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D Y S N O M I E • Ray [R-18]
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Ven 13 Oct 2017 - 18:43

Dysnomie
You
& I
Il se fait tard ;
La nuit tombe,
Et enrobe de son voile langoureux,
La sensualité des étoiles.

Dans la rue sombre,
De bitume frauduleux ;
Ses pieds enveloppés dans des chaussons
De danse d'un rose chair brumeux.

Le temps s'étiole
Dans l'air frais de la nuit ;
Mais son corps frôle,
L'insanité d'une fraîcheur enfiévrée,
Les courbes de sa grâce coulent de ses pas dansants,
Les substances oniriques, envahissent son esprit hérétique.

Le.a bel.le enfant danse,
Le long du trottoir ;
Qui se repère au glougloutement laid,
Des égouts mal entretenus,
Il faut pourtant bien qu'iel se traîne chez luiel,
Le corps harassé des étrangers,
Entrés en lui (ou l'ayant pris) lors de cette soirée.

Iel est rompu.e ;
Sa beauté à son apogée,
Mais iel doit à présent rentrer ;
Danseur.se déchu.e dans son idéal archaïque, dépassé,
Son sang se languit dans ses veines flétries ;
L'ennui des êtres modernes qui l'entourent,
Ne l'atteignent que
Par la lenteur maussade des pensées fades.

L'arrêt de bus
Il connaît le chemin par cœur à force,
Quelque part mon beau Narcisse,
Le passé ne cessera de te rappeler à lui,
Ton corps masculin et les maisons closes,
Les mains sur ta peau et les frissons à l'odeur de rose.


Narcisse a fui,
La perversion de sa luxure,
Par le passé et la blessure,
Mais la Beauté n'attend pas.

L'insalubrité du lieu,
Le.a perturbe un peu ;
L'attente est insupportable,
Lorsque nos pêchés se rongent mutuellement sous notre peau.

Paresseusement, l'être idéal
Balaie,
La pensée environnante,
Une seule personne présente
(La rue est bien vide ce soir.)

Narcisse s'avance,
Et prends possession,
Doucement,
Comme toute pénétration du corps
L'esprit de l'être humain qui se trouve là,
- Il est trois heures du matin -
Iel veut voir dans combien de temps,
Les secondes qui s'égrènent feront apparaître
Le bus au bout de la rue étroite.

L'aveuglement est cruel ;
Mais son regard l'est encore plus,
Ce n'est pas un être ordinaire ;
Le choc
Brise ses nerfs,
Le flou de l'alcool,
N'est pas une simplicité ;
Mais la folie d'un esprit,
Engendre la terreur,
(Son regard est atroce ;
Suivez moi dans sa peur.)

Rupture
Des larmes et des corps
Dans leur chant anarchique ;
L'innocence se fane, flétrie.
Quelque part,
Les nerfs se brisent
Les corps se brisent
Les paroles se brisent
Toute rationalité a disparu
Anarchie totale et ininterrompue.

L'esprit de Narcisse se déchire,
Ou est-ce le sien qui se délite ?
Les pétales de la passion brûlent
Se consument,
Les pensées s'entremêlent,
Tu n'étais censé qu'emprunter son regard mon beau Narcisse.

Qui suis-je
Et qui es-tu
Qui sommes-nous dans notre fusion,
Du regard et de nos pensée en filigrane ?

La froideur de sa vision
File sur ta peau comme une lame de métal,
Qui dessinait sur ta peau les signes de tes déboires.


Qui es-tu
Qui sommes-nous
Devenus ?
Cette douleur qui s'exprime,
Et ce cri silencieux,
De deux êtres qui se font face,
Sous un abribus insalubre à l'odeur rance d'une nuit blanche tenace.

C'est la vie qui s'effile,
Le temps qui étire,
Ta capacité à tenir ;
Oh Narcisse, tu n'as pas choisi le bon regard.

Des voix se mêlent,
Et s'entremêlent
Qui sommes-nous,
Qui suis-je et qui es-tu,
N'a plus aucun sens, n'a plus aucune origine,
Nous sommes une fusion des sens qui s'écorchent,
La peau à vif, la chair à l'air, le corps lacéré du sang des hantises,
Et les pensées en lambeaux d'une atroce intensité, sottises.

Hantise ; la Grâce l'observe, horrifiée.

Les souvenirs anciens,
Remontent à la surface,
Tu es un être statique,
Au regard est dynamique ;
Un être banal
Aux pensées borderline.

