tu es assise, ici et là,
à admirer la beauté du genre humain
tu n'envies plus les autres depuis ton envol
(vif oiseau)
mais tes larmes sont toujours aussi amères
un véritable poison qui tue à petit feu ton espoir
d'une vie meilleure pour tous
(mensonge)
tu te donnes le bon rôle,
mais comme hannibal lecter,
tu joues avec tes proies
sauf que toi,
tu ne les dévores pas
tu prends pitié pour eux
or par égoïsme
tu jettes des conseils dans des bouteilles à la mer
(mer du désespoir des âmes déchues)
tout cela pour retrouver cette voix
(une muse à la mélodie déchirante)
qui t'as séduite,
qui t'as traîné dans les tréfonds
un amour au goût de pomme brûlé
(tu aimes les tartes aux pommes brûlés
un,
deux,
trois,
tu fumes ta clope
la mort n'a jamais été aussi délicieuse
un,
deux,
trois,
ton enfance anime tes paroles
encore une fois,
tu hurles avec enthousiasme
tes références à la pop culture
la personne que tu as au bout de fil
ne comprend pas
elle ne peut pas comprendre
qui tu es réellement
(une fuyarde)
munis de ton sabre laser,
habillée de la cape d'invisibilité,
coiffée comme le doctor,
prête à saluer de la même manière que Spock
tu es une trash
tu vis dans un monde
(le tien)
aussi gracieux que le paon
alors que tu bouges le popotin
comme un éléphant dans un magasin de porcelaine
tu déballes ta drague ;
‹ dépêche-toi t'enlever ta sainte culotte que je puisse y jeter un œil de Sauron !   ›
t'es une idiote mais tu le vis bien
enfin c'est ce que tu crois
heureusement pour celle que tu aimes
tu es capable d'endosser l'armure du preux chevalier
pour elle
pour sa voix
pour l'illusion dans laquelle tu loges
dans laquelle tu pleures chaque soir
dans laquelle où tu enlaces le vide...
alors fièrement
tu prépares ce que tu lui diras
toi qui a le courage de prononcer des mots poétiques
et de sortir de ta manche cette rose
(synonyme de ton amour pour elle)
tu l'aimes cette âme déchue
qui t'as sauvée la vie de l'ennui profond
et de la pluie de la solitude