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hé mec, j'ai la dalle des enfers ∞ h a r l a n d
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Jeu 29 Juin 2017 - 4:49
La faim justifie les moyens
MusiqueSur l’échelle des emmerdes, on pourrait même parler de l’Everest des problèmes. - Arnaques, crimes et botanique

Sous son ancien lampadaire
Il contemplait la voûte stellaire
Voyait défiler la ville et ses lumières
Appréciait la joie d'être sur terre


La nuit tombe tranquillement sur Foxglove. Les mains dans les poches de son jogging noir, Blake quitte son appartement avec nonchalance, marchant d'un pas lent pour rejoindre le black bullet ; le bar dans lequel il travaillait de temps en temps depuis quelques semaines. Enchaîner les boulots, c'était éreintant ; même si ce n'était que des temps partiels... La fatigue commençait à se faire ressentir. Entre la vente de ticket du cirque, le travail au bar et son service de livraison de kebab à domicile ; il y avait de quoi être un petit peu épuisé. Profond soupir, il vient s'allumer un petit plaisir signé marie-jeanne le temps du trajet, juste pour souffler, pour décompresser ; pour oublier les aléas de la vie quotidienne ; celle qui la lui met constamment à l'envers depuis son plus jeune âge. Il marche, la tête haute, le regard fier, la tête enfin sortie hors de l'eau, dans la capacité nouvelle de respirer au sein d'une société qu'il méprise plus que tout et qui l'avait toujours empêcher de survivre. Il se rappelle ses premières nuits sur le trottoir, sous un lampadaire, les regards inquisiteurs sur le gosse de quinze ans qu'il était. Les gens jugent, belle bande de connards intolérants.

Dans une ruelle, il finit son pétard, passant une main dans sa chevelure en bataille en fixant les passants. En recherche d'une silhouette qu'il a déjà retrouvée, mais qui lui manque encore, Blake s'assoit avec lenteur, le temps de fumer. C'est compliqué, ces dernières semaines ont été particulièrement étranges, beaucoup trop déroutantes pour lui. Ce n'est pas dans ses habitudes d'être aussi fragile émotionnellement, loin de là ; Paprika le lui avait d'ailleurs fait remarquer. Aaron et Freyja étaient toujours les mêmes ; mais lui, il changeait. Oui. Le changement, il en a conscience ; mais cela sonne peut-être l'alarme de sa malchance. Est-ce qu'il fait les bons choix Blake ? Prise de conscience froide et flippante. Nouveau soupir, nouvelle bouffée de sa substance qui lui éclate le cerveau, il dégaine son téléphone de sa poche, regarde l'heure ; message pour dire qu'il ne travaillait pas aujourd'hui ; sourire en coin mélancolique... Il sait. C'est une évidence. S'il ne bosse pas ce soir, s'il a bien quartier libre, alors il sait à qui il veut envoyer un message ; il sait qui il veut voir. Besoin de parler, de se confier, de se changer les idées. Alors il tapote à toute vitesse sur son clavier tactile, son joint suspendu sur le bord de ses lèvres.

YO BRO ! TU FAIS QUOI CE SOIR ? SI TU FAIS RIEN RAMENE TOI AU CENTRE COMMERCIAL, J'TE PAYE LE KFC. TU PEUX PAS REFUSER !

Le portable est rangé dans sa poche ; moment d'hésitation, cette envie d'envoyer un message à Kaeru le démange, mais il n'en fait rien, ne succombe pas à cette tentation maladive. Il secoue la tête Blake, comme pour s'extirper les songes qui viennent subitement lui assaillir le crâne ; ce n'est pas le moment de cogiter, non, pas ce soir ; si possible, pas cette semaine. Assis sur le sol poisseux de la ruelle, il lève son menton vers le ciel, fumant comme un pompier en guettant l'instant suprême ; la substance carbonisant ses pensées pour lui faire perdre pieds, pour lui faire connaître un moment de félicité. S'étirant légèrement, le blond se relève, quittant la ruelle pour s'approcher un peu plus du centre commercial, bousculant sans le vouloir certains passants.

Il déteste la population
D e s t r u c t i o n
Il pourrait les faire sauter
S'il n'avait pas un tant soit peu de lucidité


Adossé à un lampadaire, il attend, patiemment ; cherchant du regard une silhouette ; celle d'un pote ; non, celle d'un ami... Non, toujours pas, celle d'un frère. Les bras en l'air, passant derrière sa nuque, le joint toujours logé entre ses lèvres abîmées, il attend Blake. Il n'attend pas la générosité des passants ; plus maintenant ; non. Il attend juste quelqu'un d'important, comme le font la plupart des gens. Et son ventre lui hurle qu'il a la dalle ; et il pense à ce putain de poulet épicé qui l'attend ; il en salive comme un déviant... Bordel Harland, rapplique, j'ai Cerbère dans mon ventre qui réclame sa pitance.

