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in the summer silence i was doing nothing ▪ Nana
Ray
 
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Ray
in the summer silence i was doing nothing ▪ Nana 18011505482278790
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Ven 15 Déc 2017 - 5:54

C'est le creux de la nuit comme le point du jour : Ray savoure à la fleur de sa raison les heures renversées. Il est délité du temps, projeté sur des toiles néonisées, et la seule lumière rose sur ses vapeurs : Nana. Fleuris dans leurs couleurs folles, il ne sait pas depuis combien de temps il apprécie d'être sur son sol. Plus bas que terre : plus près de là où poussent les joliesses. Il rabat ses cils pour remplir son poumon des plafonds et des peintures craquelées du fond d'eux-mêmes, et répondre : « je ne sais pas. » Le temps, je ne sais pas : la sanité, ah, je ne sais pas. Sa pensée siffle bien plus loin : à la flûte d'une conscience cosmique et absolue, qui dit que juste le confort des quiétudes dociles est la vérité. Le reste du monde est dévoyé et ne l'intéresse pas.

‹ Nana ›, il rouvre les yeux sur des couleurs illustres et des nuances qui n'existent pas, ‹ ah, tu sais, je crois que je ne partirai jamais. › Ses bras de mollesse passent par-dessus bord, il cale sa tête vide des douleurs mais déjà teinte des fausses lucidités dans le creux de sa paume. Son regard bascule comme un vertige au bord de sa paupière ; il n'a pas peur de tomber : ses iris voient Nana, délicate des temps qui se marchent sur les pieds ; Ray a des yeux demi-lunes qui n'hésitent jamais. Infiniment confiant en leur suffisance, il la regarde comme on observe l'asthénie ; il n'a ni faim ni froid dans le creux des refuges, et il croit peut-être même qu'il ne sent plus ses jambes. ‹ Le reste est trop bruyant. ›

Nana
 
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Nana
in the summer silence i was doing nothing ▪ Nana Bd76de9612aa6382318fef4b9aa8fed3
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Ven 22 Déc 2017 - 16:25
in the summer silence
i was doing nothing
les jours sont suspendus quand elle est avec lui.
ray
interrompait la course des aubes d'un battement de cil sibyllin, et dans cette dégénérescence des matins elle trouvait un réconfort
une ode à leurs vies suspendues.
c'était des heures de lente ataraxie, noyés dans le silence d'un monde qui s'arrête de tourner quand il est avec elle.
ray, nana, et la douce agonie
nana avait le coeur en paix dans la mollesse de leurs instants sans crépuscule, et elle regardait parfois ray aux paupières closes dans l'absolue léthargie de ceux qui
oublient comment vivre.
son nom surgit, lys violâtre dans sa voix apaisée et
elle lui sourit
des moires labiales de sa tendresse
oui ?
dans leur torpeur elle avait étouffé ses troubles,
enterré dans la nuit sans fin ses états d'âme.
il n'y avait que ray pour soigner les ecchymoses de l'existence.

alors reste ici pour toujours, si c'est ce que tu veux.
si tu le désires alors nana le veut aussi
elle clot l'ouvrage sur ses genoux pour mieux contempler le rayonnement lunaire de ses paroles qui trouvent en elle leur écho.
il n'étais plus doux poison que ray ; s'oublier en sa présence pour ne voir que lui et toucher du bout des doigts l'indifférence. ray se ferait dysnomie pour la conduire et elle se ferait psyché sans mesure pour l'endormir de son adoration.
tu vas attraper froid à rester allongé sur le sol comme ça.
Ray
 
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in the summer silence i was doing nothing ▪ Nana 18011505482278790
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Lun 25 Déc 2017 - 3:43

Ses cils s'ouvrent grand sur la déliquescence, grand, grand comme le monde, Ray n'a plus froid ni faim : auréolé des très saints bras de Nana, il est pur d'infini entre les décharnements des réalités. Au creux de sa nuque chaude naît un puits de fantasmes bleus qui murmurent son nom. Son palpitant goutte au liseré de son esprit épars, une pluie tropicale le rassure en l'assommant de vérités terrifiantes : il se donne plein d'éveil à ces fauves qui sortent de la nuit. Ray se dresse péniblement, terrassé de chaleur et d'ivresse, le corps rabattu par des douleurs jamais indignes lorsque Nana est là. L'air épais colore tous ses poumons d'ombrages qui se chevauchent : entre les temps et par-delà les mélancolies, depuis le noyau dur de l'absurde. ‹ Je ne m'en rends pas compte. J'ai chaud. › Ses tympans vibrent, les mots se réverbèrent étrangement entre ces quatre murs qu'il oublie. Il le répète pour lui-même, il ne croit pas l'avoir entendu : ‹ J'ai chaud › en se sachant, accablé d'une fièvre terrible, comme un fléau du corps et de l'esprit, qui vient de brèches fétides et forestières d'entre des pans de conscience. Ray a à son regard trouble, une arme effilée pour mordre toute la nuit, le cœur vert d'être bouffé par les bourgeons ; il ne veut plus se souvenir : que l'on cesse de fleurir sa tombe de myosotis.

