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comes and goes •• philomène
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Sam 26 Nov 2016 - 0:24
comes and goes
ft. philomène
Le carillon tinte au-dessus de toi et tu te raidis presque inconsciemment, figé le temps d'une seconde dans cette posture partagée par le commun de l'humanité à la face du déplaisant – nez froncé et lèvre pincée comme pour liserer l'éclat d'agacement qui s'approprie tes traits au mépris de l'envie de n'en rien laisser paraître. Impossible pourtant de mettre le doigt sur ce qui te rend ce son aussi contrariant. C'est au-delà de ta logique, au-delà de ta raison ; ça relève d'un quelque chose dans l'intangible de tes tripes qui se hérisse et se feule comme un animal acculé par son prédateur héréditaire.

Tu esquisses un pas, comme pour te soustraire à cette note déjà morte et son écho fantôme dans l'air. Tu esquisses un pas et tu prends conscience de cette crispation qui te crochète le bout des doigts, qui te pèse sur la pointe des épaules – et tu te dis avec un rictus un peu amer que c'est risible de n'être pas entièrement à l'aise dans un lieu où tu devrais pourtant l'être.

Il y a eux, d'abord – les Hellébores. C'est parmi eux qu'est ta place, mais rien ne t'ôte de l'esprit l'insidieuse sensation de n'être là qu'à demi, d'avoir encore à satisfaire des attentes tues afin de te prouver et d'enfin mériter pleinement ta position. Tu te sens en phase de test – observé, jaugé, examiné par un regard dont tu ne discernes plus s'il émane de l'union en elle-même ou de ta conscience pleine de perfectionnisme trop pointu ; un regard à l'affût de ta valeur et de ta faillibilité, un regard inquisiteur sur ton pouvoir encore trop peu exploité et mal maîtrisé.

Et puis, il y a elle, avec ses sourires à contresens et ses mots anhydres qui t'écorchent les joues comme autant d'ongles acérés, avec sa sublimité toute flamboyante qui foule du pied ta propre inefficacité au point que tu te retrouves là, à fendre la salle avec une assurance factice pour venir t'exercer sous sa férule.

Je suis là, Philomène.

Je suis là, armé de rien et prêt à tout.

Apprends-moi.
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Sam 26 Nov 2016 - 15:36

comptine d'un autre été
quand on en vient à essayer d'effleurer un bien qu'on possède déjà, timidement, fébrilement, c'est qu'il y'a quelque chose qui cloche
qu'on a raté quelque chose, une marche qui était décisive et qu'on n'a pas remarqué en premier lieu dans l'immensité de cet escalier ((les échelons de la vie)) immense qu'est le temps
et c'est exactement ce que j'ai l'impression avec toi, galathée : qu'au final je n'étais pas la bonne et que j'ai un peu peur de t'enfoncer dans ton incompréhension en essayant de t'aider
que tu ferais mieux d'aller voir quelqu'un d'autre, qu'emmi s'est trompée en te mettant sous ma tutelle
(mais faire ceci, serait la décevoir profondément)
alors je dois t'aider et ta réussite en cette union est devenue mon défi, une de mes priorités même si je trouve ça un peu futile de devoir te forcer à montrer ton amélioration car on devrait, juger l'humain ((aussi exécrable soit-il)) sans artifices
alors alors je tente tant bien que mal de te pousser vers cette excellence que même moi je peine à atteindre, à remplir les objectifs concernant ton pouvoir encore maladroitement exécuté
(ça me tue un peu plus de devoir être aussi sèche avec toi pour te faire comprendre que ça ne sera jamais joli gentil ni agréable d'être classé parmi les salopards dans l'histoire)
je suis assise et je crains que je sois plus nerveuse que toi concernant cette rencontre que mon mépris s'abandonnera pour un sourire trop doux pour l'enseignement j'ai peur d'être
h u m a i n e
avec toi tu sais
((pas de place pour la tendresse en ce lieu))
la jambe croisée au-dessus de l'autre je pianote sur mon téléphone en regardant des pages vides de sens pleurant le malheur des uns et criant le bonheur des autres
(ennuyeux)
et puis, et puis ta voix annonce ta présence ((stupide)) je daigne relever mon nez vers ta silhouette qui oscille douloureusement entre les deux sexes avant d'afficher ces sourires suffisants dont je suis la maîtresse désignant vaguement la place face à moi
bonjour gala-the. (je suis persuadée d'ecorcher ton prénom encore une fois, oseras-tu me reprendre ?) ne perdons pas de temps, assis-toi.
je déplace une main dans mes cheveux pour les écarter de mon champ de vision je remets distraitement en place le col de ma chemise au-dessus avant d'éteindre le stupide appareil sur lequel je naviguais à peine quelques temps précédemment
est-ce que tu as cherché un souvenir qui t'était cher, comme je te l'ai demandé la dernière fois qu'on s'est vus ? tu as une idée de ce qu'on va faire avec ?
(un rien méprisante un rien désintéressée)
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Sam 3 Déc 2016 - 15:30
comes and goes
ft. philomène
Le voilà, il est là ce sourire immodeste un brin narquois, un brin insolent, riche et fier de ses relents de supériorité qui te donnent envie de crisper les épaules et de pincer les lèvres comme un enfant qu'on aurait rabroué un peu plus durement qu'il ne l'aurait fallu. Il est là ce sourire saumâtre qui te fait bien souvent te demander quelle faute insoupçonnée tu as pu commettre pour le mériter, si tu n'as pas quelque chose en plus ou en moins de ta bonne volonté qui t'échapperait avec autant d'aisance que la plupart de tes souvenirs des dernières secondes. Il est là et il te pique ce pauvre sourire vain qui semble se délecter de ton impassibilité un peu forcée devant ton prénom écorché.