Et les tourbillons
Prennent possession
De l'identité qui se perd, se dilue
Dans délire immobile de l'autre individu.

Des voix qui bruissent,
Dans ta tête ou la mienne ?
Des enfants qui crient,
Dans ton esprit ou le mien ?

La vision chaotique
Du monde éclectique
Se brouille dans l'alcool
Et les chimères de la dysnomie
Dystopique.

C'était l'écho
(La belle Echo)
D'une euphorie folle,
D'une beauté qui s'affole
Et le cœur qui s'étiole,
Meurt,
Au son de la danse affreuse des souvenirs
- Les tiens, les miens ?

Et la scène aux pas de danses enivrés,
Se meut
Lentement,
Pantin brisé, décharné,
Et les larmes qui coulent sur la peau,
Des yeux aveugles qui s'écoulent de l'idéal atemporel,
De la luxure et des pêchés,
Qu'iel magnifie dans son paradis artificiel,
Iel s'approche de l'Autre.

La main droite tendue,
Viendras-tu me sauver,
De ta propre folie qui m'enivre, m'étreint, m'attire ;
Et m'étrangle dans une caresse sordide.

Iel la pose sur sa peau,
Un contact dans la perdition,
La valse des sentiments brisés,
Se meut dans son regard éthéré,
Et je te touche dans un mouvement mécanique
Qui es-tu, en moi
En deçà
A l'extérieur
De rien.

Ses ongles aiguisés dans la chair,
S'enfoncent,
Se noient dans la douce peau,
De l'homme de l'abribus,
Que me veux-tu, que je t'aime ?

Narcisse,
Narcisse ou l'Autre ?
Le fixe,
(se fixe)
Iel se voit
(Il le.a voit)
Ce visage de porcelaine
(Son visage ciselé)
Tordu d'horreur
(Je ne le connais pas)

Iel a envie
De le briser
De l'embrasser ;
De lui demander pourquoi
De s'enfuir en courant ;
De posséder son corps fou,
De crier son désespoir,
De faire taire les voix des enfants descendus en enfers il y a si longtemps
Pour satisfaire,
L'avarice et le désir,
La souillure et l'appétit.

Pantin figé le long d'une route mal éclairée, l'épée de Damoclès caresse sa moelle épinière d'une sensualité trompeuse, tandis que le désir mélange leur deux corps, s'engageant en une valse brûlante avec la fusion de leur esprit.

Et puis,
Le bus
Arrive.


Ray
 
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Ray
D Y S N O M I E • Ray [R-18] 18011505482278790
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Lun 16 Oct 2017 - 0:45

Les heures lui sont passées sur la peau, jusqu'à la profondeur de la nuit. Ray remplit sa bouche de l'encre du jour noir pour rentrer chez lui. Il ne force plus la lumière sur ses vaisseaux éclatés ; sa sclère est rouge d'un autre sang que le sien. Il a sur la langue un goût qui fait vomir, un morceau de rue resté sur l'estomac ; de la fumée verte dans l'œsophage. C'est peut-être l'indigestion des regards secrets au café ; le fauve furieux qui court sur son esprit, et creuse ce puits vertigineux dans sa poitrine - si profond qu'il touche son ventre et y trouve un chemin noir vers le passé. Laissé errant dans un royaume moite, il ne croit plus en rien.
Un été bouillonnant lui remue les intestins. Ray a très chaud ; octobre erroné l'empêche de respirer. Rompu de certitudes, il jette un regard gelé - brûlant - sur les horaires de bus. La rue lui siffle un vrombissement amoureux, terrible de cruauté, une lascivité un peu folle qui roule sur les tympans ; étire dans les fenêtres la ville et les yeux des gens, le monde qui tourne, continue de tourner sans lui. Ray s'étouffe un peu sur une innocence folle qui pousse directement dans sa gorge, qui lui susurre vilainement que c'est lui et pas les autres. Ses alvéoles se remplissent du vide de la rue : il trouve qu'il y a trop de monde.