Une menace est venue rouler à son pied, depuis les nuages du temps qui passe. Ray crache sur les échéances bienheureuses : les secondes se sont arrêtées pour lui. Elles se sont couchées dans la bruyère à la lueur de son regard adolescent, comme des chiens bien dressés des chroniques ; il a trébuché sur une patte morte. Demain n'existe que de l'autre côté ; il ne se souvient que de l'abysse et se moque tendrement des lumières qui doivent venir. N'est-il pas toujours noir, encore étouffé sur les cendres et jeté de la sylve : il voudrait que Nana le fasse empereur de la jungle. Elle connaît le secret de ses marasmes toujours verts, du marécage engorgé de sentiments : il apprivoisera les lianes pour elle, les fera gentilles pour Nana, pour Nana trop battue par les étés. Il ouvre des yeux de feu sur elle. ‹ Tu resteras avec moi. Tu n'as pas besoin d'aller ailleurs. Le reste c'est des conneries. › Pas besoin d'ailleurs que la tombe chaude, Annabeth, de rien d'autre que l'assurance terrible de cet œil sombre, et sa confiance des néons : qui brille pour toi mais qui t'étouffe. ‹ Tu as soif ? Moi j'ai soif. ›

Nana
 
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Mer 3 Jan 2018 - 17:20
in the summer silence
i was doing nothing
dans la fièvre de ses mots elle s'oubliait, elle n'existait qu'à l'ombre de ses désirs
le monde vivra sans elle
et dans cet alcôve tiède elle pourra ravaler ses pleurs
dans l'euphorie de ses cauchemars tués elle pourra panser les plaies et sa peau fêlée aux lames cruelles de ces autres
que vous dédaignez
elle peut enfin respirer
dans le halo sombre de ray, la langueur de sa déchéance
il n'était plus que ce vice (orgie de paresse)
elle se lève et le rejoint pour mieux se mourir à ses côtés, fendre son visage sélénite d'un sourire apaisé et demander
ça va ?
poser sur son bras ses doigts à la douceur de miel
(son coeur seulement à la couleur des ecchymoses)
leur paradis est à la frontière de l'enfer : il est là un fléau dont ils se sont languis
les perséïdes ont cessé d'éclairer leur ciel

il faudra bien que je m'en aille au bout d'un moment. même si j'aimerais rester ici avec toi.
leur sanctuaire est un tombeau
elle trouve un réconfort dans l'étouffement des yeux arachnéens de ray
elle ne sait si son coeur pulse encore à la lumière du soleil noir qui l'écrase
elle voudrait vivre en symétrie du battement de son coeur à lui pour oublier son corps éreinté
faire comme si n'existaient pas les pensées noires (pourpres)
des couteaux dans du velours
oui, j'ai soif. qu'est-ce que tu veux boire ?
elle n'a pas soif
le jour s'évade ainsi que ses sensations
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Sam 6 Jan 2018 - 7:10

