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Tag dea2a2 sur   6uNRDqqSujet: hypnose ◮ ARSENICK
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Rechercher dans: Habitations   Tag dea2a2 sur   I_icon_minipostSujet: hypnose ◮ ARSENICK    Tag dea2a2 sur   EmptyMar 31 Oct 2017 - 21:33











 
 
 


et quand les souvenirs te cognent
et quand les mots cherchent bastogne
et quand il y a la violence juste dans le regard juste dans ta façon de remuer le poignard
bien planté entre ses côtes
arsène elle se tait ;
arsène elle étouffe la douleur arsène elle n’accepte que pour seule et unique peur
celle de te perdre ;
arsène elle observe tes coups dessiner des aquarelles d’ecchymoses sur ta peau porcelaine
venir les gratter au couteau venir les brûler au briquet venir les frapper au marteau –
arsène
arsène elle sait qu’elle aussi à peint une oeuvre
quelque part à l’intérieur
de ton
c r â n e
qu’elle est partie vainqueur pensant t’avoir rendu le monde meilleur –
arsène elle sait qu’elle a merdé. qu’elle a tiré à côté
que la balle aurait pas du t’effleurer,
arsène,
elle sait.
et parfois, elle voudrait oublier.

alors elle sourit ;
courbe sensuelle
a m è r e
sur son visage.

Évidemment.

évidemment que c’est sa faute ;
déteste la –
c’est mieux que de faire comme si elle n’existait pas.

les deux pieds plantés au sol,
essayer de ne pas exploser en plein vol
garder l’équilibre ne pas tomber du fil
tanguer
tanguer ;
la mesure rompue par le sifflement de la bouilloire
lui permettant de reprendre son souffle
de se rappeler de respirer
qu’il s’agit des choses essentielles pour ne pas clampser.

et comme un grand acteur la mise en scène est parfaite ;
ta voix qui tonne pour raconter
des gestes pour expliquer l’ampleur de l’acte ;
les lumières braquées sur toi –
chaque réplique comme spectacle destinée à l’abattre
le mot souvenir et puis le mot sortir et puis
le gigantesque bam
qui vient éclater
expliquer à quel point t’étais retourné
(et à l’intérieur ça s’entrechoque)
arsène qui se désarticule
arsène qu’a du mal à imprimer sur sa pellicule émotionnelle
la tonne de sensations qui la traversent.

toujours plus toujours plus
toujours plus fort toujours sans le moindre effort
il est si aisé pour toi de la blesser
si facile pour toi de la léser
si facile pour elle te ramener sur terre
d’exploser, te balancer tout à la gueule sans ménagement–
ou te laisser sans réponse.
disparaitre, laisser le doute planer,
refuser de donner la moindre information t’aidant à te répéter dans ce merdier.

elle peut faire ça aussi arsène ;
alors pourquoi t’amuses tu avec elle ? pourquoi te joues tu d’elle ?
comme si ses armes étaient devenues inutiles face à toi ?
— sûrement parce qu’elle serait incapable de faire quelque chose contre toi ;
et qu’au fond,
tu en as bien conscience.
foutue.
malchance.

et à la simple évocation de la maligne ;
il lui en faut pas beaucoup plus pour qu’elle reprenne consistance–
cette jeune fille qu’elle sitôt détestée
cette jeune fille qu’elle voudrait te voir délaisser
comme tu as osé le faire avec
e l l e

et tu poses des questions ;
toujours plus de questions,
des questions qui vous bouffent des questions qui vous dévorent
des questions toujours pensées jamais exprimées et pourtant bien présentes
bien ancrées
voraces et empoisonnées.

elle aurait voulu t’expliquer arsène ;
elle s’en est toujours sentie incapable arsène ;
et si tu la délaisses elle va faire quoi arsène –

elle s’approche,
s’assoit à ta table
et elle te considère arsène ;
elle s’accorde
(pour une fois)
le temps–
le temps de laisser son regard courir le long de tes traits, voir si tout est en place, pas trop usé, pas trop abîmé. voir que t’as toujours de la haine dans le regard ;
c’est bien.
au moins, il y a quelque chose.
pour toi, ce n’est pas trop tard.

(quelques secondes pour te désirer)
quelques secondes pour t’aimer
un peu plus que ce qu’elle aurait bien voulu t’accorder.

Étant donné que c’est moi qui possède les informations, tu devrais sans doute demander ça un peu plus gentiment.

encore cette armure ;
encore cette foutue parure
pour éloigner les lances dangereuses

Avant de commencer par le sujet qui t’intéresse tant je vais revenir à Philomène.

le centre du
problème
(elle aimerait bien dire ça ;)
elle sait qu’elle n’en est pas le droit.
– elle n’est pas si menteuse –

Je ne sais pas ce qu’elle t’a raconté. Mais ne t’inquiète pas, quand il s’agit de blesser, je t’assure qu’elle est douée, elle aussi.

elle se souvient des flashs ;
elle se souvient de son panache
de sa façon de se tenir pour masquer
la femme briser et cruelle qu’elle est en réalité.
– un bébé avorté –

ses doigts se referment doucement sur la tasse, et elle songe.
comment tourner les choses ;
devrait-elle jouer au théâtre elle aussi
ou simplement tout jeter sans aucun soucis
– l’un comme l’autre ; elle n’y arrivera pas –

elle se frotta légèrement l’oeil droit ;
penser penser
trop
penser
et finalement se perdre et ne pas sortir de la mêlée.

En effet, tu ne me connais pas tant que ça.

sûrement parce qu’il te manque la moitié de ce que vous avez vécu autrefois
– si ce n’est plus –

Je l’ai fait parce que j’étais jeune. Et stupide. Parce–

la gorge qui s’arrache la langue qui ne veut pas parler
te revoir sur ce lit dans ce blanc immaculé
ce monde aseptisé ;
la douleur sur le visage
tes battements de coeur dessinés sur l’écran noir –
arsène qui veillait jour et nuit, avant qu’il ne soit trop tard ;
avant qu’elle prenne la décision fatidique.

Parce que tu n’allais pas bien. Et que je voulais t’aider.

sa main qui se dresse ;
t’arrêter avant que tu ne décides de parler.

Je sais que je ne l’ai pas fait. Pas la peine de me le redire. Et ne pense pas qu’utilise mon pouvoir à peine acquis a eu de bonnes retombées. J’ai aidé personne, pas même moi. J’me suis même pas sentie mieux en te voyant sortir de l’hôpital.

sans doute parce que le plus important était parti
au cours de cette nuit
et elle s’était simplement dit
« qu’as-tu fait, arsène ? »
la plus belle connerie de toute sa vie.

Maintenant tu te rappelles non ? Du moins, de tes souvenirs. Alors qu’est-ce que tu veux savoir de plus ? Ce que je t’ai enlevé d’autre ?

elle ferme les yeux ;
elle s’endort, ignore –
c’est ce qu’elle fait de mieux.

T’as pas envie de le savoir, et je n’ai pas non plus envie que tu le saches. Je pense que c’est tout juste ce qu’on peut supporter, tout les deux.

parce qu’au fond vous avez déjà creusé votre tombe
à l’instant même où arsène a tout effacé
et que toi tu t’es rappelé.

1078 w. | arsenick | {#}dea2a2{/#} | cinquante ans plus tard
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