Dans l'infinie pitié de lui-même, Ray veut rire et s'arracher la peau. Mais la brume émousse ses ongles : il ne fait que manquer d'air. Son épiderme intact, pourtant, lui semble suinter d'un sang visqueux, vomi entre ses côtes. Les mains tendues fermées sur le visage, Ray fixe sentencieusement le bitume ; royal halluciné, il digère avec patience la haine des autres que la jungle lui a soufflé. Puisque lui est immobile, alors c'est un cheval fou qui s'emballe à la vapeur de l'automne. Ses yeux secrets sont tournés sur aujourd'hui, tous les jours du temps - une fêlure fétide de son crâne lui offre la vérité. Alors il comprend bien pourquoi le crissement des pneus sur la route, et pourquoi les rires ivres au coin des avenues. Pourquoi les yeux (tournés sur lui) et les voix (amoureuses de lui), pourquoi la méchanceté des gens pourquoi la grossièreté des clients pourquoi la mort au bout des lames avec la grandeur des âmes pourries il sait - pourquoi l u i
On le tire de l'océan.

Un souffle de surprise se finit sur sa langue lorsqu'il se dégage violemment. Une rumeur trouble naît au fond de son regard - les yeux de Ray, offensés, posent la question au silence : pourquoi interrompre sa machine furieuse. En face, un poupin écorché de la nuit lui est venu : il ne le connaît pas.
Il pleure : il s'en fiche.
La douleur verte dans ses nerfs le rend trop sourd pour comprendre.
Ray sans saisir l'ironie, prend peur des larmes franches. Il se contente d'un froncement de sourcil soupçonneux, et détourne le regard sur ses fumées dissipées.
Le bus arrive : il laisse le fantôme là.




Spoiler:
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Mer 18 Oct 2017 - 23:54

Dysnomie
You
& I
Une secousse violente,
Et les yeux se dégagent,
Le regard fuit,
Hagard,
Mais toujours aussi laid,
Pourquoi es-tu intrigué.e Narcisse ?


Le crissement d'un pneu,
Le bus s'arrête ;
La douceur de la peau s'effile,
Et la folie s'enfuit,
Futile.

Le noir de la nuit reprend ses droits,
Le calme des ennemis s'installe, majestueux.


Narcisse ne bouge pas,
L'esprit tempétueux,
Iel le ressent encore,
Iel les ressent encore.
Mais qui ?

L'arrêt de bus est désert,
Le service qui se dessert,
Iel va devoir rentrer à pieds,
Poupin désarticulé,
Qui reste planté là dans la nuit,
Ne se détourne pas.

Le silence n'existe pas,
La folie et ses résidus
Hurlent
Dans son crâne
Pourtant aveugle
(Ce ne sont que des Echos, Echo, échos, é-cho..)

Des bras qui s'entremêlent
Dans des souffles pourris,
Des souffles au soufre,
Des souffles souffrent,
La souffrance soufrée.
(Et les hurlements muets.)

Des corps qui se forcent,
Qui forcent,
Qui s'efforcent,
D'effacer,
Enrager,
L'affront de la dignité.


Et puis
Iel
part.
(Mais ses pas défaillants,
Flétrissent le cœur et l'ego sur le sol fuyant.)
Des larmes et des corps
Dans leur chant anarchique ;
L'innocence se fane, flétrie.
Les battements d'ailes,
D'un oiseau en cage,
Et le hurlement des enfants
Résonne encore dans sa boîte crânienne ;
Ne voudrez-vous donc jamais m'abandonner,
Reposez donc en paix !

Il est trois heures du matin,
Et la ruelle est vide,
Vide de sens ;
Les hirondelles se cachent.

Non ;
Elle n'est pas vide.
L'aurais-tu fait exprès,
Narcisse,
oh Narcisse ?
Pourquoi admirer
La poétique
Laideur
Beauté
D'un monde déchiqueté.


Le danseur.se, est femme aujourd'hui ;
Ou est un homme,
Qui se targue d'une fine robe ;
Les étoiles s'y reflètent encore,
Et la lune se baigne dans le tissu léger,
Qui virevolte dans la brise du soir qui pleure,
Des âmes déchirées et de leur rencontre sans heure.

L'océan des larmes sans sel,
L'océan des lignes éternelles,
D'une rencontre fortuite ou
Du Destin aigri ;
Narcisse que voilà dans sa robe bleu de nuit,
Princesse des temps modernes et des
Torrides nuits.

Son corps déformé,
Reformé,
Modelé à son aise,
Sa peau lisse et douce,
Froide et antique,
Roucoule
L'irréelle pensée.

Narcisse, la belle princesse,
Danse le long de la route ;
Et laisse s'entraîner au son de ses pas,
Un parfum de rose et d'alcool qui s'élève,
Et tourbillonne dans le chant des temps entremêlés.