C'est Galathée, tu corriges en t'asseyant. Avec un é comme dans café.

Ton neutre, patient, plein de cette moitié de défiance précautionneuse qu'ont les gosses qui redoutent de franchir la limite.

Mais je ne t'en tiens pas rigueur. L'anglais n'a jamais réussi à bien prononcer le français.

Et vice-versa, tu songes en entendant les échos de ton propre accent te tinter aux creux des tympans. Mais tu ne dis rien et tu t'accroches à l'orgueil un peu futile, un peu puéril de voir ton nom énoncé comme il le devrait – parce qu'au fond, un nom, c'est plein d'une symbolique trop négligée ; c'est une marque de soi-même qu'on offre librement à l'emprise d'autrui en étant pourtant dans l'attente d'une forme d'égard mutuel. Et tu te dis que le sien, à Philomène, il louvoie et il saisit comme une présence tapie dans l'ombre.

— Est-ce que tu as cherché un souvenir qui t'était cher, comme je te l'ai demandé la dernière fois qu'on s'est vus ?

Tu hoches la tête sans trop rien dire, peut-être par peur qu'un mot hâtif n'entache l'image inaltérée par les années qui te vacille tendrement au creux de l'esprit.

Je pensais essayer de te le donner, tu fais en ignorant la miette d'embarras qui se glisse dans ton intonation songeuse. Je n'ai jamais donné de souvenir à qui que ce soit. (légère pause) Et je l'arracherai aussitôt après.

Tu t'arrêtes et tu mords la fin de ton propos en même temps que tu mords ta lèvre. Tu te sens coupable de la fragilité dont tu vas faire preuve.

En revanche ... Il me faudra ta main. Je n'arrive à rien sans contact.