Est-ce Ray qui a besoin de Nana, ou bien l'inverse : est-ce Ray qui appelle à lui les doigts roses sur son bras, pour distiller les humeurs noires qui lui sortent par tous les pores, ou est-ce Nana, chérubine des délicieux malheurs, qui a besoin de faire fleurir les marécages de ses mains belladone. Enfin, n'est-ce pas d'offrir un cœur pourri à l'autre, et de lui dire : tiens, c'est avec toi qu'il est le mieux. Entre tes mains : cet organe ne pompe plus rien du malheur, et le temps égrené en douleur n'existe plus. Est-ce que ça va, Ray :
‹ Oui, ça va très bien. ›
Ça va lorsque tu n'es plus toi. Il n'y à qu'à être tout entier pour Nana, et à se laisser évaporer aux délires chauds - cette petite-là à ton bras couvre tous les ravins de tendresse bien étoffée. Ça va forcément comme ça : il n'y a pas meilleure liqueur que la juste dévotion, c'est être ivre de vérité. ‹ N'y pense pas maintenant, pour l'instant tu n'es pas partie. › Un mot à un pour tisser à Nana, un manteau à sa mesure, en fil de fantasme mécène qui la protègera des réalités homicide.
Il lui offre une main à son front, chaude et vraie comme toutes les cages dorées du creux des jungles, où elle peut tomber à loisir. Vingt-trois jolies années s'abandonnent au sourire lacustre de Nana : vingt-trois autres promises à l'ombre de Ray. Il peut dévorer les immuables à sa chaleur : les monolithes de tristesse font de la poussière devant les anges de mollesse, et elle peut se reposer de la lumière, toute faite de son auréole indolente. Il a soif, il a soif : c'est une source jamais tarie ici, l'eau y est claire et pitoyable, c'est le seul goût qu'il adore. ‹ J'ai envie, de quelque chose de frais. › Il est prêt à sentir de nouveau : les muscles endoloris et les gorges chaudes ont faim d'être verdoyants de déraison. Ce n'est plus que lui et une enfant d'amour à son bras, figés dans un tendre vallon d'été : ne sont-ils pas superbes perdus dans les blés ? ‹ De quelque chose de vrai. Nana, tiens, lis-moi ce que tu lisais. › Maintenant, maintenant que la vérité c'est toi et la nuit ardente, sans dessus ni dessous : Nana il faut tout m'y donner.

Nana
 
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Nana
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Dim 11 Fév 2018 - 16:22
in the summer silence
i was doing nothing
ils dévoraient la lumière de leur petite arcadie
comme un jardin des délices qui s'éteint à la merci du fléau
c'est beau comme ils s'empoisonnent dans une mer de vertu, déjà submergés par les yeux océan d'une néréide, main dans la main dans cette fuite comme dans l'écho d'un espoir fou : celui de se libérer de l'emprise du temps.
ça va très bien quand ils sont ensemble sous le ciel rouge ;
et partir, oui, il le faudra sans doute, pour mieux revenir au crépuscule se noyer dans des émois empourprés de langueur.
"afin de tromper le temps
soyez pareil au temps, et portez bienvenue
en votre oeil, votre main, votre langue, et semblez
comme l'innocente fleur mais soyez
sous elle le serpent. celui qui va venir
sera bien accueilli : et vous devez laisser
à mes arrangements la grande affaire de la nuit
qui à toutes nos nuits et nos jours à venir
donnera suprême pouvoir et suprématie."

il y avait un roulement de vagues sur ses lippes lunaires quand nana lisait du shakespeare
un hymne aux onirismes rubescents qui berçaient leur tendresse

oh ray vivons de belles illusions,
(n'est-il pas temps de laisser mourir les atroces réalités pour mieux s'abreuver des mensonges qui fleurissent nos lippes ?)
c'est macbeth, de shakespeare. tu connais ?
elle se lève et s'arrache au prisme de leur abandon
sa peau offerte une seconde au ressac froid de la solitude

tu veux du thé glacé ?
une infusion de cigüe pour tromper la vie.
Ray
 
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Mer 14 Fév 2018 - 0:53

Sous les fleurs les serpents s'abreuvent de la nuit ; elle est chaude à l'arrondi de ses épaules et stérile des songes : sur ses sourires envenimés, les étoiles ont le goût du blé brûlé. ‹ Oui je connais. › Ne revoit-il pas à ses yeux la hardiesse des friselis, miroir miroir, dis-moi à quel pied s'apaisera cette noctuelle : Nana le hâterait à l'absolution, c'est la seule couronne qu'ils désirent. ‹ Je l'ai vue au théâtre la semaine dernière. › Un rideau rouge ne reprendra pas ses soupirs, entre ses doigts courent des rivières immuables et débridées aux berges des avenirs tronqués.
Il la regarde partir en se disant qu'elle s'appelle revient. ‹ Je veux bien, merci. › Et tout ce qu'elle touche prend son nom.