Iel le voit ;
Le bel enchaîné,
Le poète laid ;
Le poupin s'avance,
Et attends le bus
Avec lui
Entre eux
Rien,
Sinon du vide,
Debout ensemble,
Et debout seuls,
Dans la nuit qui prend son droit,
Écueil.

Puis Narcisse éteint doucement,
Ses pupilles pour se glisser
Dans les siens,
Et caresser du bout des doigts,
La folie qu'il entretient,
Ce beau solitaire.

Narcisse voit,
Narcisse entend ;
Narcisse prétend
Que cela ne fait pas mal ;
Narcisse veut comprendre,
Veut le comprendre.

Iel se noie,
De chagrin,
Des tourments,
La drogue fait son chemin
Et le désir charnel,
Charnu,
Monte en lui d'une flèche
Acérée qui le lacère,
Les souvenirs d'un temps où l'argent coulait,
Des mains qui le caressaient,
Et le possédaient.

Iel se noie,
De folie,
Des perditions,
L'alcool fait sentir ses regrets,
Et l'éclatement interne des souvenirs,
Avenir,
Brise en lui,
Brise en eux,
La façade des sens,
Et le regard des secret ;
L'identité s'emmêle, et perd son sens.

C'est une douce possession,
Une douce impression,
Que Narcisse,
Que le poète,
(Que ta chanson est belle mon amour)
Imprègne en l'Autre ;
Depuis quand t'intéresses-tu aux autres, mon beau Narcisse ?

La valse des sentiments,
La valse des corps informels,
Le bus arrive ;
Mais que vas-tu,
Allons-nous
Faire à présent ?

La poigne est charmeuse,
Sans violence,
Contraste de la dernière rencontre ;
Contact léger sur l'avant-bras,
Et l'aveuglement toujours noyé dans l'émoi.

Les portes s'ouvrent ;
Les êtres sont à présent liés,
D'un contact léger ;
Debout seuls,
Debout ensemble ;
Mais le poupin a bougé.

Ray
 
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D Y S N O M I E • Ray [R-18] 18011505482278790
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Ven 20 Oct 2017 - 2:31

A l'ombre de la nuit, Ray joue distraitement avec les fils de son cœur. Sa tête penche dangereusement contre le métal ; c'est une heure raisonnable pour avoir sommeil. Des fées cérébrales jettent un souffle vert sur ses yeux. Une rumeur docile se laisse couler sur ses synapses : il se croit à la forêt, c'est comme relaxant. Ray se laisse patiemment conter la nuit, ni triste ni heureux, juste des ruminations cruelles coincées entre les dents ; ce soir son regard est brut. Il laisse patiemment des petites idées juvéniles gonfler dans sa poitrine infertile, et se faner aussi vite. Des bribes de rêves et des restes d'envie : à ce stade, le désespoir c'est comme un jeu.

C'est encore les doigts qui tranchent son attention. Un poids mort sur sa chair déjà lourde, cinq doigts d'enfant. Ray donne un regard flou à l'autre ; il sait qu'il l'a déjà vu, mais le souvenir trop inutile lui échappe. ‹ Qu'est-ce que tu veux ? › Il est trop tard pour la politesse. Ses yeux s'échouent sur les plages blanches, inconnues ; l'azur creux de la fille. Le garçon, peut-être, un pied dans les deux. Le gémissement du bus donne au tableau un triste goût de pétrole. ‹ Tu montes ? Moi je monte. › Il ne monte pas.
Les yeux brillants, perdus sur le néant, ont foudroyé ses jambes. La langue de Ray prend le goût salé des larmes, sans savoir où il les trouve. Ray, dans les poches de sa veste, fait craquer les articulations fatiguées de ses doigts, à l'air des nerfs, de la curiosité de trois heures. Car le regard laisse une brûlure familière, dans la brèche de sa poitrine ; car il ne veut pas tomber à la renverse du le pont qui est apparu entre eux. Il est harponné par une obscénité blanche qu'il ne comprend pas ; étourdi des odeurs d'alcool fini, il veut savoir. ‹ Pourquoi tu me regardes comme ça ? › La question est grandiose presque, ça lui ferait tourner la tête : qu'est-ce que tu vois. Ray est obsédé par ses miroirs noirs, une méchanceté naturelle pour lui-même veut y lécher les plaies encore sanguinolentes. Le bus va partir, il s'en fiche : il prend l'inconnu.e à l'intérieur avec lui.