hrp:
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Lun 5 Déc 2016 - 18:49

endless grace
j'hoche la tête frénétiquement sans arrière pensée mauvaise l'ombre d'un sourire plus compatissant aux lèvres
(je sais ce que ça fait d'avoir un prénom français parmi les anglophones)
quelle idée
toi tu es français mais tu sais que moi c'est depuis toute petite depuis que je suis née
(stupides parents)
mais il ne faut pas s'attarder sur ça et s'attaquer au plus important : au vif du sujet aussi intéressant soit-il
((les souvenirs))
c'est ce qui nous réunit tous
cet ensemble de fils entremêlés
je t'observe
(tellement expressif)
n'es-tu jamais méfiant ?
-tu as vu juste. n'aies pas honte d'avoir besoin de ma main en tout cas, car chaque personne ne l'utilise pas de la même manière que son voisin. avant de commencer, j'ai besoin de te parler de quelques informations un peu idiotes mais essentielles car mon but n'est pas de t'enfoncer jusqu'à preuve du contraire mais de t'aider, d'accord ? (je te parle comme à un enfant c'est assez insultant mais je ne peux faire autrement) j'ai décidé de te faire prendre un souvenir important pour qu'il ait plus de valeur à tes yeux ; mais dis-toi que si tu mets trop de temps à me l'implanter, on n'avancera pas. ta cible sera déjà loin avant que tu finisses, donc tout est question de secondes. là, je suis prévenue mais il faut essayer de détourner son attention tout en "travaillant" sur elle pour qu'elle ne se doute de rien. regarde, là juste en te parlant et en te fixant dans les yeux durant tout ce temps j'ai réussi à savoir que tu as été adopté par un couple sans enfant. (passe-passe futile mais assez explicite) te laisse pas avoir, et ne panique surtout pas quand tu me l'as implanté. dis-toi que de toute manière, même si j'ai le temps d'y penser dix minutes je l'oublierai et il finira effacé. d'accord ? fais comme si je ne savais rien, et que tu m'avais donné rendez-vous pour x raison. c'est parti.
(drôle de mascarade)
mais les enfants apprennent mieux en simulation
((c'est marqué dans les livres))
je croise mes bras et j'attends
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Jeu 29 Déc 2016 - 1:58
comes and goes
ft. philomène
C'est déroutant de converser avec Philomène – c'en est presque épuisant de te retrouver coincé entre toi et tes pensées et ses mots et ton empathie un peu fade et naïve qui tend à effacer les mots plus durs au premier regard un peu long, un peu distant, un peu humain et qui te ballote dans une incertitude faite d'agacement et de regains de complaisance – la même qui a fait mine de te saisir comme on prend quelqu'un à la gorge et qui s'évapore lentement doucement sans un mot en laissant la trace l'ombre le parfum de ses doigts contre toi mais teinté de quelque chose de plus amer de plus contrariant et tu serres la mâchoire sans un mot pour écraser la frustration qui croît en toi d'être ainsi réduit au rôle de l'enfant à qui on décortique les choses pour mieux les lui faire comprendre et ce au mépris de ce qu'il pourrait déjà avoir saisi – mais est-ce vraiment seulement contre Philomène et ses mots peut-être involontairement peut-être volontairement maternalistes que tu t'agaces Galathée ou est-ce aussi contre toi est-ce de la honte est-ce ce sentiment désagréable d'être petit et incapable ? Tu ne sais pas ou plutôt tu ne sais plus et tu ne tiens pas à t'attarder dessus. À la place tu fais mine de n'avoir pas esquissé un vague mouvement de recul presque imperceptible de n'avoir pas battu un peu plus vite des cils sous l'effet de la surprise de t'entendre raconter une bribe de ton histoire ton parcours comme ça naturellement comme si de rien n'était comme si tu n'aurais pas dû t'y attendre t'y préparer sachant quelle abilité Philomène est dotée – et tu regrettes presque dans un accès de pudeur tardive et mal placée d'avoir choisi de te munir d'un souvenir qui les concerne eux tes parents et de montrer à Philomène un peu plus que ce qu'elle peut déjà entrevoir mais tu chasses bien vite cette pensée, ton embarras, tout – tu te mets dans ton rôle tu hoches brièvement du chef et l'exercice démarre. Tu la regardes croiser les bras et tu te demandes le temps d'un instant ce qui t'a pris d'avoir espéré que ce serait simple, qu'elle laisserait un carré de peau à ta portée – tu dessines des cercles au creux de ta main du bout du pouce et tu te sens soudainement un peu acculé pas bien sûr de savoir comment commencer et surtout comment faire pour que tout soit parfait – pauvre enfant que tu es qui a choisi d'ignorer que les premiers essais sont rarement les bons et qui prend une inspiration peut-être un peu trop forte et qui saisit l'occasion qu'on lui donne de mener la conversation pour frôler sa propre audace du bout des doigts.

