa posture de faiblesse, même pas capable de se lever et marcher. Cet endroit lui fait déjà horreur et aimerait ne plus jamais y remettre les pieds. Sa lointaine chapelle lui apparait presque comme un havre de paix polaire, où le silence n’est brisé que par le peuple lui-même, tous aussi insensés, les hommes comme les animaux. Il aimerait tant s’y enfermer pour le restant de ses jours, la capitonner du bas en haut, comme pour se protéger d’une quelconque corruption de l’âme provenant de l’extérieur, de la ville. Mais il n’a ni moyen ni autorisation, le seul moyen de vivre ainsi serait d’aller à l’hôpital psychiatrique. Mais ce sont les autres qui sont fous !
Et elle apparait comme un nuage de poussière dans son champ de vision. Tous les habitants ne sont pas encore perdus semblerait-il, mais aujourd’hui, en ce moment, il ne demande qu’une chaise roulante pour s’éloigner de ce bruyant bordel. Mais quelle idée.

. . . . .

Il n’y a rien qui sort de ses barreaux, rouillés de ne plus avoir servi aussi longtemps. Il ne s’attendait guère à un miracle. Il aurait aimé les tirer de force ses mots, mais il y a quelque chose de brisé en lui qui l’empêche de parler. Il ne sait plus parler. Il s’est forcé à ne jamais parler. Et que pourrait-il dire de toute façon ? Il ne se voit ni mentir ni dire la vérité tellement celle-ci l’agace. Il n’y a pas besoin de parler pour avoir une réponse ici. Il est évident qu’une jambe qui saute dans tous les sens n’est pas forcément un signe de bonne santé. Il se contente juste d'une moue indescriptible.

Allez-vous amuser au lieu de vous inquiéter.

Il ne sait plus faire dans la dentelle, trop habitué à l’austérité militaire, aux ordres jetés dans les cris. Il ne sait plus comment faire pour revenir à la vie normale. Comment faire ? Avec qui ? Ce n’était pas sa psychologue qui risquait de lui donner de bons conseils. Penser que ces tremblements étaient de l’ordre physionomique ne prouvait-il donc pas sa terrible incapacité à le soigner ? Que seules les molécules pussent réparer ce qui était anciennement un magnifique patchwork ?
Tout ça c’est de la merde.
Il se renferme sur lui-même, estimant que la discussion n’a plus lieu d’être. Que pourrait-il dire d’autre de toute façon, il a déjà fait assez d’effort pour aujourd’hui.
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Ven 23 Mar 2018 - 20:32
Le supplice de la plèbe
La vie est étrange Wynnona, tu ne trouves pas ? Toi, blessée par les coups que tu as eu du mal à encaisser, fière combattante qui se retrouve sur le banc pendant plusieurs dizaines de jours, tu te retrouves assise à côté d’un homme qui lui aussi semble en proie à des problèmes de part sa jambe qui tremble alors qu’il te répond avec un ton des plus calmes. Étrange personnage oui, tu n’aurais pas crue qu’il te parlerait ainsi. Du moins pas aussi posément. Non, tu t’étais attendue à un rejet, ou peut-être à une réponse positive mais un peu moins.

Alors tu fronces les sourcils quand tu l’écoutes, tu arques ensuite l’un d’entre eux avant finalement d’avoir un sourire en coin. Inutile de s’énerver Wynnona, tu ne le connais pas et le refus est normal. Toi-même, avec ta fierté, tu ne l’aurais pas acceptée. Et tu serais partie ensuite pour avoir la paix. Alors que lui se contente de rester.

« - M’amuser hein… »

Tu fais la moue une seconde, tu poses tes yeux clairs sur les attractions, sur ces gens qui ont plaisir à partager leur temps avec des proches pour faire des montagnes russes, pour manger ou même acheter des vêtements à l’effigie du parc. Toi tu es venue ici pour gaspiller tes heures en dehors de ton travail ou du club, vu que tu ne pouvais plus faire ni l’un ni l’autre. Merci Earl. Tu soupires avant de te relever en grimaçant sous la légère douleur et de le fixer.

« - Et pourquoi vous ne vous amusez pas non plus ? Rester assis et regarder ces gens sans rien faire, ça doit être ennuyeux. »

Toi tu ne pourrais pas faire ça. Trop active naturellement pour rester inerte, c’est d’ailleurs pour ça que tu te retrouves ici au lieu d’être chez toi et de te reposer. Tu soupires en passant une main dans tes cheveux clairs, tu te demandes si c’est une bonne idée ce qui vient de te traverser l’esprit mais… Tu n’as rien à perdre à essayer.