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Ven 10 Nov 2017 - 21:05

Dysnomie
You
& I
« Qu'est-ce que tu veux ? »
Les mots tranchent
Coupent
Lacèrent l'air pollué d'un soir sans éveil ;
Il lui demande ce qu'iel lui veut,
Mais iel ne le sait pas.

Peut-être juste un peu d'amour
D'inspiration
D'expiration
Inflexion,
Expiation,
Respire.
(Tu as toujours la main posée sur son bras Narcisse.)

« Tu montes ? Moi je monte. »
Les portes sont ouvertes,
Ouvertes sur le monde,
Ouvertes sur la vie,
Ouvertes sur l'enfer des ennuis ;
Lui il monte ; il monte déjà
Au Paradis ?
Mais Narcisse, tu n'es qu'un papillon aux ailes brisées,
Incapable de t'élever d'une quelconque manière,
Cesse donc de rêver et laisse ton âme se faire bouffer
par l'éther.

Non,
Il
N'entre pas ;
(Pas encore)
Pourquoi?
Narcisse a toujours la main posée,
Caressant,
Doucement,
Peut-être
Son bras lisse et noué,
Noué de
Fatigue ?

« Pourquoi tu me regardes comme ça ? »
Il ne monte pas,
Iel ne monte pas ;
La valse du regard sanguinolent
Des notes qui ne s'achèvent jamais,
Et son regard l'aspire,
Inspire,
Son âme,
Ses pensées s'envolent éclatent éparses iel -
Coupé,
Le poète des siècles oubliés l'entraîne,
Dedans,
Invitation,
Il monte.

Et iel est là,
Debout sans rien dire,
Sans rien faire,
Le regard de l'autre est torturé,
Écrasé écrabouillé lacéré
des
hallucinations,
Au Paradis,
Des enfers
Pétrole,
Sans rien dire.

(A nouveau)
Des larmes et des corps
Dans leur chant anarchique ;
L'innocence se fane, flétrie.
Ping
Une lueur toute petite,
Mais iel ne la voit pas.

Narcisse est toujours envahi par l'hérétique,
Pression,
Passion exercée par l'inconnu,
Et se retrouve le cul posé au fond,
Tout au fond du Paradis,
Comme les reclus des lendemains perdus,
Qui (s'aiment) s'achèvent sous le regard du vide absolu,
Intense déraison.

Ça secoue,
Dégringole le long
De son cou ;
Les veines y pulsent,
Le sang y révulse,
Les rythmes réguliers de la vie recluse,
Les illusions que le regard offre
(Narcisse en aurait presque envie d'y goûter,
Inconnu répondant au nom de
RAY.)

Et ça secoue,
Et ça révulse,
Le long de l'alléchante
Clavicule,
Des hurlements résonnant aux tympans,
Et puis Narcisse reste impassible,
Dans sa robe aux étoiles
S'étiolant d'argent.
(Mais ses mains sur le bras de l'autre se crispent,
Les griffes s'enfoncent d'un cri hiératique.)

Puis les félons enfants,
Des attelages moribonds,
Des jeux sans violon,
Sans nom
Viol
ence
Envahissent ses pupilles,
Et le miroir qui se brise,
Reflète avec ardeur,
Les cris des innocences enfantines qui crissent,
Résistent,
Puis éclatent sous la pression,
Des désirs morbides.

(M'offriras-tu un peu
d'amour
De solitude cette nuit.)

Les mains se posent,
Lesquelles reposent
(A qui ?)
Sur sa peau
La question,
(Mais quelle question)
Ne
Se pose
Pas ;
Quelque part par là
(Et le dégoût d'une intimité violentée,
Réhausse le cœur,
Le regard de Narcisse perdu dans le vide de la nuit
Par-delà les vitres reflétant la scène surréaliste,
Mais ça iel ne le voit pas.)

Fascination,
Éclosion,
Trahison,
Sa station.

Narcisse ne veut pas
Mais iel ne le fait pas
Iel le fera ;
Partir.
La douleur
La sienne ou la mienne,
La tienne ou l'éther,
S'enfuit par les portes entrouvertes.

(Une minute quarante-trois se sont écoulées dans ce bus exactement.)

Le cri(ssement)
Le sien
Le mien
Et Narcisse se remet debout et se
Penche soudainement vers l'inconnu,
Proximité incongrue ;
Les fronts se touchent,
Les regards s'écoutent ;
Iel ne va pas l'embrasser car
C'est ses vœux qu'iel voudrait embraser.