Harland
 
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Harland
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Dim 2 Juil 2017 - 0:37
La faim justifie les moyens
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On va pas se mytho il a une gueule de fois du futur
ça fait la troisième race en une semaine il est un peu crevé il se demande si c’est parce qu’il commence à se faire vieux (19 ou 20 ans ou même 21 qui sait c'est toujours ça d'existence en moins c'est toujours la jeunesse qui s'éteint) ou qu’il devrait arrêter de test des mélanges totalement wtf juste parce que ça a des jolies teintes
Bref il émerge à 15 heures Amélia est pas là et le lit est tout froid il se lève ça tourne un peu direct la salle de bain dans la glace sale tronche de déterré en plus sa couleur est passée il se dit qu’il se ferait bien sa teinture aujourd’hui tout-à-l’heure là-maintenant tout de suite HARRY VIRE DE LA PUTAIN JE PEUX PISSER EN PAIX QUAND MEME mais les spectres en plus d’être morts ça a la fâcheuse  tendance à hanter même quand les vivants ils veulent un peu d’intimité donc donc donc il doit se la taper la présence absente de son alter ego d’hier double reflet dans le miroir tant pis tant pis c’est pas comme si c’était pas lui
Entre deux marées noires un joli joli sms les doigts plein de goudron qui salissent le verre numérique c vrai tu paye le kfc ?????? tro cool je vien :DDDD merssi bro <3 et puis retour à la saleté sourire jeté en pâture aux vagues noires il sombre --
-- soudain c’est le soir ; il connait par cœur le trajet dix minutes maxi si tu coupes par les sens interdits il pose sa bécane en plein milieu du parking de toute façon qui voudrait la voler elle est toute rouillée toute cassée pas grave il l’emporte quand même son scooter adoré – un pied à terre main gauche dans la poche de son hoodie main droite en coup de vent entremêlé de mèches désormais d’encres Blake l’attend à l’ombre de son auréole urbaine que baptise à contre-jour la fumeuse lueur de son euphorie future – genre prophète des rues – truc du style – arrivé à portée de croix il se lance avec son partenaire dans le check le plus compliqué que t’as jamais vu parce que ouais ça fait du bien de retrouver un vieux frère surtout si le frère en question a promis de te payer un bucket de sacro-saint kfc

« Salut bébé <3 Ca va ?? Désolé pour le retard je me suis endormi dans ma baignoire et tout -- uuh tranquille le petit oinj au calme ? lol !! »

puisque le chagrin ça (se) tue jamais une deuxième fois -- il a décidé qu’il pouvait bien essayer de l’oublier
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Sam 19 Aoû 2017 - 22:24
La faim justifie les moyens
Musiquel'amour invite à la mort & je suis accroc à la douce tonalité de sa sirène. - RockNrolla

Ta réponse à son dernier sms fait naître un sourire aux coins de ses lèvres, qu'il étire sans s'en rendre véritablement compte. Son joint entre ses dernières, il attend patiemment, repensant aux récents événements ; de quoi lui retourner le cerveau et les entrailles pour quelques minutes qui vont sans doute lui paraître des heures. Blake ressent le froid, mais avec elle vient la chaleur ; paradoxe étrange pour une soirée bien fraîche ; bien pesante. Attendre. Juste attendre. C'est ce qu'il doit faire Blake, mais la patience n'est pas son fort ; mais pourtant il attend, il t'attend toi ; qui doit certainement être enjoué à l'idée de te faire offrir un putain de KFC. Se massant les épaules, son calumet de la paix et de la désintégration mental coincé entre les dents, il guette les passants ; pas vraiment caché dans la pénombre, mais sa capuche vissé sur le sommet de son crâne, son casque crachant sa musique avec une bestialité jamais égalé. Il veut éteindre les bruits environnant de la ville, les éradiquer, ne rien entendre, juste le son de sa musique... Et l'étreinte de sa voix. C'est fou. Il devient complètement fou. Même en augmentant le son au maximum, même en faisant taire les bruits des moteurs, des klaxons, des gens qui gueulent ; il entend encore cette voix ; elle sort de son imaginaire, l'enveloppe dans une étreinte autrefois étrangère, mais qu'il ne peut plus ignorer.

Est-ce que c'est ça qu'on appelle l'amour ?
Comment être sûr qu'il s'agit bien de ce sentiment ?
Cette voix l'enveloppe, le radoucit comme le velour
Autant ne pas continuer à se mentir plus longtemps


Il est sans aucun doute amoureux de Kaeru, Blake. Le déni s'accapare son enveloppe corporelle, lui martèle le crâne en même temps que la substances sur ses muscles et sur ses organes. Comment gérer ça ? Comment gérer ce genre de sentiment complètement nouveau ? Est-ce que c'est bien ça ? Est-ce qu'il ne se fourvoit pas encore une fois ? Le jeune homme n'en sait rien, tout ce qu'il sait, c'est qu'à chaque fois qu'il pense à lui, qu'il entend sa voix, qu'il s'imagine son sourire ; son cœur se met à tambouriner dans sa poitrine, il se resserre également, l'empêche de respirer, lui donne envie de pleurer... Et il soupir en y pensant Blake. Pas lassé, pas blasé, juste désespérer ; lui qui n'avait aucune faiblesse venait de s'en découvrir finalement une. La fumée virevolte autour de lui, l'odeur du cannabis l'apaise, soulage son cœur parti vibrer devant les portes des enfers et l'écho d'une voix le fait instinctivement se retourner alors que sa musique s'estompe pour passer au morceau suivant. La silhouette prend place devant lui et c'est dans un élan assez lent et nonchalant que Blake enlève sa capuche, puis son casque qui vient se loger autour de sa nuque. Tu es là Harland, t'es enfin arrivé – tant mieux, car ses sentiments commençait à le geler.