Je voudrais te poser une question, Philomène.

Tu détaches tes mains et tu esquisses un geste dans l'air comme pour te saisir de quelque chose – probablement de tes mots.

Que penses-tu que nous ayons en commun pour que ce soit toi et personne d'autre qui ait été désignée pour me prendre en charge ?

Que penses-tu que nous partagions qui ait mené Emmi à cette décision ? Presque aussitôt tu regrettes ta question pourtant sincère et dénuée de mauvaises intentions mais trop directe trop indiscrète, tu te crispes légèrement mais sûrement en attendant la réaction comme un gamin en faute avec ton souvenir au bout des doigts qui ne demande qu'à sortir qu'à s'exprimer et cette idée te rappelle qu'après tout cela fait partie de votre comédie – que tu te dois de dissimuler les coulisses de tes intentions sous des airs de banalité comme on en voit tous les jours pour mieux parvenir à un contact physique ni trop forcé ni trop déplacé qui te permettra de transmettre ce souvenir qui s'impatiente – et tu t'efforces de te rassurer et de taire cette pensée qui te souffle qu'au fond c'est tristement pesant d'être apprenti dans un rapport un peu lointain qui manque d'humain – et c'est peut-être là un de tes défauts.


hrp:
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Dim 8 Jan 2017 - 18:42

endless grace
le jeu commence et je souris paisible et candide
((pas de méfiance entre nous))
tu émets l'envie de me poser une question et imperceptiblement je penche la tête un sourcil haussé un mouvement de menton pour t'autoriser à laisser ton interrogation s'aventurer entre nous
et tu m'en poses une drôle de question, galathée
des lèvres pincées et je songe
pourquoi pourquoi
pourquoi
p a s
mh... je pense que justement, ça soit le fait qu'on ne ressemble pas qui l'a incitée à faire ce choix. je ne peux rien t'apporter si je ne diffère pas de tes choix, si on a les mêmes réactions tout ça.
et doucement je tente de me saisir du verre vide qui
glisse entre mes doigts
doucement je
et t--merde !
je vais pour le rattraper maladroitement


hrp:
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Dim 29 Jan 2017 - 22:41
comes and goes
ft. philomène
Tu ne dis trop rien, baigné du silence songeur de celui qui médite ce qu'il vient d'entendre – tu dardes les contours du visage de Philomène de coups d'œil rapides qui trahissent l'intensité de ton train de pensée concentré sur ce on ne se ressemble pas qui te laisse un drôle de goût sur le creux de la langue tant il sonne amèrement juste. Là où tu n'es qu'inexpérience mue de bonne volonté et de miettes d'indécision Philomène est discrète Philomène est incisive Philomène est efficace – Philomène est ce que tu aspires à être sans oser t'en rêver absolument capable.

Un bout de verre un bout de juron qui raclent le bois ramènent tes sens là où ils devraient être et sans même y penser tu jettes ton poignet vers l'avant par pur réflexe avant de réaliser l'occasion (la chance) qui se dessine devant toi et de saisir à dessein entre tes mains celle de Philomène et le verre réfractaire qu'elle s'efforce de retenir. À l'instant où vos peaux s'effleurent tu saisis de ton mieux ce souvenir précieux rangé dans un coin de ton esprit et tu t'efforces de le pousser du bout des doigts de toute la force de tes bras là loin vers elle et hors de toi.

Attention, tu murmures en français sans trop t'en apercevoir, plus pour toi-même qu'autre chose.