« Je n'ai les mots,
Tu as les maux,
De l'inanité de ce monde qui
S'embrase. »

Et Narcisse se détache,
Fuit la nuit,
Fuit les ennemis,
Fuit le réconfort d'une présence que rien
N'éclate ;
Iel va simplement
Rentrer chez iel
Effroyable vie quotidienne
Puis vaincre ses démons de nuit,
Somnoler peut-être,
(Adieu mon bel ami, poète perdu des maux éperdus.)

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D Y S N O M I E • Ray [R-18] 18011505482278790
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Mer 29 Nov 2017 - 0:48

Ils sont assis au fond du bus, et Ray tend l'oreille à l'abri de la rue. Quoi : c'est la croisée des nuits. Il n'attend plus rien de cet échoué du matin. Maintenant tout à fait arraché des sommeils, il a réveillé ses yeux du néon et fait attention à tout. Entre les heures, il cueille sur ses cils toute la tristesse plastique de l'autobus nocturne, parfumé à l'alcool et la chaleur. Ray touché par la grâce de l'aurore accepte de s'amputer d'un bras : l'halluciné.e semble attaché.e à s'y suspendre. C'est un petit morceau d'oiseau imbibé de tequila ; ça ne lui fait pas peur. En attendant, il boit en connaisseur le silence et les stations.

Des enseignes lascives à la chaleur de l'été.
Des ivrognes de pas d'heure.
Des herbivores nocturnes qui ne savent pas où regarder -
Il connaît tout ça.
La tête imprégnée des lumières artificielles de Ray vacille parfois sur celle de l'autre. Son poumon s'emplit brièvement des alarmes, allumées il ne sait où aux angles de la nuit, qui crachent à des années-lumière de son omniscience halogène. Puis le bus le fait basculer de l'autre côté, et c'est les sièges vides et chauds qu'il respire. Il se sent infini, et fatigué, infiniment fatigué, il sent les ongles dans son bras autant que les râles tricolores de la ville. ‹ Tu me fais mal, serre moins fort. › Il articule sans y mettre l'effort, et son regard reste sur le feu vert : il a encore cette patience pour le moment.

Et puis : du fond des vastes gouffres d'asphalte, Ray sent le vent tourner. A l'entrebâillement mécanique des portes, le.a noctambule se retire comme la mer. Iel s'arrache à lui comme la vague, pour l'écraser bien plus encore : ça doit durer le battement de cœur qui lui manque, mais c'est bien assez pour sentir sur sa rétine la gifle des yeux bleus, la brûlure intruse de sa peau. La voix, neutre, dissipe sa sagesse comme un coup de volant. Par réflexe, Ray entrouvre les lèvres et rentre les épaules. Mais, avant qu'il ne réveille les poussières du combat-fuite : l'autre s'est échappé.e par la brèche.

Il ne reste à Ray que de la superbe nocturne, et une avidité juvénile.
Les portes vont se refermer - ses tympans sifflent de la ville.
Les portes vont se refermer. Il serre les mains ; ses jointures blanchissent sur le jean. Il y a un feu qu'il n'arrive pas à éteindre.
Les portes vont se -
‹ Attends ! › Il s'élance du bus pour faire taire ses acouphènes. Ses jambes avalent la distance alors qu'il retrouve le vertige du carbone ; il ne veut pas perdre l'éclat glauque qu'on lui a fait miroiter : il a encore trop de sa fumée clairvoyante derrière les yeux. Cette fois : au bout de la nuit brûlante, c'est lui qui l'attrape. ‹ Tu ne peux pas m'accabler comme ça, et puis partir. C'est trop cruel. › Ses doigts retiennent sans serrer le petit poignet blanc ; il a le ton tranquille des absolus. Ray penche sur l'inconnu.e le regard paisible des vides noirs. ‹ Dis-moi un peu quel genre de fantôme tu es. ›

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Sam 24 Fév 2018 - 22:59

Dysnomie
You
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La souillure d’un (sou)rire qu’il lui a accordé ;
Ce petit ange aux airs de damné,
Iel le sait.

Rien ne serait (vrai)
Infâme
Si il l’avait laissé.e partir
Relâ
ché.e
Sans rien dire.

La bleutée nuit qui s’écoule le long de sa robe coule des larmes venues des étoiles atrophiées.