La lumière du lampadaire illumine son visage
Sa rétine désabusée et sa peine laisse des marques
Tu vas pouvoir contempler ce soir les ravages
D'un amour grandissant qui le fout en vrac


Ta voix lui arrache un sourire, l'empêche de sombrer dans le vide de son esprit empli d'image de lui ; et c'est sans réfléchir qu'il passe son bras autour de ton épaule, rigolant légèrement tout en continuant de tirer sur son joint déjà pratiquement totalement calciné. « J'ai faillis mourir de froid en t'attendant, mais tranquille, comme tu peux l'voir j'ai survécu. J'ai juste la putain de dalle. » Il tire comme un pompier sur son pétard, pour évacuer sa peine, ses lamentations et ses putains de questions qui s’immiscent dans sa tête sans aucun gêne. Un craquement de nuque plus tard, il jette dans le vent les restes de son mégot illicite avant d'enchaîner encore avec un ton enjoué, mais un sourire un peu éteint. « Au moins t'es pas mort dans ta baignoire, heureusement, j'aurais été grave triste de devoir manger alone comme un rejeté d'la vie. » Le voilà qui amorçe le mouvement, qui avance vers l'entrée du centre commercial, t'emportant avec lui dans son évasion pour assouvir sa faim. « J'espère que t'es pas fatigué d'ailleurs, parce que j'vais avoir besoin d'ta compagnie pour une bonne partie d'la soirée. »

Il n'en dirait pas plus, il n'en dirait pas moins ; son regard était plus éloquent que des mots, Blake en avait conscience, il pouvait le savoir même sans avoir son putain de reflet dans le miroir ; car il se connaissait comme personne ; et toi, Harland, tu le connait tout autant. Blake ne peut pas mentir, pas à toi et certainement pas ce soir. Besoin d'aide, besoin de conseils, besoin de se confier. Un sourire en coin maculé de nostalgie et de mélancolie, il avance en enlevant son bras de ton épaule, les mains retrouvant leur places dans le fond des poches de son jean foncé. « Je te raconterai tout quand on sera installés. Alors allons-y. » Et il avance, sans se retourner, sans attendre ; il n'y arrive plus Blake, il n'arrive plus à chasser ses pensées ; alors il va falloir mettre des mots dessus ; pour les expliquer.

Comprend le Harland, s'il te plaît
Ne le juge pas, ne le regarde pas de travers
Il a l'impression qu'on le braque avec un revolver
Et il sent la balle qui le perfore, à jamais



Harland
 
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Harland
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Mer 8 Nov 2017 - 2:47
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C’est bon de vaciller comme ça à l’orée du soir le poids de l’insouciance sur les bras les épaules qui se rencontrent au gré des contretemps citadins – bal des funambules errants les étoiles sous leur semelles se désagrègent en vagues comètes dont les traînes de chaux font briller les trottoirs

« huuuu déso mon gars j-- j’ai un peu abusé hier jcrois ahah »

Décalcomanie fumeuse sur fond d’euphorie décadente – sur ses lèvres échouent les indices amères de cet oubli qui teint les doigts de bleu consumé –  l’inconsciente étincelle frémit au coin de la bouche de Blake – un infime bourgeon dont le parfum de braise bruine en spirales nébuleuses dans le creux du cou – il a – comme un désir d’ivresse – le désir de sentir tout contre ses phalanges la tranquille agitation de cette hypnose rougeoyante dont il envie la lueur – comme une envie de rêver lui aussi – se force à s’écœurer des volutes violâtres qui s’abîment en caresses sur sa nuque – garde les pieds sur terre tout ça c’est que du songes factices
illusions faciles
et le vent se gorge sans regrets des relents calciné de la sottise qu’il a manqué
tu deviens quelqu’un de bien
tu vas devenir quelqu’un de bien
je peux le prouver

« Au moins t'es pas mort dans ta baignoire, heureusement, j'aurais été grave triste de devoir manger alone comme un rejeté d'la vie. »

Il rigole – et ses doigts dans une gerbe d’étincelles se perdent frénétiquement dans la chevelure de son pote – achevant de brouiller les vagues de blondeur indociles que Blake n’essaye sans doute plus de discipliner, depuis le temps

« mec pourquoi tu mens !!! je sais bien que t’aurais préféré en avoir plus pour toi ! »

– et c’est bon, de tituber comme ça, même pas bourrés, à la frontière du déclin – faire comme si tous les délires du réel n’étaient que des graffitis sur les murs abandonnés contre les fissures entre deux hallucinations consenties – de se bousculer comme ça les épaules entrechoquées d’éclats de rire – tranquilles – il glisse nonchalant une main dans la poche arrière du jean de son copain – on verra bien demain

« J'espère que t'es pas fatigué d'ailleurs, parce que j'vais avoir besoin d'ta compagnie pour une bonne partie d'la soirée. »

« Ah ??? »

il croit encore discerner sur les joues de son ami les traces nuageuses de cet orage d’optimisme que le vent vient de leur dérober – comme un relent de liesse dont la mémoire enflammée se serait éparpillée en miettes vaguement illustres tout au bord de ses lippes – l’aura d’oubli dont Blake s’est nimbé n’abolit pas les reflets tourmentés qui tirent éclats fugaces sur les coins de sa moue égale
et Harland a des tas de questions qu’il n’arrive pas à dompter et c’est comme d’habitude – incendie sous sa langue – une fièvre attise toutes ses interrogations dont la rumeur diffuse s’embrasse en florissant bafouillage tout contre son palais – de quoi ? non non je suis pas fatigué tu sais je suis jamais pourquoi il se passe quelque chose ?? c’est grave c’est ça va aller et comment et qu’est-ce que je peux faire pour t’aider bordel j’espère que ça ira est-ce que t’es blessé ? – le bras de Blake glisse le long de son dos à Harland et soudain le poids du vide lui pèse un peu froidement sur les côtes

« oh… ok d’accord ça marche ok, ok »