Tu desserres les doigts et la laisses récupérer ses possessions en laissant s'attarder ton regard d'abord sur ses mains puis sur les tiennes comme si elles allaient te donner la réponse que tu cherches, comme si elles allaient te dire si tes efforts ont porté leurs fruits si cette fraction de seconde aura suffi – et comme si cela allait t'aider tu rejoues dans ton esprit ce souvenir taché de la poussière de tes six ans et de la neige artificielle maculant l'arbre de Noël de tes parents qui t'émerveillait tant, tu te réappropries une fois de plus les traits de cette pièce qui embaumait le pain d'épice et ces mélodies propres aux fêtes de fin d'années et l'intangible tendresse qui étreint toujours les parents devant le ravissement de leurs enfants – tu revois cette boule de verre ornementée se détacher de sa branche sous les assauts de tes menottes curieuses et manquer de se briser sur le plancher s'il n'y avait eu la main de ton père pour la rattraper avec un attention affectueux dénué de la moindre dureté – et tu te dis que si tu es un tant soit peu parvenu à faire ce qu'on attend de toi les plus petits détails de ce souvenir que tu t'es efforcé de manipuler ne devraient pas être aussi vifs seulement dans ton esprit mais dans celui de Philomène aussi – tu fais tinter le verre d'un petit coup d'ongle comme pour donner plus de poids à l'analogie qui le lie à cette boule de Noël à laquelle tu pensais et tu hésites à moitié avant de demander :

Ça ne te rappelle rien ?

Dis oui – dis-moi que j'ai réussi (même imparfaitement même incomplètement).


hrp:
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Sam 4 Fév 2017 - 18:28

endless grace
et là j'ai tout qui me submerge ; j'écarquille les yeux à notre contact et tout revient je ferme mes paupières et j'apprécie la douceur du moment
dans le tintement du verre il y'a celui de la boule dans ta main celle d'un homme sûrement ton père
c'est
vraiment aimant et je crois que ça m'arrache un petit sourire, d'être à nouveau une enfant grâce à toi
((j'espère que tu ne le verras pas, ce sourire))
car ça me rend un peu plus faible un peu plus humaine de l'exposer et en même temps ; en même temps qui ne pousserait pas un petit rire devant cette scène des plus humaines des plus réalistes
et j'aimerai être cet enfant être toi, pour tourner mon nez vers cette main et découvrir son visage sûrement amusé attendri par ce gamin qu'on est un peu tous les deux dans l'instant présent
et je dois avoir l'air bien stupide, à sourire comme une idiote
((et je regrette))
tout de même que tu vas devoir me l'enlever, que quand je repenserai à toi à moi autour de cette table je ne me rappellerai que de la douceur et pas de l'essentiel
j'ai envie, vraiment envie que tu me laisses ce putain de souvenir mais ça serait tellement intrusif et j'ai envie de te dire de te dire que non je n'aie rien vu que c'était vide
((juste pour pouvoir garder cet instant dans mon myocarde usé))
de la jeune femme de vingt-six ans un peu perdue, de voir ce qu'elle aurait eu si elle l'avait gardé
l u i
alors je souffle avec un regret que je pense un peu trop visible ((et pourtant mes joues me font mal car mes lippes sont toujours relevées))
oui j'ai vu. c'était- très beau comme moment.
et je reprends mon verre la main un peu tremblante pour cette fois-ci réellement me servir et boire un peu d'eau
vraiment.
alors j'accentue cette mine par un peu de froideur d'indifférence qui ne trompe personne
je suppose qu'on arrive au moment de le retirer.


hrp:
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Ven 3 Mar 2017 - 21:17
comes and goes
ft. philomène
C'est une vision inhabituelle inédite même qui s'offre à toi et tu te sens brusquement gêné comme si tu étais témoin de quelque chose de très personnel d'intime que tu ne devrais pas surprendre et encore moins déranger mais pour autant tu sais que tu ne pourras oublier le frêle sourire dénué du sarcasme que tu lui connais qui se dessine sur les lèvres de ta tutrice et tu te questionnes avec la candeur du gosse qui surprend chez l'adulte un élan de gaieté qu'il n'était peut-être pas censé voir tu te questionnes sur ce sursaut d'humanité – mais dès lors que tu assimiles ses mots le plus important est que tu as réussi tu as su te montrer capable d'exploiter l'autre extrémité de ton pouvoir même si ce n'est pas encore parfaitement tu as su ne pas décevoir Philomène ne pas lui faire perdre son temps et là-dessus ta fierté d'enfant n'a d'égale que ton soulagement.