Iel s’en va (s’en)vole
Par la porte du bus
Iel va oublier (se remémorer)
Cet échange ;
Ce (presque-) baiser ;
Mais rien.

Iel connaît(ra toujours)
Le chemin de l’absolu du Paradis aux Enfers ;
Des rouages sempiternels ;
Rien de ceux qui l’avaient mandé ne seraient en mesure de le retourner
(Au passé ; puis rien que quelques secondes auparavant).

Pourtant iel
Se coupe les ailes
Les charcute à coup d’émotions
(La pleutrerie du sang qui s’écoule d’une chair en flammes
Alors que l’empoigne une douceur de glace –
Oh que tu me secoues le cœur (la chair) mon bel ami des nuits qui
Se répètent sans relâche -
Non, celle-là en sera différente.)

Narcisse se
Retourne ;
Le fixe de son regard vide
Hagard
(C’est un fantôme
L’esprit venu des nuages et la tête aussi
Embrumée que les cieux qui s’effacent.)

Narcisse s’
esquisse
(plutôt s’autorise)
La langueur d’un vague sourire ;
Iel est bien trop aveugle pour enchanter les âmes.

Narcisse
L’emmène
Loin de tout de la réalité
Mais même des champs oniriques ;
Iel l’emporte loin des siens.

Si tu me suis, tu le découvriras bien.

Et puis, c’est tout ce qu’iel lui dit.
Des larmes et des corps
Dans leur chant anarchique ;
L'innocence se fane, flétrie.
La valse s’amuse en rondo,
Sur le bitume sale et crasseux – farandole ;
Le folklore s’invite au milieu de leurs pas,
Alors que l’aveugle ballerine guide son cavalier au val des saints.


Iel tremble de tristesse et d’émotion ;
Les substances transies dans ses veines venues des bas-fonds ;
Mais pour rien au monde iel ne lâcherait prise,
De cette danse désertique au milieu de la nuit,
Au milieu de l’ennui
Brisé par le poète des (res)sentiments.

Peut-être bien qu’il se nommera ;
Le compagnon de l’unique soir mais Narcisse donnera
Tout pour s’en défaire un espoir ;
Rien qu’un instant.


Filer le long du bitume sur le goudron sans écume ;
Danser le long d’une mer de banalités et s’enfuir le long du trottoir des damnés ;
C’est ainsi qu’ils seront emportés le long de la route,
Sur les marées flambées au mazout ;
Rien qu’un peu d’espoir sans jamais revoir,
La lumière du jour (iel lui laissera son regard pour
S’adonner aux soupirs extatiques aurevoirs).

Peut-être bien ;
Et un deux trois
La fin du mouvement,
Narcisse ne lâche pas (ne lui laisse pas lâcher)
Son poignet la prise est fraîche
Légère comme son cœur desséché ;
Puis peut-être bien
Que ce marin lyrique l’emmènera,
Danser sur d’autres mers que les siennes loin de là.

(La clé tourne dans la serrure ; le loft est rangé à perfection
Maniaque ;
Que faire lorsqu’un rêve s’invite chez soi ?
Narcisse n’en fait cas et laisse tomber,
A sa coutume – routine ;
Sa robe laissant transparaître une peau diaphane ;
Argent de ses veines qui courent sous l’épiderme frissonnant –
Iel avait oublié de rallumer le chauffage en partant.)

Ray
 
myosotis
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Ray
D Y S N O M I E • Ray [R-18] 18011505482278790
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Symbole : Un couteau
Occupation : Sans emploi
Avatar(s) : Yoon Taemin - What Lies At The End
Jeu 8 Mar 2018 - 2:35

Il se laisse porter par un spectre de goudron, confiant des abysses d'asphalte où on l'emmène se noyer : Ray ne redoute pas l'eau fantomatique qui monte. Il a une confiance absolue pour un ange tombé de l'autobus, mal née de ses viscères pourries de ville comme une fleur de purin, alors il y laisse son poignet adamantin tandis qu'à leurs talons défilent rues et escaliers ; il lui semble que ses iris tout à coup sont sanctifiés d'une plénitude jupitérienne, et qu'il ne peut pas se tromper.