Il emboîte le pas de l’ombre amie – n’ose pas la dépasser peut-être que Blake veut penser tout seul ? – Harland se mord la lèvre pour ne pas parler – dompte son silence avec application – se concentre pour ne pas s’agiter plus que de raison lorsque tous deux pénètrent dans le temple en rouge et blanc de l’adoration industrielle – dans la queue gratte les pansements sur ses pouces pour s’occuper (mais tape du pied) – check le caissier de manière tout-à-fait distinguée (c’est un copain maintenant et il le regarde avec l’air entendu des prophètes en passe de sermons) – tout de même ne peut s’empêcher de soupirer extatique lorsqu’enfin on lui remet entre les mains le monumental objet de son unique culte

« aaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAH BON APPETIIIIIIIiiiiiiIIIIIIIT » prière d’applaudissement – et tout le monde le regarde et tout le monde le regarde toujours Harland – ses rires trop brillants ses secrets trop bruyants ses songes trop grands – et lui ne voit personne pas vraiment

mais il y a ces reflets soucieux qui glissent sur les traits de Blake en voile déconcertants par-delà son exaltation – il se sent – presque timide – presque terne – fait virevolter l’une de ses frites dans son verre de coca et

tu voulais me dire quoi ?

c’est presque un murmure pour ne pas l’apeurer Blake – mais Blake n’a peur de rien et Harland
fane sa ferveur
essouffle ses soleils  
tente d’être quelqu’un de bien.
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hrp : PUTAIN DE MERDE JE SUIS DESOLEE POUR CE MONSTRUEUX RETARD ; ___ ; vraiment vraiment désolée pardon... @Blake
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Mar 12 Déc 2017 - 21:47
'cause we're high for this
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Il n'as rien dit de plus Blake, il s'est contenté de marcher, un peu tête baissé ; même en passant commande il n'était pas vraiment serein, pas super rassuré. Il ne sait pas si c'est la weed sur son organisme qui le fait à se point redouté, qui le fait étrangement flipper ((lui qui n'a normalement peur de rien)) ; il est aussi craintif qu'un poussin. Devant le repas des rois, y'a un sourire qui étire ses lèvres, ça le fait saliver comme pas possible ; mais son estomac brise son espoir ; émet une négation absolue, irrévocable. Alors c'est sa boisson que Blake attrape ; noyer l'ulcère dans du coca ((magnifique idée)). Il voit ta mine heureuse et il ne peut s'empêcher d'sourire de concert avec toi, mais bizarrement, le cœur n'y est pas. Il ne peut pas s'en empêcher Blake, d'être un peu déboussolé, décontenancé. Et c'est fou qu'il soit ainsi devant toi, aussi fébrile qu'un poulain ; cela ne lui ressemble absolument pas, ce n'est pas lui, ce n'est pas ce qu'il est. Il vide son coca sans s'en rendre compte, mais son bide le lui rappelle aussitôt, c'est un rot qui sort, bruyant et perturbant, les gens se retournent pour savoir d'où provient cette immondice ((mais réaction humaine)) ; et il ne baisse pas la tête, pas fier, mais pas gêné non plus. Il attrape machinalement un des morceaux de poulets épicés qu'il aime plus que de raison et reste enfermé dans son silence ; il le regarde ce morceau de poulet ; et malgré l'envie, le jeune homme n'arrive pas à le mettre en bouche. Il pense à lui, il n'arrive pas à se le sortir de la tête, y'a tout un flot de pensées qui s'enchaîne et que Blake n'arrive pas à réprimer ; c'est là, ça se glisse vicieusement, versatile et malicieusement... ((Il est amoureux, tout simplement.))

Et il ne sait pas quoi dire
La dernière chose qu'il veut
C'est bien évidemment te mentir
Mais c'est dur de faire cet aveux
Car il ne sait pas comment tu vas réagir


Et tu lui poses la question, tout naturellement ; le temps n'a durée que quelques minutes, mais pour lui, des heures semblent avoir été écoulés. Il sait ce qu'il fout là Blake, mais il ne sait pas comment amorcé le sujet. Tourner autour du pot, ça n'a jamais été dans sa nature, ni sa tasse de thé ; ce n'est pas son genre, c'est tout ce qu'il ne souhaite pas devenir ((il est fier de son honnêteté)). Le morceau de poulet est enfin croqué, il mâche, regarde le plateau, puis aussitôt la nourriture avalé, il redresse la tête, plantant ses iris bleu dans les tiens ; son regard blasé se décompose enfin. « Je crois que je suis amoureux de quelqu'un. » Il attrape un nouveau morceau de poulet, le dévore sans plus attendre, tente de calmer les battements de son cœur et les passions carnivore de sa faim... Le voilà qui reprend en soupirant légèrement. « Mais j'en suis pas certain, parce que j'ai jamais été amoureux d'personne ; parce que... Je pensais pas être capable d'être aimer, ni même d'aimer à vrai dire. » Les confessions s'enchaînent et c'est assez inédit ; car c'est rare pour Blake de parler de lui. Ce n'est pas un sujet qui l'éclate ou qui l'inspire et c'est pourquoi il préfère laisser planer un doute, un mystère sur son passé ((sur son ancien enfer)). « Je vais pas te mentir, j'suis pas rassuré d'ressentir ça ; c'est peut-être con et pas compréhensible pour toi mais... J'ai jamais connu ça, j'sais pas comment le gérer... Bizarrement, ça m'fait flipper ahaha. » Son rire sonne si faux que ça lui fout des hauts de cœur ; il se sent si minable que ça lui retourne les entrailles, la faim est coupé, malgré la fonsdalle ((la drogue ça donne faim)) mais là, non, l'estomac est plein ((trop d'émotions, de frustration)) - et le pire dans tout ça, c'est qu'il l'imagine pas loin, il entend son prénom dans tous les sons du monde. C'est horrible. Blake se sent pris au piège, enfermé dans une spirale infernale dont il ne pourra pas sortir indemne. « J'ai jamais reçu d'amour d'la part de ma mère, mon père s'est barré quand j'étais gosse et j'sais pas c'qu'il est devenu ; aussi loin que j'men souvienne, j'ai jamais été "aimé" ni même vraiment "désiré" par ma famille. »