Son poumon se fend d'une étincelle, recueillie à la bordure de sa bouche de gel contre la tasse ; un feu follet y siffle le vertige délicieux des heures de rien. Ray au détour des ladies aux mains en fleur, se souvient de ces lames bien léchées au bout de ses doigts, si bien aiguisées qu'on peut en couper le temps et les têtes des rois : c'est vrai, il peut claquer des doigts et broyer des siècles. Au sillage de ses phalanges, laisser de tendres cratères, et le tanin ambré des nuits d'argent. ‹ Nana, tu sais › tu sais, il dit ça comme ça ; enfin, il y pense comme volent toujours les couteaux là-haut, mais quand même, quand même il lève vers toi ce regard qui n'a peur de rien si ce n'est de l'aube, ‹ si je veux je peux te laisser le souvenir que tu veux. › Plutôt que d'y creuser des lits irréversibles pour de nouvelles rivières, mais : n'est-ce pas ainsi que se vomissent les mondes. Il boit encore pour se faire taire, pour se laisser le temps de réfléchir. Il a du déterminisme à revendre voyez-vous, quitte à ne pas en vouloir manger - claquer des doigts et hop ! Percer le temps du délice d'un incendie. ‹ Je peux en détruire un › puis deux puis trois ‹ qui te fait pleurer. › Et y laisser la moiteur de minuit. Il y a à ses lèvres un sourire qui ne sait pas qu'il est armé. ‹ Bien sûr, je dis ça comme ça. Moi par exemple je ne l'ai jamais fait. › Il hausse une épaule ; car de toute façon, les poignards reviennent valser au prochain coup de vent. Mais, mais ! Toi qui est tendre laine, bien filée comme il faut, ne mérites-tu pas de te faire oublier les tâches dont on t'a injustement couverte - ce n'est qu'un fil à tirer, ni vu ni connu : tu n'auras plus qu'à te draper à ses épaules, blanche et secrète, et porter à eux l'été. ‹ Mais, si toi tu veux, tu sais, si toi tu veux oublier eh bien tu sais que tu peux me demander. ›

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Mer 14 Fév 2018 - 20:46
in the summer silence
i was doing nothing
qu’il est difficile de ne pas vite retomber dans sa toile tissée de rêves indolents : on s'enferme bien vite dans la fadeur christique des émotions.
quand le rideau tombe on écrit sur le velours une tragédie divine
jouons aux nornes le temps de couper les fils de vies jamais dénouées - on enflammerait le ciel de nos aberrations

oh ray, tu ferais ça pour moi ?

chassons l'existence et ne gardons que les sens
qu'il serait charmant de ne plus lutter contre l'implosion de nos âmes au petit jour
oh
ray
elle avait les yeux océans et les cils emmêlés : ce regard de nymphe bercée de lune.
un mot et tu es son dieu
mais... je ne sais pas, ce n'est pas très juste, non ?
elle se croyait fleur dans un incendie mais
nana : c'est elle qui embrase la nuit.
(dis-moi ray que c'est juste de détruire le passé, de sécher les larmes du temps entre nos mains entrelacées)
si les souvenirs ont peu de valeur alors dispersons les aux quatre vents sur le littoral déchiré
elle regarde dans ses yeux et y lit des ondes solaires

elle dit
il y a bien des choses que je voudrais oublier.
c'est comme une invitation poliment vaporeuse, bercée d'un linceul de tulle
toi, ray, tu ne veux rien effacer ?
pourquoi ne pas noyer nos vestiges dans ce fleuve d'abnégation ? dispersons-en les cendres au jour nouveau.
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Mer 21 Fév 2018 - 4:13

N'y a-t-il pas quelque chose qu'il voudrait offrir aux berges du Léthé -
Ray fait basculer à l'arrière la rumeur vaporeuse de sa tête, pour s'interroger sur les murmures qu'il voudrait délester. A ses paupières se pressent de petits soleils avalés des moissons, et des centaines de soupirs sur la colline. Il laisserait au fleuve des oublis... la brouissure châtain des matins, et le chant de tous les cygnes (qui sifflent à sa tête), il leur broderait un panier en morceaux de cœur éclaté, et un lit doré d'ego bien mangé (où tout le monde a planté ses dents).
Et en les laissant flotter sur les eaux, il dirait adieu aux chaînes féroces qui lui cachent l'été, et la caresse du coton.
Oh, Nana, bien sûr qu'il ferait ça pour toi : qui d'autre que tes mains d'encre et de saphir, lui feraient aimer la nuit sinon. ‹ Oh si, bien sûr... Je crois que je n'y avais pas trop pensé jusqu'à maintenant voilà tout. › Il sourit avec confiance, choyé par les lauriers roses qu'on lui a tressé en couronne, peut-être funèbre, mais couronne quand même, où ces serpents sur sa tête sifflent pour eux. Il redresse la nuque pour cueillir l'étincelle chatoyante à ce regard d'enfant, bien assis il lui tend la main : ‹ Laisse-moi t'aider Nana. › Tout tendre de faire couler l'ichor de ce genre de secrets, il est un bien bon bourreau pour les cœurs blessés : n'est-ce pas pour ça qu'on a fait flamber à ses mains, ce genre de couperet qui ne fait que trop vous aimer. ‹ On n'a qu'à faire un genre de pacte. Toi et moi, on jette quelque chose ensemble. C'est un peu symbolique. › De basculer avec toi, ah il conte bien le délice de ces tartares sur les phalanges de son Éris. ‹ Tu y penses fort, et je compterai jusqu'à trois. Après trois... › pouf ! de l'autre main il claque des doigts, et imite un havre noir. ‹ ça ira mieux c'est promis. ›

