Ivan est enfant-fantôme ; invisible sous le jour, il n'est jamais entendu et jamais nommé (alors ! il est "machin"). Sur ses lèvres s'exaucent des voeux de chaste silence crachés d'un pré où il est déjà mort, pour nourrir le feu des autres jeunesses, pour ensevelir le sien, et il se laisse bien sagement disparaître : de crainte d'être avalé.
c'est un enfant calme et effacé — mais maladroit et passif — il n'est pas très à l'aise dans les situations sociales — mais son coeur est pur ! — au point qu'il ne sait être méchant — excellente mémoire des détails, petit fouineur en herbe : c'est plus facile quand personne ne vous voit — infaillible détecteur de mensonge — préfère se taire, toujours se taire — sauf pour l'injustice : il la clamera haut et fort — enfin il n'a pas une voix très puissante — la plupart du temps, il reste sur son téléphone — même s'il a des difficultés à lire — imperturbable et toujours digne, il essaie — il ne souffre jamais dit-il, pourtant il a trop de souvenirs d'une ancienne vie qui a fait la seconde guerre mondiale et libéré un camp — il ne souffre pas il vous dit — mais ah dans le coeur d'Ivan : il y a des contrées sauvages et saisies de vie qu'on ne connaît pas.
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des élèves qui l'ignorent, et d'autres qui l'embêtent des gens dont il connaît trop les secrets des gens qu'il se distrait à observer, tous les jours, à la même heure des gens qui savent qu'il est fatigué d'autres hantés par la guerre et plein d'autres choses !!
Junior — Mais quels secrets blonds se cachent derrière les rires moqueurs : Ivan en ouvrant les yeux sur (elle) a fait taire la petite moquerie facile, et s'est attiré une lumière nouvelle sur ses épaules encore jamais écloses, étrange de chaleur, et ne sait pas que faire de la douceur de cette amitié.lor
Math — Math a les lèvres pleines de mots crus pour mordre les oiseaux, tant et si bien que maintenant il ne les entend plus. Il connaît ses sourires par-delà les flots noirs, et la rousseur de ses joues sous un soleil maudit ; Math peut-être casse les pieds à trop se casser le cœur, mais elle est seule fleur de joie dans le béton collégien.
Poppy — Sa sœur - dont il connaît par cœur les rires secrets et les roches sous ses ongles. Un royaume pourrait naître de ses mains pour la protéger, et il pourrait en faire tomber cent autres.
Mademoiselle — Qui a mis des épines dans les lèvres d'ELIZABETH qui a voulu l'armer ainsi pour couvrir son bois de mensonge, et lui laisse ainsi faire pleuvoir des obus sur le coeur, mais ça va aller, ça va aller, Elizabeth ne peut RIEN ELIZABETH NE FAIT PAS MAL !
Pablo — Son rire est comme un couteau, planté à même le soleil : Ivan lorsqu'iel est là s'éventre de lumière, et cesse d'exister ; si ce n'est un rire gêné pour soulager le bourreau, et égarer ses yeux loin des armes.
Vendredi — C'est un démon de minuit auquel il ne s'est pas habitué encore ; il ne connaît pas les lumières qui hâlent la peau de Vendredi, ni les mots qui font éclater ses rires écrasants : mais il est curieux, et il veut apprendre.
Coquelicot — Il a échoué dans la boutique en cherchant désespérément un printemps ; Coquelicot sait ouvrir les plaies qu'Ivan s'affaire beaucoup à cacher, et y planter des fleurs pour sécher le sang. Pourtant, il veut le remercier, et il prie à son tour pour guérir le sommeil douloureux de Coquelicot.
La Fraude — Ça, c'est un parfum qu'il connaît bien - c'est une odeur d'horizon et de sécurité essaimée en rires de lumière, et puis, et puis ils se sont tus car : Ivan, comme d'habitude, a fait l'erreur de parler. Maintenant, son grand-père a les doigts tremblant de haine sur sa nuque, et ses intestins se tordent d'avoir à les craindre.
Mercredi — Camille a un accent inoubliable qui trotte longtemps dans la tête, son sourire allume le feu des journées, et ses yeux étranges font taire la nuit. C'est apaisant pour lui d'avoir quelqu'un à qui proposer de partager le goûter, alors, il ne s'inquiète pas vraiment des petites douleurs que ça lui laisse parfois.
Wynnona — Wynnona lui laisse le luxe de reposer son cœur au mauvais abri du collège, lorsqu'il est pesant d'être lui-même et que les erreurs l'y mènent : il essaie d'épingler cette statue trop bienveillante, mais il est trop jeune pour l'atteindre.
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