Confession autour d'un KFC
Comme quoi tout arrive
Comme quoi rien n'est inné
Si ce n'est sa constante dérive


« J'veux pas d'pitié frère, j'te rassure, ma vie va bien, j'suis fier de ce que je suis devenue, même sans fibre familiale. Et puis, je t'ai toi. Je vous ai, vous. Donc j'suis pas à plaindre. Mais... » Il s'enfonce un peu plus dans la banquette, les mains dans les poches, le regard fixant le vague, la tête dans le cul ; le tréfonds de ses pensées l'enfonce un peu plus en enfer. « J'pense que ça m'a marqué, que... Bah que j'ai rejeté l'amour de toute mes forces, comme si c'était une source de malheur pour moi. Du coup je sais pas, est-ce que je me fourvoie ? Est-ce que j'suis vraiment amoureux ? J'en sais rien, je l'ai jamais été. Toi, comment t'as su pour Amélia ? Est-ce que c'était une évidence ? Est-ce que ça t'es... Tombé sur la gueule ? » Les questions fusent. Il s'accoude à la table, son regard caché par l'une de ses mains. « Je le sais en vrai. Je sais que je l'aime, mais... » ((C'est trop dur)).

Parce qu'il ne le mérite pas Blake
Parce qu'il a toujours tout détruit
Parce qu'il à toujours tout niqué
Parce qu'il a réduit à néant sa famille
Parce qu'il n'a été qu'un sombre fils de pute
Et qu'il ne doit pas le sâlir
Pas lui
Pas Kaeru

Et y'a des larmes qui coulent
Des flots qu'il ne contrôle pas
Et ça sort tout seul
Mais ce n'est pas un mauvais présage
N'est-ce pas ?

Harland
 
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Lun 8 Jan 2018 - 21:30
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« Je crois que je suis amoureux de quelqu'un. »

Des mots symptômes de météores – s’abattent en entracte à la révolution du pilon qu’il portait à ses lèvres

« hein – »

il connait la signification de chacun des termes du contrat – mais dans ce présent-là, dans cette réalité qu’avec application il déploie répétitivement en pensée ( les déchets en puissance d’un instant de bonheur, l’insaisissable compagnie de la cohue, les yeux bleus de Blake) l’achèvement du signifiant n’aboutit a rien d’envisageable en son système

« HEIN ? »

Blake, et l’amour – deux limites inconcevables, l’échec annoncé d’un ultime paradoxe – et l’intéressé lui-même en saisit l’inintelligible formule

« Mais j'en suis pas certain, parce que j'ai jamais été amoureux d'personne ; parce que... Je pensais pas être capable d'être aimer, ni même d'aimer à vrai dire. »

« Ooooh-oh… »

Comment dit-on l’amour
Comment décline-t-on, en manifeste – l’inextricable suite de stigmates que l’exception embrasse à même la peau

?

– cette catastrophe charmante qui ravage de l’intérieur, heureusement, et qu’il ne peut enfermer dans l’intelligible – lui saute à la gorge, et entrecoupe sa parole de trop pleins de silences au goût amer auxquels il doit se résigner – en guise de dernier repas
il y a trop à te décrire Blake pour pouvoir te l’énoncer –
et comme trop souvent tous ses vœux à dire l’empêchent de parler

« Je vais pas te mentir, j'suis pas rassuré d'ressentir ça ; c'est peut-être con et pas compréhensible pour toi mais... J'ai jamais connu ça, j'sais pas comment le gérer... Bizarrement, ça m'fait flipper ahaha. »

son appétit, automatique ; les sens à l’horizon lointain de ses rêveries concrètes que sa fantaisie toujours optimiste tisse des doutes amicaux ;  onirisme d’une gourmandise dont il perçoit de très loin les signes d’âpreté, la soif des affres de Blake ravalant tous ses désirs trop réels de poulet trop gras et de frites trop exactes – il ne veut se nourrir qu’avec les scrupules de son meilleur pote, dévorer tous ses cauchemars  –  un peu comme les monstres sous son lit, en un peu plus gentil

« Mec… Tout va bien se passer hein ? Aimer c’est… c’est super bien tu sais… c’est l’une des meilleures choses qui puissent arriver à un homme hein ? »

Il n’a faim que de folies – doucement pour ne pas risquer de conforter Blake dans sa tragédie bancale – se saisit de sa main – comme sa maman le faisait quand il se perdait, tout petit, dans ses longues nuits, trace du bout des ongles d’invisibles croquis sur la paume incertaine

« J'ai jamais reçu d'amour d'la part de ma mère, mon père s'est barré quand j'étais gosse et j'sais pas c'qu'il est devenu ; aussi loin que j'men souvienne, j'ai jamais été "aimé" ni même vraiment "désiré" par ma famille. »