La fraîcheur de l'appartement le lui confirme : il y a un onirisme salé sur sa langue, et Ray ne peut détacher ses esprits fractionnés du tendre appel d'un.e rêveureuse qui l'a mené ici. Il reconnaît à l'angle de ces épaules opalescentes la tension d'une autre nuit d'été (attention danger), entre l'arraché.e et sa carcasse électrique. On peut bien lui voler ses yeux tant qu'on veut : Ray a des milliers de spectres de papier à offrir, qu'iel se fasse plaisir à ce vertige bariolé. Mais est-ce qu'il n'y a pas autre chose, qui accroche leurs cœurs à cet oubli estival -
sous ses doigts Ray sent comme iel frissonne de cette maladie contagieuse qu'il a à la tête : c'est un vilain virus que la poésie gangrenée. Les yeux infiniment ouverts : il se reconnaît aisément comme le point de rupture au milieu de ce chaos clinique.

‹ Tu as peur ? › Sa voix melliflue a le nonchaloir des curiosités toujours vives mais déjà rassasiées. Il ne craint pas le vitreux de ces yeux (ne sont-ils pas les siens ?) et il ne veut savoir, que le sang bien rouge qui pulse - dans des cadences qu'il ignore sous cette peau bien morne. Il fait courir un doigt à sa jugulaire pour prendre son pouls : mais il ne croit pas que ça puisse avalaer la cavalcade insensée du sien. Ray ne s'impose pas à la chaleur insoupçonnée de ces cuisses tout près des siennes : la main ouverte à ce menton, éthéré sous ses doigts ardents, il se contente de lui offrir sur un plateau la tragédie de son ivresse nocturne. ‹ Tu as peur › il le confirme par lui-même à l'orée de leurs lèvres, ‹ ça te plaît tant que ça dans ma tête ? › Car c'est vrai : ne fait-il pas bon, à la chaleur franche de ses frénésies ?

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Jeu 23 Aoû 2018 - 16:56
Dysnomie
You
& I
Sans doute qu’un peu iel s’était tu.e,
Rendu.e à l’espoir d’une peau contre la sienne,
L’épiderme en alerte le long d’une caresse sensuelle,
(Folie incandescente d’une valse tout au long de la nuit).

Narcisse en fleur,
- Pétales frémissantes d’une plaisante attente
Iel sait que les phéromones folles d’un papillon attiré
Par le pistil scintillant de promesses étouffantes (changer le monde pour en changer la vision,
Changer la danse pour en modifier la rupture).

De dos toujours (ne faire face au chasseur de sa nuit
Etoilée le long de la colonne vertébrale
(car étiolé son souffle glissant de crescendo) ;
Limites à éclater – le son d’un pouls qui s’accélère,
Jamais sans le toucher (doux frisson d’une soirée de plus ;
Avant de couler le long de ses vertèbres,
La chaleur de Vénus.))

Se rendre à l’évidence ;
Rompre la danse pour
(De ses yeux vitreux Narcisse lui retourne sa question) ;
« Tu as peur. »
(Jamais a-t-iel envie de répondre,
[center]Que l’espoir d’emporter la mélodie rauque
De sa voix délabrée,
Le long de ses tympans – folie auditive d’une mélodie
Haletante.)

La douce fleur a envie de lui répondre
(Toucher de peau, diaphane contre douce rugosité,
S’approche le souffle court pour se dire
Bonsoir comment allez-vous)
Que sa tête est une galaxie entière d’une beauté
Désarticulée dans laquelle iel aimerait se
Perdre (plaisir sans franchir l’interdit).

(Rapprocher encore ses lèvres,
Taire ses folies et se perdre,
Dans la frénésie chaleureuse de la nuit
Pourquoi continuer à parler -
(Mais faut-il fuir.))
Des larmes et des corps
Dans leur chant anarchique ;
L'innocence se fane, flétrie.
Coup de départ,
Début de la chasse
(A qui s’essoufflera le plus,
A qui halètera son plaisir sans se retenir – repu.)

Les lèvres contre les siennes démontrent
Douceur et tendresse,
Sauvagerie narcissique (extatique) ;
Utiliser les yeux de l’autre (oh son beau prince déchu)
Et admirer sa beauté sans pareille
(Narcisse tu es beau.elle - sans hésitation,
Susurre-t-elle en écho,
Pour glisser le long de la colonne vertébrale,
Cristalline glissant sur sa peau diaphane).

(Puis Narcisse éteindra les lueurs,
Des étoiles innocentes sous la voûte céleste,
Graver la luxure dans la voie lactée – éphèbe,
Inventer un monde en entier,
Voguer jusqu’à la fin du monde avec son marin perdu,
Chevaucher la beauté de son regard,
Enfin,
Souffler aux plaisirs des sirènes.)


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