Merci ...

Réponse aussi naïve que le sourire qui te gagne toi aussi et au fond réponse vide de sens – merci de quoi en réalité, de confirmer que ta première implantation de souvenir n'est pas un échec, de valider que les plus doux souvenirs de l'enfant que tu es sont ceux que tu as forgés aux côtés de tes parents adoptifs ?

Tu la regardes récupérer son verre gommer son sourire reprendre les traits plus sévères plus suffisants que tu lui connais et tu ignores si tu peux prétendre déceler une pointe de regret dans sa voix toi qui a pu voir dans un tressaillement une Philomène plus humaine tu as déjà l'impression d'avoir volé cette image et en cela tu ne sais pas vraiment si tu as le droit de lire pareille émotion dans ce ton un peu plus dur – c'est probablement présomptueux de ta part c'est probablement de l'impatience et pourtant tu cèdes à la hardiesse d'un vague trait d'humour assorti d'un demi-sourire qui se veut parfaitement désinvolte.

Je doute que pareil souvenir te serait de grande utilité.

Si tu savais seulement toi et ton hochement de tête ignorants si tu faisais davantage confiance à ce que tu vois à ce que tu perçois tu aurais peut-être l'audace de comprendre et surtout de le dire – mais tu n'oses pas y croire ou en parler peu importe, au lieu de ça tu bouges doucement la main pour la rapprocher de la sienne histoire de quêter son approbation pour la deuxième partie de l'entraînement.

Puis-je ?

Ta peau effleure la sienne ton esprit ton pouvoir sont prêts à se saisir du souvenir et à le détruire elle n'a qu'un mot à dire – tu attends en silence son feu vert.


hrp:
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Dim 12 Mar 2017 - 0:49
endless grace
et si tu savais galathée
peut-être que tu es trop jeune ; sans doute que tu ne sais pas tout que t'es un peu innocent ça ne m'étonnerait pas mais chaque détail est important les souvenirs c'est c'est tellement précieux je veux dire c'est des morceaux de nous et si tu savais comme il m'est utile tout ce que je peux en déduire
je peux imaginer, que tes parents étaient tendres
que tu étais heureux
oui je peux voir tout ça tout ça à partir d'un morceau de souvenirs de quoi quelques secondes ; les souvenirs nous définissent et on ne se rend que peu compte de ça
et tu sais, c'est pour ça que je déteste les anciennes vies
on s'accapare l'existence d'un autre individu, on s'inflige ses douleurs en plus des nôtres on mélange nos personnalités et c'est stupide profondément stupide on ne devrait pas chercher à être quelqu'un d'autre au fond on devrait rester nous nous
et je ne te crie pas dessus, je ne te réprimande point non je te donne un conseil d'amie à ami voilà c'est juste ça juste ça pour que tout se passe bien pour toi
les souvenirs sont utiles, ceux qu'on cible nous c'est ceux de l'ancienne vie mais si tu arrives à avoir des brides de celle actuelle avant n'hésite pas à les utiliser pour déstabiliser. il ne faut pas avoir de pitié, c'est le plus important : la pitié rend faible. par exemple - si tu vois des coups d'un adulte et que la personne dans le souvenir était jeune tu peux très bien chercher à appuyer sur cette blessure. impitoyable.
je tends ma main avec beaucoup de regrets à mon goût
bien sûr, que tu peux.
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Lun 17 Avr 2017 - 15:21
comes and goes
ft. philomène
Tu hoches la tête en silence et tu dessines le mot du bout des lèvres sans vraiment le prononcer (impitoyable) – tu n'es pas encore sûr de t'en montrer capable non, pas comme les plus expérimentés d'entre vous pas comme ceux qui ont l'habitude des traques qui savent cibler arracher les souvenirs avec le détachement de ceux qui ne peuvent (veulent) plus s'en émouvoir. Non toi tu te sais encore enveloppé d'une sorte de naïveté tu sais que la compassion ne t'a pas encore pleinement quitté et ça te frustre d'y penser car tu aimerais être efficace oui impitoyable tu aimerais être un membre fiable de cette union mais tu n'es pas sûr, tu ignores même, si tu peux te plonger dans un regard éploré et ne rien éprouver alors d'ici que tu aies gagné la dextérité des habitués tu te le répètes – impitoyable.