C’est comme une intervention dans le cours linéaire de ses certitudes  –
Lui, il ne s’est jamais posé de question ; vivre est un désordre, et c’est bien là sa place – aux côtés de la maman dont il ne partage pas le sang, du père qui n’est qu’une prétention commune, de la famille comme un canevas vénérable ; le défaut convenu de sa généalogie, l’incertitude de son ascendante – l’impossibilité de le lier à toute détermination filiale – ont toujours été les conditions assumées à l’émergence de son individualité depuis un chaos qu’il chérit
quand il était enfant, il se racontait des histoires, toujours des histoires –  des pays lointains qu’il aurait pu connaître, d’autres langues dans lesquelles il aurait pu rire ; et tout ça ne valait que la vanité réconfortante de ce qui n’existe pas, car lui, il a toujours aimé se raconter des histoires – la belle dame qui l’a mis au monde, l’empereur qui y a veillé – des inconnus qu’il ne regrette pas de ne pas avoir pu aimer
il réalise sans le comprendre vraiment que cette absence dont il a toujours apprécié la discrète insouciance n’est pas une histoire que Blake aime à se raconter – Blake n’a pas envie de s’imaginer l’amour, Blake envie l’amour, Blake a envie d’amour

« Hé Blake… Tu sais, la vraie famille c’est pas forcément les gens avec qui tu partages le même euh… AD-- ADN ? Enfin, genre, c’est ceux qui t’aiment vraiment et qui t’abandonneront jamais peu importe ce qui se passe dans la – ta vie ! »

Ses doigts voyagent au long court des lignes de vie

« J'veux pas d'pitié frère, j'te rassure, ma vie va bien, j'suis fier de ce que je suis devenue, même sans fibre familiale. Et puis, je t'ai toi. Je vous ai, vous. Donc j'suis pas à plaindre. Mais... »

Mais – Blake retire sa main – ses phalanges retrouvent l’obscurité consolatrice d’une de ses poches –
reste le souvenir vivace de sa présence vacillante, qui lui brûle les paumes avec l’acuité des empreintes

« J'pense que ça m'a marqué, que... Bah que j'ai rejeté l'amour de toute mes forces, comme si c'était une source de malheur pour moi. Du coup je sais pas, est-ce que je me fourvoie ? Est-ce que j'suis vraiment amoureux ? J'en sais rien, je l'ai jamais été. Toi, comment t'as su pour Amélia ? Est-ce que c'était une évidence ? Est-ce que ça t'es... Tombé sur la gueule ? »


Comment dit-on l’amour
Comment décline-t-on en signifiant l’impérissable renouveau d’un instant cueilli éternellement à même l’essence

?

« Oooh… » étrangement, c’est pas si facile à raconter les histoires quand on les exhume de soi-même – et il a peur qu’en sacrifiant le non-dit, il trahisse le secret d’une innommable tendresse dont il adore l’hésitation comme une flamme – « oh… » il sourit, ça lui brûle la peau, il est heureux « j’ai su... comme ça… c’est… c’était évident ouais… juste… évident » il fait jouer ses doigts esseulés parmi les frites abandonnées et les bouts de serviettes « je pensais à elle souvent… j’aimais bien penser à elle alors je pensais à elle souvent. Puis un jour je me suis levé et je me suis "ah, je l’aime" et… voilà »

Ce sont des choses qui ne se disent pas – pas besoin de dire ce qui se sait déjà
mais Blake trahit la promesse tacite de l’atonie

« Je le sais en vrai. Je sais que je l'aime, mais... »

C’est – une familière intervention dans le cours linéaire de ses certitudes  –
Lui, il pleure beaucoup, souvent – mais c’est parce qu’il aime trop – il aime, la consolation de ce feu latent que ceux qu’on a puni d’avoir volé la providence sont les seuls à connaître, il aime, le réconfort de l’immolation cyclique qui anéantit comme on embrasse, il aime, la sensation de la clémente extermination continue – c’est si beau, et bon, ah, ce carnage à soi-même, ce désastre pour soi, rien qu’à soi, alors
alors

« Pourquoi tu pleures ? Blake… »

Il tend la main, encore – et celle de Blake est loin, si loin
–  se lève car il a faim de fins heureuses comme celles des histoires qu’il aime toujours se raconter
dans son dos – c’est traitre, mais c’est une surprise – étreint le plus fort, le plus admirable de ses copains
écoute – sa joue repose parmi les épis blondis, et ses doigts caresse les frissons osseux du corps en cage – écoute mon cœur, comme c’est étrange, cet hymne sans rythme, la dissonance discrète d’une ode dévouée, la régularité paisible de l’apathie, écoute mon cœur, la fin est toujours là en intervalle, un docteur m’a dit une fois, que mon cœur battait un peu plus vite que tous les autres hommes, et j’ai des tas de choses à rattraper avant ça, la fin, ma fin –  
écoute Blake, écoute – comment l’on aime

« shhh… shhh… tout va bien…tout va bien Blake… car tu aimes... tu l’aimes; hu !! C’est normal d’avoir un peu mal là, c’est ce que ça fait, un peu… comme si ça brûlait… Mais faut pas avoir peur, faut pas avoir peur, c’est normal… laisse-toi brûler pour une fois… Pourquoi tu pleures hé ? c’est pas triste d’aimer. C’est pas triste cette douleur là... C’est pas triste d’être amoureux… C’est la meilleure chose au monde… C’est la plus belle chose au monde… »

je t’apprendrai moi, si tu veux bien – comment on pleure, comment on craint, tout cela, l’achèvement de l’idéal – chaque segment d’un grand destin heureusement intraçable

« Pourquoi t’as peur Blake ?... Tu as peur… qu’elle t’abandonne elle-aussi ? La personne que tu aimes ?... Mais tu peux pas savoir… Tu peux pas savoir avant d’avoir essayé… Tu peux être heureux tu sais, tu seras heureux, il faut pas avoir peur d’essayer, parfois ça vaut le coup, de se mettre un peu en danger, tu le sais bien ça en plus… Pas vrai ? »

il aime se raconter des histoires – persuadé que tout le monde, comme lui, ne croit pas vraiment en la réalité