« - Au pire, vous n’avez qu’à venir avec moi. Passer du temps à essayer de s’amuser doit être plus rentable que d’être assis sur un banc à trembler de la jambe. »

Maladroite Wynnona, tu ne sais pas vraiment comment t’y prendre correctement, tu affiches une moue désolée pour tes paroles qui peuvent être brutales si mal interprétées. Mais autant essayer. Ça serait déjà plus drôle d’être avec quelqu’un que seule dans un endroit pareil.


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Dim 1 Avr 2018 - 18:45

Il la détaille, sans arrière-pensée.
Elle a l’air d’être dans une position délicate, d’où vient donc la douleur qui s’affiche sur son visage ? Le dos ou le bassin, à moins que ce soit les deux ? Les ébats d’une inconnue ne l’intéresse en aucun cas, qu’elle aille se blesser pour des broutilles n’attirera pas sa pitié.
Pourtant, elle a l’air de souffrir.
Pourtant, ça ne te donne nullement l’envie de la ménager. Parce que les gens blessés, c’est des boulets.
Mais, question primordiale, pourquoi cette teinture de cheveux, sérieusement, mademoiselle ? Les gens ont-ils tellement besoin de changement qu’ils vont jusqu’à bruler leurs cheveux dans l’espoir d’avoir une couleur différente ? C’est pour attirer le regard ? C’est pour être beau ?
Il a oublié que lui aussi autrefois, voulait être beau. Que sentir le regard chaleureux des gens était un plaisir et non une plaie sidaïque grande ouverte sur le monde.

Je sais plus vraiment comment m’amuser, c’est pour ça. Un gosse manque de trébucher par terre à cause de sa jambe raide et tendue. Il repart en trombe comme si de rien n’était. Alors à défaut de courir comme les petits cons comme lui, je reste assis, je me repose et j’observe. C’est chiant, mais ça occupe.

Ça doit faire au bas mot…six ? huit ? années qu’il a perdu la signification de l’amusement. Ça ne l’intéresse pas, plus vraiment. Ça reviendra, comme les bonnes choses de la vie, comme un bon revers patriarcal. Pourquoi vouloir forcément s’amuser, ne peut-on donc plus de nos jours se morfondre dans un lasse torpeur ? Oh non, bien sur que non, sinon on vous envoie voir un psy.
Pourquoi lui explique-t-il tout ceci ? Il ne la connait absolument pas et n’en a pas l’envie franchement.
Serait-ce là une (infime) envie de percer son sac ?

Nan.

Sec, froid, clair, précis, méthodique. C’est ainsi qu’on abat proprement les gens sans leur laisser le temps de comprendre. Mais il s’agit d’un civil et non d’un terroriste armé d’une m16 prêt à vider son chargeur pour te rendre aussi semblable qu’une passoire.
Pourquoi ce besoin profond de rejeter toute main tendue ? C’est tellement ancré en lui, ce semblant de dégout pour autrui, pour le monde, pour les fils de putes comme les saintes nitouches. Il ne l’explique pas, il ne cherche pas à se comprendre, parce que ça partira.
Ça partira.
Comme son ex-femme, comme son charisme, comme sa santé, comme ses potes là-bas maintenant là-haut.

Et vous, expliquez-moi pourquoi je devrais me lever de ce banc sur lequel je suis confortablement assis, que j’ai chauffé avec mon cul, que j’ai la jambe qui déconne et qui va probablement me lâcher dès que je vais vouloir me lever et que tous ces prolétaires gueulards vont me pousser à bout à force de me bousculer et de me dévisager.

Des fleurs délicates qui débordent comme à leur habitude de sa bouche. Poète méconnu qui au fond s’ignore, voilà une bien belle reconversion qui s’offre à lui.

Essayez de me convaincre, sinon je bouge pas.

Il croise les bras, pensant sincèrement que son acharnement de vieillard têtu sera suffisant pour envoyer cette gamine quelque part, suffisamment loin de lui. L’intention et l’attention sont bonnes, mais pitié, il n’avait aucunement besoin de sa douce miséricorde, qui lui semblait bien trop proche de la pitié que d’un quelconque trait inné d’humanité.
Je suis qu’un gros con tenace.
Et si ça ne lui convient pas, s’il te plait sois bien bonne ma belle, fiche le camp et laisse-le couiner à propos de sa jambe et du peuple comme un texan qui voit au loin un mexicain.
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