Penser sans pitié agir sans pitié plonger dans les souvenirs et en tirer de quoi troubler de quoi ébranler les certitudes c'est primordial et tu le sais – tu te prends à te demander si un visage inconnu rendra tout plus facile, si ne rien savoir de la personne qui te fera face t'aidera à te concentrer sur ce que tu dois faire et sur ça seulement, ou bien si les remords seront les mêmes que si tu effleurais un esprit que tu connais déjà – à cette pensée de grands yeux carmins rehaussés de khôl surgissent dans ton esprit et tu secoues doucement la tête pour les chasser, troublé.

Entendu.

Et puis le signal t'est donné, alors tu t'exécutes. Arracher les souvenirs est une chose que tu connais et maîtrises bien mieux que son opposé pour l'avoir maintes et maintes fois pratiqué sur ta propre personne pour nettoyer ton esprit fatigué de la résurgence de souvenirs non désirés de souvenirs traumatiques tachés de sang et de vitriol – oui arracher les souvenirs tu commences à bien t'en tirer, tu connais ta façon de procéder tu sais comment partir d'un éclat de rien d'un effleurement de peaux pour te glisser dans la psyché de l'autre, et c'est encore plus rapide si tu sais parfaitement quel souvenir cibler comme c'est le cas ici : tu te saisis de cette image de tes six ans que tu as toi-même placée là tu en gommes les contours les mots et les sourires pour ne rien laisser d'autre que la certitude qu'il y avait là un souvenir implanté par toi et qu'au final l'entraînement a porté ses fruits – qu'au fond tu avais réussi.

Tu libères la main de Philomène et tu reprends la tienne, signalant sans mot dire que ta tâche est accomplie. Un court silence s'installe pas pesant ni gênant un court silence pendant lequel tu dardes Philomène d'un regard en coin qui rappelle ceux qu'ont les gamins qui brûlent de poser une question sans bien être sûrs de ne pas agacer leur auditoire – et puis finalement tu cèdes à l'enfant qui trépigne à l'idée de jouer parmi les grands.

Tu penses qu'on me confiera bientôt une mission ?

Une traque, n'importe quoi – même te désigner une cible facile et te laisser la tâche d'annihiler ses souvenirs.

Juste une preuve de confiance.

hrp:
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Lun 24 Avr 2017 - 20:08

endless grace
je suppose que tu connais
la sensation du vide qui nous envahit
mordante et froide on cherche à rattraper le souvenir
mais
il s'est déjà enfui
on sait qu'on a été heureux on sait qu'on a souri jusqu'aux oreilles mais impossible de remettre la main dessus de l'accrocher pour l'emprisonner dans notre joli cadre doré
le contact est terminé tu as cambriolé mon esprit
repris
ce qui t'appartenait
ni apaisé ni en colère ni triste ni heureuse
magnifiquement
v i d e
opine de satisfaction
c'est bien galathée, c'est bien
je hausse un sourcil à ta question et souris de ta naïveté
je te sens enfant plus que jeune homme je te sens
doté d'une curiosité un peu gamine un peu ardente
je pourrai faire une liste de tous les adjectifs qui semblent la caractériser  mais le temps passe trop vite pour que je le perde à me rappeler de ce genre de choses futiles
croise mes mains sur la table sans me dépourvoir de mon léger sourire
tu peux d'ores et déjà en faire tout seul : plus qu'être des missions, c'est un mode de vie être hellébore. tu peux prendre n'importe qui en cible.
je tape dans ses mains un coup
mais ! je comprends ce que tu veux dire. essaye de voir avec des plus expérimenter mh- jean, kye, arsène, koschei que sais-je. sinon tu sais bien que je serai ravie de traquer avec toi.
toujours
en toute sincérité
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