« et puis – tu es pas tout seul hu ? Maintenant que tu me l’as dit… Je suis là hein ? – je peux peux pas rester sans rien faire maintenant que je sais – je vais t’aider tu vas voir tout va bien se passer grâce aux conseils avisés du grand Harland prince de l’amouuuuur reconnu par toutes et par tous – et comme on est pote je te fais même une réduction sur ma prestation de haute qualité, qu’est-ce que t’es chanceux ! »

il rigole – c’est facile d’affoler du bout des doigts les mèches platines, d’accabler les joues emperlées par la mélancolie de baisers étourdis, ce sont des choses faciles – que d’être innocent
il est – inconscient, naïf – il n’appartient pas à notre monde, dont il redoute par-dessus tout la fin.
coded by blair of shine & ooc


hrp : j’ai passé des heures sur ce rp (3 jours en fait rofl) j’ai vraiment lutté comme jaja j’ai lutté pour un rp j’espère vraiment que le résultat sent pas trop l’huile de coude parce que vraiment je me suis donnée du mal même si le résultat est pas ouf – c’est très long en plus erf mon post le plus long ever sur BM. Voilà racontage de vie gros bisous je t’adore @Blake
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Mer 16 Mai 2018 - 18:26
there's something about us
Musiquel'amour invite à la mort & je suis accroc à la douce tonalité de sa sirène. - RockNrolla

Harland.
Ami d'un jour.
Frère de toujours.
Si tu savais à quel point Blake se sent comme une merde, si tu savais à quel point il se déteste à l'heure actuelle ; si tu savais à quel point il décède de cet amour incompris et de cette colère tangible. Il ne sait pas ce qui lui prend, il ne se rappelle pas avoir déjà autant été perdu comme ça avant... Tête baissée et mâchoire serrée, il écoute tout ce que tu lui dis, il s'abreuve de cette expérience qui te caractérise alors que le sillage de ses larmes s'accentue sur son visage aux traits tirés. Il te sent venir à ses côtés, il entends tes paroles, celle qui se veulent rassurantes, qui soulage le poids sur un cœur désorienté. L'écho de ta voix lui chatouille les oreilles, étire ses lèvres pour des sourires maladroits, pour des soupirs de bien-être. Il écoute sans rien dire, hoche parfois la tête ; Blake sait très bien que sa voix sera enrouée ; il déteste la sonorité de son timbre quand il est dans cet état ((pourtant si rare de le voir pleurer.))

La famille ne s'écrit pas dans le sang, tu en es la preuve vivante ; tu es son frère, comme Aaron, comme Tom ; c'est un fait qui est avéré, qui est écrit dans ses veines ; qu'il a tatoué dans des signes complexes sur son omoplate ; vous êtes gravés à l'encre ((taillés dans du marbre)). La famille, c'est ça, c'est ce que vous êtes, c'est vous qui le lui avez appris. Aussi loin qu'il s'en souvienne, Blake n'a jamais connus ça, avec personne ; Aaron fut le premier ; puis il y a eu la rue, qui lui a apprit à ses dépends que la vie est une pute et que ceux qui la arpente ne sont pas forcément des êtres humains ((et pourtant, dans les méandres des trottoirs, il y a des gens qui ont fait leur apparition.)) Tu lui a sauvé la vie Harland, tu lui a réappris à sourire, à s'ouvrir ; à faire confiance. Auprès de vous, ses frères, il se sent de nouveau épanouis. Il a de nouveau cette envie maladive de vivre une vie enjouée et non de finir dans le caniveau, la tronche sur le pavé.

Sa main gauche quitte sa poche pour venir se loger dans ta tignasse, pour la tapoter légèrement, pour ensuite y glisser ses doigts ; ses yeux encore un peu humide toisent un groupe de personne qui semble se faire une idée sur vous ; le principe de « no homo chez les bro » est apparemment inconnu au bataillon d'la connerie de cette troupe. Le cœur calme, Blake renifle légèrement, t'ébouriffe les cheveux avant de se reculer un peu, d'essuyer d'un revers de manche le sillage brillant sur son visage opalin. « T'en fais pas bro, j'ai compris. » Oui. Blake sait, il a imprimé tout ce que tu lui as dis, ça a fait son bout de chemin dans sa tête ; on peut lui donner tous les défauts du monde, mais ce qu'il sait faire de mieux, c'est écouter en silence. Chez Blake, tout entre dans une oreille et ne ressort pas, ça reste ancré en lui, pour tourner en boucle comme une cassette ; celle qu'il rembobine de A à Z, jusqu'à ce qu'elle soit usée ; jusqu'à ce qu'il en soit totalement imprégné, qu'il en ait compris toute les subtilité. Sa mémoire n'a d'égal que sa nonchalance.

Les mains jointent devant le visage, accoudé sur la table, c'est avec l'estomac noué et la gorge serrée qu'il attrape malgré tout un pilon de poulet ; le saint Graal se trouve devant lui, hors de question de lui tourner le dos ; la faim justifie les moyens ; et pour l'heure, c'est la faim qu'il faut endormir. « Vous êtes ma famille, je l'ai compris d'puis longtemps maintenant. Et tu me l'as encore prouvé aujourd'hui. T'écoute mes plaintes et mes peines, tu fais tout pour les apprivoiser et les calmer. C'est se soutien qui prouve qu'on est des frères. Pas besoin du sang, ça n'a jamais prouvé quoi que ce soit ; j'en suis la preuve vivante. » Malgré le sang, un abandon avait été réalisé ; il s'était barré, sans se retourner ; laissant sa mère refaire sa vie ((celle qu'elle avait toujours désirée.)) Il y pense parfois, au fait que c'est peut-être son propre égoïsme qui a fini par le ronger... Et pourtant Blake n'était qu'un gamin, qui ne savait pas trop ce qu'il faisait ; qui essayait juste de se frayer un chemin vers le cœur de sa mère ; en vain. Nouveau soupir, le rideau tombe sur cette époque de sa vie ; il est passé outre, il s'est reconstruit.