Nana
 
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Lun 5 Mar 2018 - 15:00
in the summer silence
i was doing nothing
ça serait beau de se noyer d'oubli sur les berges du styx, de laisser ses eaux noires délaver nos vies pour n’en garder qu’un été sans fin
la nuit s’éclairera des tragédies détruites pour faire naitre une aurore, quand sonnera l’angelus
c’était facile de lâcher la main de mnémosyne : laisser la rancœur partir à la dérive alors que ses doigts se nouaient à ceux de ray
qui se teintaient d’ardentes promesses
d'accord, faisons un pacte. j'ai confiance en toi.
qui d’autre pour aviver les amours chimériques et se gorger de vide ?
il était temps de jeter dans un océan lunaire les meurtrissures
de les laisser se disperser au gré des courants jusqu’à les laver de leur venin
elle serrait si fort sa main à la tiédeur enflammée – sortie de sa torpeur nymphique par cet espoir d’une nuit
sans lune et sans éphémérides
que ferait-elle sans tes illuminations ? l’aube d’été ne l’embrassera plus si maintenant tu laisses mourir son cœur, comme une ophélie trop bercée d’espérances.

je suis prête.
tant que tu ne lâches pas sa main : elle s’en retrouverait orpheline de tendresse sans déité à ses doigts
il est temps d’arracher les aconits à la racine pour ne plus jamais laisser renaître le chagrin :
elle oublierait l’amertume de ses amours volages
(elle voulait effacer ces adieux dont son cœur débordait, abîme au lent remous qui l’étouffait de son enfer : disperser les fragments de jae aux mots destructeurs)
pour ray, nana s’immolera d’adoration délicate, en profane énamourée.
Ray
 
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Jeu 8 Mar 2018 - 2:34

Leurs doigts se nouent en une union terrible de monstres d'été, et d'autres hier encore aux cicatrices ardentes ; Ray serre cette main avec l'air de dicter qu'il ne la lâchera pas, pas avant de toucher le lit de cette rivière d'argent, fraîche du vice des oublis. Il emmène avec lui le souvenir rond de cris d'aurore, crachés d'un mois d'Avril aride - pour qu'il ne soit plus difficile de se souvenir de leur averse rose, sans les rayons chauds de son rire d'enfant : il ne réclame pas grand chose. Et Ray se sent très puissant là, béni de ces fléaux au bout de ses mains écorchées, suivi par la féerie charmante de Nana - dont le cœur est si docile qu'il sent comme le sien est à la bonne place. Il presse légèrement sa main de la sienne, sans empêcher la paix annoncée à son sourire crépusculaire.

‹ Un ›
pas avec elle vers la torpeur des fautes lavées, ses yeux emprisonnent les siens, pour prévenir le royaume flamboyant où il leur faut être - ‹ Deux › Ses doigts serrent plus fort plus fort plus fort, de préparer les armes à ses phalanges. Pour Nana, il est tendre balsamine ; il ne connaît pas encore la félicité pusillamine de leurs vies raccrochées, mal raccommodées par-dessus le gouffre béant qu'il aura fait voler, en éclats, et de la tête vide vide vide d'enfin ne plus tourner.
‹ Trois. ›
Et !
Plus rien.
Un instant et c'est juste le sifflement sourd d'une déflagration carnée : c'est l'impact de cette balle féroce qui a trop faim de sérénité. Son esprit se salit un peu d'un enfant cruel qui met les doigts au fond de son cœur, avant de s'enfuir (du café) et puis
la mer se retire sur le néant.
Ray s’époumone d'un soupir cendré, et offre à l'air d'été, le cadavre d'un souvenir qu'il ne connaît même plus. ‹ Voilà › il lâche ces cinq doigts menus de tragédie pour les conforter à la brume : il sourit, de ne pas savoir de quoi il faut sourire. Il y a une trouée dans les larmes de printemps.
‹ C'est fini. ›

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