C'est en ouvrant un sachet de sauce barbecue et en attrapant une fritte qu'il plongea dedans que le jeune homme la goba sans attendre, mâchant nonchalamment ; prenant ensuite appuie sur sa main droite, regardant dans le vague. « Tu sais bro, je sais que je peux être heureux et qu'il ne tient d'ailleurs qu'à moi de l'être. Mais c'est pas si facile. J'ai pas souvent été heureux dans ma vie et j'ai pas fais que des choses bien, loin de là. J'ai été un sacré bâtard par le passé ; parce que j'avais la haine ; mais c'est pas une raison pour cautionner c'que j'ai fais. Sincèrement, j'suis déjà reconnaissant d'vous avoir vous... Que j'sais pas si j'ai l'droit d'avoir plus. » Une fritte trouve son chemin vers ses dents, qu'il croque sans ménagement, en reniflant légèrement et reprenant soudainement. « Je sais que c'est peut-être con comme genre de raisonnement ; mais j'sais pas faire autrement. J'suis comme ça, j'pense pas qu'on me refera malheureusement. Mais tu sais, j'ai envie d'y croire. J'ai envie de faire un effort, de pas me laisser abattre. » Nouveau soupir, c'est un sourire qui vient s'ancrer aux creux de ses lèvres, les paupières fermées, il continue sa messe. « J'ai envie de l'aimer, c'est aussi con que ça. »

Les pensées fusent dans son esprit, il y a tout qui s'entremêlent et d'autre qui partent un peu en vrille ; il ne sait plus trop ce qu'il doit faire, ni ce qu'il doit redouter ; parce que Blake c'est le genre de gars capable de tout t'affronter ; qui n'a pas peur finalement de se ramasser ((c'est en tombant qu'on apprend.)) Il le sait mieux que quiconque et il ne flippe pas de se péter les dents ; non. Sa main droite vient masser sa nuque, attrapant sa boisson de l'autre main, il sirote quelque gorgée de son thé glacée avant de reprendre en soupirant. « Je sais que je peux compter sur toi, je sais que tu seras toujours là pour m'écouter et m'donner des conseils avisés. J'ai aucune crainte là-dessus. Par contre, t'as souligné un point qui est peut-être pas anodin. » Le regard encore suspendu dans le vague, Blake s'accoude de nouveau à la table, déposant son gobelet sur le plateau, une main posée sous son menton. « J'crois que j'ai peur de l'abandon oui. De pas être capable de lui apporter ce qu'il faut. Puis, de pas être aimer en retour aussi. J'dirais pas que je mérite pas d'être aimé, j'suis pas un martyr, mais... J'sais pas si j'mérite son amour. » Parce qu'il est si pure, si adorable, il est tout son contraire ; il est clairement ce qu'il ne sera jamais... Mais Blake, en présence de Kaeru, ce n'est plus le même ; il a vraiment l'impression de devenir ce gars bien, celui qu'il a toujours espéré devenir.

Ne plus tourner autour du pot
Il faut qu'il arrête, qu'il dise les choses
Que la peur se casse définitivement
Que tu puisses mettre un visage sur ses angoisses
Sur cet amour étouffant

« Kaeru. » Un arrêt, son prénom, une suspension dans le temps ; rien que le dire lui arrache un souffle ; un sourire, qui comprime le cœur, qui humidifie de nouveau ses iris. « C'est Kaeru. » Et son regard se pose de nouveau sur toi, ses yeux azurés tente de capturer ton attention, de te faire comprendre toute l'étendue de ses doutes, de ses angoisses, de la pénombre de ses émotions. Il essaye par tous les moyens, de ses yeux rougis, de te dire ce qu'il n'arrive pas à énoncer à voix haute. Les lèvres étirés, les paupières se referment, sa main droite vient masser son front. « C'est de lui dont j'te parle ; c'est à lui que j'pense sans arrêt. Tes pensées vont vers Amélia, c'était comme une évidence ? C'est la même pour moi. Depuis cette fois où je l'ai revue, mon monde s'est écroulé, y'avait plus que lui dans ma tête... » Il a à la fois envie d'en rire Blake, mais aussi envie d'en pleurer ; c'était étrange comme sentiment ; inédit serait plus exacte le concernant. « J'l'aime depuis longtemps, j'osais juste pas me l'avouer. »

Et c'est dur de mettre les mots là-dessus, de mettre des émotions sur ce qu'il ressent, de les énumérer au grand jour ; parce qu'il ne peut plus faire marche arrière ; c'est une vérité inscrite dans le cœur, dans l'esprit... Mettre un nom sur un visage, sur un sentiment, ça le rend d'autant plus vrai, plus ardent, plus dévorant ((tout simplement plus réel.)) Tête baissée, main devant son visage, Blake est totalement perdu. C'est la l'unique vérité. « Je sais pas quoi faire Bro... J'te jure, j'suis... Paumé. »

Et l'envie de poulet disparaît, laissant uniquement son estomac à ronger.



@Harland ; et voilà bro, j'ai ENFIN REPONDU PUTAIN 4 MOIS PLUS TARD C'EST INTERDIT j'espère que la réponse te conviendra, j'ai pris grave du temps pour ça, c'est franchement pas cool, t'auras le droit d'me frapper, genre sincèrement j'le mérite ! j't'aime !
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